J34 – mardi 4 mai – El Puerto de Santa Maria / Zahara de los Atunes

Douce nuit malgré de relatives mauvaises nouvelles. Réveil matinal. Déjeuner devant la plage du camping. Matinée compliquée en perspective.

En effet, il me faut quitter cette énorme baie et cela ne va pas être simple. C’est tout un réseau d’autoroutes, routes, chemins de fer, rivières, marais et zones urbaines qu’il va falloir traverser. Je m’arrête dans le centre urbain de cette ville portuaire afin de faire une petite prière avant de prendre la route.

Puis c’est parti. J’ai tracé ma route afin d’emprunter le maximum de pistes et de voies cyclables. Parfois, la route est sympathique.

Parfois, cela se complique ! Heureusement, une passerelle a été construite au niveau de la flèche pour enjamber tout ce merdier. Mais MAPS.ME ne le savait pas …

Par contre, j’ai la batterie de mon iPhone déchargé. Je l’économise au maximum. Manque de bol, à l’embranchement qui devait m’emmener vers Cadix, il est éteint et je prends la mauvaise route. Au lieu de partir dans la baie sur la droite, je contourne par la gauche. Quand je m’en rends compte, j’ai déjà fait une dizaine de bornes et suis arrivé à El Marquesado où je m’arrête prendre mon café. Je fais le point. Impossible de couper dans les marais et prendre l’autoroute. Comme j’y étais déjà allé avec le fiston, je zappe et continue ma route vers l’est. Je retrouve enfin la mer et la plage. Et aussi un exercice de sauvetage en mer avec hélicoptère.

Vers 13h00, je m’arrête déjeuner en bord de mer dans un restau avec el menu de dia (entrée, plat, dessert, bière et café) pour 10,20€. Je repars repu sans répit, ni repos. J’ai bien déjeuné mais je mange aussi du vent qui vient de l’est. Ça souffle fort. J’essaie de suivre au plus près l’océan par la route côtière et, parfois, je m’aventure sur les sentiers maritimes. Et, franchement, cela me récompense de ces quelques journées à l’intérieur du pays.

Après avoir traversé Conil de la Frontera, j’emprunte une piste cyclable somptueuse comme j’aimerais qu’elle soit toute ainsi réalisée. Elle longe la route A-2233 qui n’est pas très empruntée. Ce n’est que du bonheur … sauf le vent qui me contraint à rouler sur la plaque du milieu à 15km/h. Mais on ne peut pas tout avoir !

Cette piste se termine à Alma del Sur, village du bout du monde fréquenté par les kite-surfers. Je m’y arrête goûter et admirer les figures de ces fous. Au fond, j’aperçois la pointe de Tarifa.

Et, en me retournant, le Cabo de Trafalgar, satané rosbif !

Par contre, une fois sur le sable, il me faut remonter la pente. Et, ça grimpe sec. Mais, comme je traverse le Parque Natural del Barbate avec sa forêt splendide de pins parasols, l’effort est beaucoup plus facile à encaisser. J’arrive dans la ville portuaire de Barbate. Pause cerveza Cruzcampo en front de mer avant de repartir et trouver un bivouac.

Ce qui n’est pas évident du tout puisque je traverse une zone militaire. C’est encore clôturé des 2 côtés de la route. Ils sont vraiment pénibles ces militaires. On ne pourrait pas faire comme au Costa Rica : plus d’armée ! Si on les emmerde, c’est l’ONU qui est censé les protéger. Sans « compter » tout ce gaspillage de fric. Donc je suis obligé de pousser jusqu’au bled suivant le bien-nommé Zahara de los Atunes. Juste avant de rentrer dans cette petite ville, j’avise un chemin qui part à la limite des barbelés. Je vais inspecter les lieux et tombe sur un creux au milieu d’une dune. Parfait pour être à l’abri du vent et des regards. C’est vendu. Je prends mon casse-croûte et pars dîner sur la plage. Il est 19h passé mais le soleil tape encore fort (25°C à l’ombre cet aprèm). Et je profite aussi du coucher de soleil avant de rentrer me pieuter.

Résumé : 100kms, 6h00, 16,7km/h, bivouac

Une réflexion sur “J34 – mardi 4 mai – El Puerto de Santa Maria / Zahara de los Atunes

Laisser un commentaire