J40 – lundi 10 mai – La Isleta del Moro / Aguilas

Hier soir, cela a été chaud quand même. Il a fallu que je fasse du bricolage pour que je sois complètement à l’abri du vent. J’ai d’abord dû remonter un mur.

Puis bricoler une porte avec un matelas et une pancarte de panneau de chasse !

J’ai donc pu dormir avec vue sur la voute étoilée. Et oui, le toit s’est effrondé. Ce qui est bien dommage car, après la tempête, c’est la pluie qui s’est invitée. J’ai donc dû sortir ma bâche et m’en couvrir pour ne pas finir ma nuit trempé. A 8h, je repars. Le temps est menaçant mais le vent s’est calmé. Je quitte ma tour de guet à regret mais très gai quand même. J’admire en partant ma construction. Pas mal quand même …

Je reprends ma route avec ces paysages toujours aussi grandioses mais ô combien exigeants. De plus, en ce lundi matin, il n’y a pratiquement personne. J’adore ces ambiances de bout du monde.

Par contre, il me faut encore grimper pour basculer de l’autre côté et me diriger à présent vers le nord.

De temps en temps, je traverse un village où de belles villégiatures ont été construites. Ici, il s’agit de Agua Amarga. On doit y être tranquille pour écrire ou peindre ou « que sais-je » …

J’arrive enfin à Carboneras en suivant les panneaux EV8. Je n’ai même plus besoin de brancher mon GPS. Je continue en suivant la côte et j’emprunte la AL-5107. C’est toujours aussi splendide. Je me régale les mirettes et les mollets aussi. J’aperçois de là-haut l’hôtel en construction mais à l’abandon que j’ai pris en attaquant ce col et au loin la Centrale Thermique et l’usine à ciment à l’entrée de Carboneras.

Le vent se remet à souffler fort. Il faut faire gaffe aux écarts quand je le prends de côté. De plus, cela assèche et il fait soif. J’apprécie d’autant plus ces fontaines de village.

Je finis par redescendre de ces montagnes volcaniques et arrive à Mojacar. Je retrouve les grandes plages et sa promenade, les restaus et ses cafés en enfilade, les papys et mamys qui promènent leur spleen sur les remblas (« Ils doivent s’ennuyer à cent sous de l’heure » comme aurait dit ma grand-mère maternelle). Je ne trouve pas mon bonheur dans tous ces restaus touristiques et je poursuis ma route jusqu’à Garrucha où je dégote un p’tit restau sympa, tenu par des jeunes, en dehors des zones touristiques. Je déjeune et en profite pour appeler ma belle-sœur Florence, femme de mon frère ainé Yves-Marie, dont c’est l’anniversaire aujourd’hui. Je tairais son âge mais cela doit bien faire 35 ans qu’on se connaît ! Comme le vent me pousse toujours au cul, j’en profite et je repars en direction de Carthagène en suivant toujours la côte. D’ailleurs, l’EV8 ne passe pas par là. C’est dommage car la route est superbe et il n’y a pas grand monde dessus.

C’est un régal. De grands faux plats montants suivis de grandes descentes avec vent dans le dos. J’avance bon train. Par contre, je ne pers pas trop de temps dans les stations balnéaires que je traverse. Je dois dire aussi que les promoteurs font parfois très forts. Cela ne donne vraiment pas envie de rester dans le coin !

J’arrive du côté d’Aguilas où je me pose pour ma pause. Il est aux alentours de 16h mais j’ai déjà bien roulé. J’aimerais me faire un stop dans un camping pour laver la bête, le destrier, les sacoches, le linge et la vaisselle. Et voir aussi la connectique. J’en trouve un pas trop loin sur Map.me. J’y go. Ce camping est situé à 4 kms au-dessus de cette station balnéaire à l’intérieur des terres. Mais, quand j’arrive sur zone, je m’aperçois que les panneaux dirigent vers une aire de camping-car. J’y suis, j’y vais. Effectivement, le camping est désert et a l’air fermé. Je pousse le portique, entre, me dirige vers une maison d’habitation, frappe à la porte, hèle. Au bout de quelques minutes, un homme assez corpulent en sort. Je lui baragouine en espagnol que j’aimerais bien poser ma tente, que je suis crevé, que le prochain camping est à 40kms. L’homme me dit que le camping est fermé. Mais il remarque mon maillot du Stade Toulousain et commence à me parler avec quelques mots de français. On parle rugby et j’apprends finalement que c’est un ancien pilier de rugby se nommant Pedro, de Biarritz, ayant vécu au pied du stade Aguilera. Il a même joué contre Blanco. Il est installé ici depuis une trentaine d’années avec son frère. Incroyable ! Il m’ouvre donc le camping, me branche l’eau chaude et l’électricité, me donne une baguette et un 1l de bière (ben oui, il a bu toutes les cannettes) pour m’éviter de redescendre en ville. Je peux donc dérouler mon programme comme prévu. « Tout se fera ».

Et, comme c’est la journée des belles-sœurs, j’en profite aussi pour appeler Corinne, la femme de mon 2è frère Franck, qui viennent de retourner dans nos terres natales d’Anjou après avoir vendu leur commerce de Limetz-Villez, village proche de Giverny plus connu pour y avoir accueilli la maison de Claude MONET !

Et la veille, j’avais eu Stéphanie, la femme de mon 3è frère Manu, qui s’inquiétait de ne plus avoir de nouvelles.

Résumé : 105kms, 5h50, 18km/h, 66km/h max, camping

6 réflexions sur “J40 – lundi 10 mai – La Isleta del Moro / Aguilas

  1. Gael tu es vraiment une guerrier j’ai fait un séjour vélo à Mojacar ave cles cyclos du grand
    Ttoulouse
    Je pense que Giverny d’est Monet et non Renoir enfin!!!
    Tu vois je te féliciite de pédaler avec le maillot du Stace merci pour le STC
    A bientôt
    J Louis

  2. Quel courage! Quelle volonté!
    Gael tu nous fais voyager.
    Tu as toute notre admiration.
    Tu es un peu notre Tintin à vélo !
    Tanti bacci! Ça s est pour te préparer à l Italie!
    A bientôt.
    Stephanie

Laisser un commentaire