J35 – mercredi 5 mai – Zahara de los Atunes / Gibraltar

Encore réveillé au lever du soleil, je ne traîne pas. J’aimerais rouler ce matin pour éviter un temps soit peu le zef. Je pars déjeuner dans le village au soleil après avoir plié le campement.

Je trace ma route en essayant de longer la côte plutôt de prendre à l’intérieur des terres comme me le propose Maps.me. D’ailleurs, lorsque je prends la route, Tarifa est indiqué à gauche et moi je pars à droite. Si j’avais su … Je file donc vers Atlanterra, petite mais ô combien cossue station balnéaire construite sur la colline. C’est splendide. Au loin le phare de Caraminal et au delà de l’océan le Maroc !

Je suis ma trace et traverse ce village. Ça grimpe sec. Un VTTiste me double et m’encourage alors que je suis debout sur les pédales tout à gauche. Il y a beaucoup de chantiers sur les hauteurs et donc de routes qui partent dans tous les sens. Pas évident de suivre le chemin indiqué. Finalement, en haut de la colline, j’arrive devant un sentier. Je vérifie la trace. C’est bien cela. Pas trop le choix sinon je dois revenir à mon point de départ pour choper la route principale ! Une vache et ses petits se demandent ce que je fous là.

Je continue cahin-caha mais à un moment ça grimpe dans des rochers. Impossible de continuer même en poussant le vélo. Là, ça se complique. Pourtant, je n’ai pas l’impression d’être très loin de la route. Je pose le vélo et pars à pied. Effectivement, il doit y avoir 200 à 300m de mauvais chemins. Je prends mes sacoches en bandoulière pour les déposer plus haut. Je redescends et au tour du vélo. Les épreuves de Koh-Lanta à côté, c’est du pipi de chat !

Je retrouve un chemin carrossable puis la route CA-8202 pour arriver à El Lentiscal. Le paysage est absolument grandiose. Quelques camping-cars allemands se sont posés dans le coin. J’ai le capot ouvert et le moteur en surchauffe. Je me pose donc prendre mon café matinal. Un dur début de journée mais tellement beau !!!

Je reprends la route goudronnée et finis par rejoindre la nationale N-340. A un moment, je veux bifurquer à nouveau pour longer les plages mais je me retrouve bloqué par un bras de mer. Tant pis. Je vais jusqu’à Tarifa par cette grande route. Le vent a refait son apparition. Et ça souffle à nouveau fort. Arrivé à Tarifa, je me pose dans un restau, pour mon menu del dia, sur une petite place à l’intérieur des remparts.

Je me balade ensuite dans les ruelles avant de récupérer le chemin tracé par mon GPS. Il se prend en front de mer au bas de la citadelle. Au départ, c’est une piste. Puis, très vite, la piste se transforme en chemin de randonnée pédestre. Finies les conneries. Demi-tour droite. Je reprends la route nationale. Tant pis. Là, c’est beaucoup moins folichon mais j’ai au moins l’impression d’avancer. Le paysage est devenu aride. Seules des éoliennes ont poussé au milieu de ces immenses pâturages.

Même si je ne dépasse pas le 10km/h. En effet, ça grimpe sans discontinuer jusqu’au col à 340m. Ça redescend. Et puis rebelote, nouvelle montée jusqu’à un nouveau col à 320m ! Et, enfin, belle descente vers Algeciras avec vue sur Gibraltar.

Je traverse Algeciras sans m’y arrêter excepté une halte chez MacDo pour y déguster un Sundae Chocolat (souvenir de ma semaine à New-York avec le fiston) et profiter de la Wi-Fi que je ne trouve pas depuis hier. J’emprunte une belle piste cyclable verte qui longe la zone portuaire immense. En sortant de cette zone, je fais une halte pour regarder les gamins s’entraîner sur un stade d’athlétisme. Cela faisait bien longtemps.

Par contre, après cela devient nettement plus compliqué voire critique. Mon GPS m’emmène sur l’A-7 (autoroute de la Méditerranée) afin que je puisse traverser le seul pont qui enjambe le Rio Palmones. Je n’ai pas le choix. Je reste à droite et je sers les fesses. Je reçois quelques coups de klaxons. Une fois sorti de ce merdier, j’arrive à Palmones en suivant une voie de service qui longe cette autoroute. Là, j’ai droit à la traversée de zones commerciales immenses. Puis le GPS me renvoie sur l’A-7. Je me pose et regarde mes cartes. Je préfère descendre le long du golfe de Gibraltar. Maintenant, ce sont des zones industrielles (gaz, panneaux solaires, …) que je me tape. Il y a quand même des cyclistes qui roulent par là et des gens sur la plage. C’est délirant.

Puis j’arrive dans le dédale de Gibraltar côté espagnol. Je file le long de la plage et repère un camping au nord. Je ne m’arrêterai pas à Gibraltar anglais. Je ne sais même pas si c’est ouvert et quelles sont les conditions d’entrée. Et puis, j’y suis déjà venu aussi. Et à vélo, cela doit être chaud !

Je finis par dénicher le camping qui n’est pas indiqué et qui est dans un centre sportif (puddle, tennis, foot). Je pense que je suis le seul occupant. Après avoir fini de monter ma tente à l’emplacement 21 (enfin ce que j’ai compris), un gars se pointe et me dit que je ne suis pas sur la bonne place, que les tentes sont à l’intérieur et que mon emplacement doit être le 28. Je lui explique que je suis seul, qu’il n’y a personne mais il ne veut pas en démordre. Je suis donc obligé de changer d’emplacement. La personne handicapée à l’accueil est très gênée mais ce n’est pas sa faute. Elle me donne alors la clé pour accéder aux douches. Enfin ! Mais, une fois sous la douche chaude, je me rends compte qu’il n’y pas d’eau froide !!! C’est pas vrai … Tant pis, je me rince à l’eau bouillante. Il est temps de dîner en lisant les exploits du PSG la veille. Quelle bande de clowns ! Par contre, j’aurais bien aimé voir la 1/2 entre Chelsea et le Real mais il n’y a pas de TV. Décidément, 14€ la douche chaude, cela fait un peu cher quand même. J’espère que je pourrais au mins recharger mon iPad sur lequel il ne reste plus que 7% de charge. Que cette après-midi aura été compliquée !!!

Résumé : 100kms, 6h30, 15,4km/h, camping

5 réflexions sur “J35 – mercredi 5 mai – Zahara de los Atunes / Gibraltar

  1. Sigue tierra.
    No entiendo que alcance 15 por hora mediana.
    Y además con equipaje.
    Con carpa son 30 kg.
    Me encuentro en San Sebastián.
    Mucho sol.
    No viento.
    Estoy leyendo tu otros viajes también.
    Stavanger .
    El frió no te molesta.

  2. Salut Gaël. Leila m’a passé le lien pour te suivre. Merci pour ce reportage que je vais suivre.
    Dis moi tu as une tente « furtive »!!!
    Bon courage !!!
    Olivier

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