J26 – lundi 26 avril – Comporta / Vila Nova de Milfontes

Nouvel éveil sous la tente. Nouvelle journée en attente. Il est 8h00 et je suis déjà parti. Le rideau gris est tiré et je n’ai pas trop envie de servir de p’tit déj’ aux moustiques du coin. Ils ont déjà bien dîné hier soir. Les marais sont pourtant de l’autre côté de la route. Je reprends cette longue route rectiligne N-261 bordée par des rizières. La circulation y est dense en ce lundi matin. Dans le village de Torres, je repère un immense pigeonnier coiffé d’un nid de cigognes. Je m’arrête dans l’abribus en face afin d’y déjeuner et d’observer ce qui s’y passe.

Un bébé cigogne tout gris est à l’intérieur et attend probablement la becquée. Au bout d’un moment, le couple réapparaît. La maman le nourrit et le papa semble surveiller les abords du nid. Il y a d’autres nids perchés sur les poteaux électriques. Je dois y aller. Je laisse les cigognes à leurs occupations et je reprends ma route.

Au bout de 50’, je bifurque enfin sur la droite vers Simes. La circulation y est beaucoup plus calme. Je traverse de grandes étendues de sables parsemées de pins parasol et de chênes-lièges. Quelques vignes poussent dans le sable. Cela me rappelle le Vin des Sables produit du côté de Aigues-Mortes. A un moment, de nombreux bâtiments longent la route au milieu de nulle part. J’arrive dans le hameau de Pinheiro Da Cruz. C’est en fait un immense centre pénitentiaire. Quelques prisonniers attendent d’attaquer, non pas une banque, mais le boulot devant une vigne. Je mesure à nouveau la chance que j’ai de pouvoir me balader en toute liberté.

Au milieu de matinée, je m’arrête à Melides dans un tout petit café tenu par une mamie toute petite et fripée. Il n’y a évidemment pas de wi-fi. Elle a l’air toute surprise de me voir ici. Nous essayons de communiquer mais ce n’est pas évident. Je reprends ma route vers Simes. La végétation m’indique que j’approche de la Méditerranée. Cependant, alors que je me dirige vers l’océan, de gros nuages apparaissent au loin. Je continue mon chemin en suivant une route … qui longe l’autoroute démarrant à Vila Nova de Santo André. Je profite de l’occasion pour passer le bonjour à mon oncle Dédé qui a dû rentrer de sa villégiature thaïlandaise.

Alors que j’approche de la ville portuaire de Sines, le ciel s’assombrit et un gros orage éclate. J’ai juste eu le temps de sortir mon imper et de couvrir ma sacoche avant. J’arrive à l’entrée de cette ville portuaire et tombe sur les incontournables commerces des zones commerciales européennes. Je me précipite donc chez MacDo pour m’abriter, me restaurer, recharger mes iBidules et profiter de la wi-fi. Une fois l’orage passé, je reprends ma route non sans avoir admiré la gare avec ses Azuléjos (mosaïques portugaises).

Puis je me dirige vers le port des pêcheurs beaucoup plus sympa que le port marchand. Ce qui m’inquiète sont les gros nuages noirs que je vois à l’horizon. C’est en effet de ce côté que je vais ! Pour l’instant, ça tient.

En approchant de la zone orageuse, je m’arrête dans une école de surf pour remplir mes bidons et demander au patron ce qu’ils pensent de la situation météo.

Il m’indique seulement que le prochain village est à 8kms. Donc soit je sors mon tourmentin et je mets en fuite, soit j’enfile ma tenue de marin-pêcheur et j’y vais. Comme je ne sais pas si et où l’orage va éclater, je prends le risque d’y aller. J’arrive au superbe village de Porto Covo en ne prenant que quelques gouttes. Je me balade dans les petites rues de ce village aux maisons typiques de la région.

Puis je repars en suivant les panneaux Algarve. Je suis obligé de prendre un peu dans les terres et, après quelques kms, le ciel s’assombrit et j’y ai droit. Heureusement, j’arrive dans le village rural de Ribeiro de Azenha et j’ai juste le temps de me réfugier sous l’abri du café du coin. J’en profite pour faire ma pause goûter et discuter avec le patron et un client. Je leur montre sur la carte d’où je viens. Il me prenne pour un loco !

Une fois l’orage passé, je file vers mon point de chute du soir. Le temps s’est à nouveau découvert et j’hésite à retirer ma tenue de pluie. Mais, après avoir été demandé le prix d’une chambre dans un « Pousada » (maison d’hôtes) fermé à cette époque, je repère le fléchage d’un camping, m’y dirige, rentre dans la ville de Vila Nova de Milfontes et me prend un nouvel orage sur la tronche. J’ai juste le temps de m’abriter sous un arbre et d’attendre que le déluge s’arrête. J’arrive à ce camping distant de 500m de mon arbre de fortune et me réserve un Tepee pour la nuit : 3 m2, 2 couches, 1 table. C’est rudimentaire mais je serai au sec cette nuit et j’ai de l’électricité pour recharger toutes mes batteries. Le temps de prendre une bonne douche bien chaude et le soleil est de retour … incroyable ! On se croirait au mois d’août avec nos orages d’été.

Résumé : 100kms, 5h35, 17,9km/h, camping

2 réflexions sur “J26 – lundi 26 avril – Comporta / Vila Nova de Milfontes

  1. Merci pour le compte-rendu météo et les photos des cumulonimbus mais ne t’abrite pas sous un arbre quand il y a un orage (conseil de météo). Ici à Blagnac, il a enfin plu ce lundi. La terre avait bien soif et ça lui a fait du bien.
    Joël et Michèle

  2. Hola !
    Va rápido.
    Yo no he salido todavía.
    Alcanzo los 10.000 km.
    Mi mente sale cansado.
    Hoy rumbo Ribadesella.
    Tu narración es impecable.
    Lleva mucho tiempo.
    No he leído todavía.
    Va alcanzar Sagres mañana.
    Después rumbo límite.
    Yo tuve siempre viento del este.
    En espalda.
    Se llama calima.
    Sale del desierto.

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