J17 – samedi 17 avril – Boiro/Figueirido

Petit problème technique cette nuit. J’ai l’impression que mon matelas a une fuite. J’ai dû regonfler en pleine nuit. Dès que je trouverais un bassin, je ferais un test et mettrais une rustine si trou il y a. A 7 h30, je suis réveillé par le soleil qui se lève en face de moi. Le vent souffle fort de l’est et est toujours aussi glacé. La température doit être de qq degrés au dessus de zéro. Je n’ai pas trop envie de sortir de mon duvet bien chaud. Je traîne un peu, range tout mon bardas et à 8h30 je suis déjà en route. Je déjeunerai plus tard. J’emprunte à nouveau une route à l’intérieur des terres. Il caille ! Vers 9h30, je m’arrête dans un abri-bus à l’abri du vent et au soleil pour déjeuner. Puis je redescends vers l’océan.

Arrivé à Catoira, je traverse le Rio Ulla et visite un des sites archéologiques les plus importants de Galice : las Torres del Oeste (les Tours de l’Ouest) érigées à l’époque romaine et qui défendaient l’accès des terres par cette rivière.

Elles ont été aussi occupées par les Vikings ! Incroyables ces Vikings …

Je continue mon petit bonhomme de chemin à travers monts et vallées pour arriver au port de Vilanova de Arousa qui donne sur cet énorme estuaire, véritable mer intérieure.

Comme il est 13h passés et que le marché du samedi n’est pas encore plié, j’en profite pour m’acheter du jambon et du fromage local chez Pablo Bravo. Son stand ne désemplit pas. Effectivement, jambon et fromage sont délicieux.

Je repars et me retrouve sur la route des vignes de Rias Beixas. Les vignes sont grimpantes. Les pieds de ceps sont soutenus par des piquets de granit ! D’ailleurs, tout est en granit ici : les murets, les maisons, les églises, les bancs, les tables (cf bivouac) …

Puis je retrouve l’océan dans la belle cité balnéaire de Sanxenxo. C’est samedi. Il fait incroyablement beau et chaud. Les terrasses des cafés et des restaurants sont bondées. Les plages également. Par contre, il n’y a personne dans l’eau. Je confirme : elle est froide ! Cerise sur le gâteau, la route en front de mer est interdite aux voitures et a été aménagée pour les piétons et les cyclistes qui s’en donnent à cœur joie évidement. Comme quoi, tout est politique. Avec une volonté forte, le sens des responsabilités et un peu de raison, tout est possible !

Je remonte cette côte puis file tout droit à travers une nouvelle péninsule. Auparavant, je trouve un magasin Carrefour et m’y arrête pour essayer d’y dénicher du Tipiak. Vous savez, ces sachets déshydratés de féculents qui se réhydrate dans un seul verre d’eau chaude. Donc vraiment pratique pour la randonnée à pied, à cheval ou à vélo ! Las, pas de Tipiak, je me contenterai de mes bols de quinoa cuit en 2’ dans de l’huile chaude. Et oui, ce n’est pas évident de cuisiner sans micro-onde et sans gaspiller trop de gaz et d’eau à chaque fois (8 à 10’ pour faire cuire des pâtes avec 1/2l d’eau).

Je me dirige donc en direction de Ponte Sampao en coupant sans faire le tour de cette péninsule. Sur cette petite route intérieure, je déniche un emplacement avec des tables et un point d’eau. Plutôt que de descendre sur la côte, me prendre le vent et galérer à trouver un bivouac, je me pose. D’ailleurs je suis juste en face d’un panneau du Camino de Santiago qui vient du Portugal (El Camino Portugués).

Je me lave à la source, me pose et entends un « Buenas Tardes » dans mon dos. C’est mon 1er pélerin à pied depuis que je suis parti ! Il s’appelle Jovani mais me précise qu’il est bien portugais. D’ailleurs il est parti de Lisbonne depuis une vingtaine de jours et pense arrive à Santiago dans 3 jours. Nous discutons un petit moment. Je lui propose de s’installer dans ce campement de fortune. Mais il préfère encore marcher pendant qu’il fait jour. Il porte sa tente et, également, sa guitare pour lui tenir compagnie. Buen Camino Jovani !

Résumé : 95kms, 5h30, 17,3km/h, bivouac

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