J27 – mardi 27 avril – Vila Nova de Milfontes / Sagres

J’aurais bien aimé faire une grasse mat’ mais comme tous les matins, je suis réveillé vers 7h. Le temps est encore menaçant. D’ailleurs il a encore plu cette nuit mais j’étais bien à l’abri. Je me prépare donc. J’en profite aussi pour laver mon destrier au jet et le bichonner vu qu’il a pas mal souffert ces derniers jours. A 9h30, je quitte mon tepee et reprends ma route vers le sud. Je traverse le rio Mira en empruntant la N-393.

Encore une route assez étroite et empruntée. Je me sers un max sur le côté. Heureusement, cette route est également la résidence de nombreuses cigognes perchées sur leur poteau.

Au bout de 45’, je quitte la route des cigognes pour me rapprocher de la côte. J’emprunte une petite route de campagne qui m’emmène à Cavaleiro. C’est la campagne. Il n’y a plus grand monde si ce n’est des paysans et des saisonniers qui travaillent dans leur champ ou leur serre. Cette région en est couverte. Fraises, framboises, tomates poussent dans d’immenses serres. Vraiment impressionnant.

Je pousse jusqu’au phare de Cabo Sarbao. Spectacle à nouveau grandiose !

De plus, des cigognes ont élu domicile sur la crête des rochers. C’est quand même beaucoup plus sympa que sur les poteaux téléphoniques en bordure de route. Enfin, les goûts et les couleurs …

Par contre, je n’arrive pas à trouver un seul café ouvert. Il faut dire qu’il y a très peu de monde dans le quartier. En fin de matinée, j’arrive dans le magnifique village de Zambujeira do Mar. Je m’y arrête pour prendre un café sur la place centrale. Mais je ne peux que constater que le café est ouvert mais interdit d’y rentrer ou de s’asseoir. De plus, les restaurants sur la place ont l’air également fermés. Je vais donc faire quelques emplettes dans le supermercado. Et là itou. La patronne surveille le port du masque avec célérité. J’ai bien peur que l’Algarve applique des mesures plus drastiques que dans les autres régions. Je vais donc pique-niquer à l’abri d’une petite chapelle avec vue incroyable sur l’océan. L’endroit est magique d’autant plus que plus aucun nuage menaçant n’apparaît à l’horizon.

Mais il me faut repartir. Je rentre à nouveau dans les terres et emprunte la N-120. Les paysages changent à nouveau. Les forêts d’eucalyptus refont leur apparition. C’est beaucoup plus vallonné. Les villages se font rare. Ils sont à l’intérieur des terres et sont construits à l’abri des collines. Le vent doit souffler fort de la mer.

J’avance bon train. J’ai vent dans le dos et Led Zep’ dans les oreilles. Je traverse de belles forêts odorantes sur de petites routes qui me rappellent la Corse.

Par contre, après avoir éteint la musique, je m’aperçois que la batterie de mon iPhone est bien basse alors que j’ai débranché le GPS (il n’y a qu’une seule route). Je m’arrête. Je branche sur la batterie autonome que je pensais avoir chargé ce matin. Rien. J’essaie d’allumer ma loupiote. Toujours rien. Je vérifie la câblerie. Il semble que les fils branchés sur la Dynamo-moyeu soient bien oxydés. Je débranche, nettoie, rebranche. Toujours rien. Bon,je pense que je vais devoir dénuder les fils. Je verrais cela plus tard. J’aimerais bien à Sagrès ce soir. Je reprends la route et continue d’admirer les paysages qui s’offrent à moi.

Je m’arrête faire une pause à Carrapateira, joli village qui doit accueillir pas mal de surfeurs. Je me carapate à nouveau toujours vers le sud mais plus pour longtemps ! En descendant vers les pointes, le paysage devient plus aride. Un champ d’éolienne a été planté. Le vent balaie ce coin de bout du monde. Je l’ai dans le dos et avance à presque 30kms/h. L’heure aussi avance et j’aimerais bien arriver sur la côte pour bivouaquer. Je parviens enfin à Sagres. Les magasins de surfeurs se font la concurrence.

Il me parait compliqué d’aller vers la pointe de Sagres qui est barré par un fort. Tant pis, je continue vers la pointe de Sao Vicente. Je file maintenant vent dans le nez. Il me faut trouver un bivouac. J’aperçois au loin le phare perché au bout d’une longue falaise qui défie l’Océan. Il n’y a aucun végétation. Improbable. Je passe un bâtiment militaire, sur la gauche de la route, entouré de barbelés. Un petit chemin en fait le tour. Parfait !!! Bivouac 5* au bord de la falaise entre les 2 pointes.

Je m’installe sur un endroit non empierré. Je me change et peux enfin déguster ma Sagres bien nommée en contemplant ce paysage grandiose. Malheureusement, le coucher de soleil est encore gâché par une bande de nuages noirs. J’espère qu’ils ne viendront pas faire la java cette nuit au-dessus de ma tente. A ce sujet, je voudrais dédicacer ce coucher de soleil à mon ami Loïc qui est au crépuscule de sa carrière chez Air France, fête son départ ce soir et prend son envol pour une nouvelle vie. A bientôt mon ami ! Il est temps de rentrer dans mon duvet et de récupérer de cette longue journée.

Résumé : 115kms, 6h10, 18,6km/h, bivouac

2 réflexions sur “J27 – mardi 27 avril – Vila Nova de Milfontes / Sagres

  1. Salut Gaël

    j’ai changé de quotidien qui me donnait que les mêmes mauvaises nouvelles tous les jours !!!
    Désormais je lis le « Blogagael » le seul journal 100% independant qui vous parle de belles choses !

  2. Felicidades.
    No he salido todavía.
    Me encuentro en Nueva.
    No lejos de Llanes.
    Hoy lluvia.
    Me intereso mucho a tu narraciones.
    Lleva mucho tiempo.
    Mire en WhatsApp.
    Saludos.
    De Sagres a Chávez son 750 km.

Laisser un commentaire