J76 – mercredi 23 juin – Torre di Guaceto / Santo Spirito

Après m’être bagarré avec quelques moustiques avant de m’endormir, la nuit fût chaude. Je n’ai même pas eu à sortir mon duvet. A mon réveil matinal, le soleil est légèrement voilé. J’hésite à aller me baigner. Mais vu qu’il ne me reste de l’eau que pour mon thé, je n’ai pas envie de repartir salé. Alors que je déjeune assis sur mon arbre couché, un trailer debout me salue. Puis c’est un responsable du parc qui débarque en minibus avec des étudiants. Ils viennent effectuer un comptage d’oiseau dans la zone marécageuse. Je quitte ce superbe bivouac pour retrouver ma route de service.

Ça circule déjà pas mal sur l’autoroute en ce mercredi matin. Par contre, il n’y a pas grand monde sur ma route. Alors que je commence à avoir soif, j’ai la chance de tomber sur une canalisation qui fuit. J’en profite pour remplir tous mes bidons. En prenant la photo, je n’avais même pas remarqué le matelas dans le fossé ! Pourtant, ils font énormément d’effort dans cette région contre le dépôt d’ordures : panneaux de sensibilisation, poubelles distinctes, camions de ramassage en nombre … Mais, il faut croire que c’est vraiment compliqué de changer les mentalités et les (mauvaises) habitudes …

A un moment, j’entends un bruit bizarre sur ma gauche. Je vois passer un camion cube roulant à faible allure sur l’autoroute. Il s’arrête sur le côté à ma hauteur. Deux blacks costauds en descendent pour constater que le pneu arrière droit est complètement explosé. Quant à moi, je roule bonne allure sur cette route bordée d’oliveraies et de figueraies. D’ailleurs, j’en profite pour manger et ramasser quelques figues blanches bien mûres sur un figuier gigantesque. Quel délice !

J’aperçois sur ma droite la mer et quelques plages de sable blanc. Mais je préfère rouler. Je retrouverai la mer à Torre Canne où je m’arrête pour boire mon café matinal.

A partir de cette ville, j’emprunte enfin une route côtière. C’est quand même beaucoup plus sympa. D’autant plus que je découvre des sites surprenants comme cette « plage » était posée sur une ancienne carrière de pierres.

J’arrive dans la cité de Monopoli (avec un i italien) qui est jumelée avec Monopoly (avec un i grec) la cité grecque donc. C’est à nouveau une superbe cité fortifiée.

Je m’aventure à nouveau dans ses ruelles ombragées. Après tous ces kilomètres matinaux parcourus sous le soleil, c’est toujours très agréable d’être un peu à l’ombre. Surtout que le spectacle est aussi au balcon !

Je sors de cette belle cité, reprends la route et me pose à Polignano a Mare, autre cité maritime mais construite sur la falaise et ses grottes.

Je repars en suivant à nouveau l’autoroute et, comme il commence à faire faim, je bifurque à droite en direction de San Vito, petit port de pêche. Je m’arrête dans un bar-pizzéria pour y déguster une foccacia et la bière sarde Ichnusa.

La Ichnusa de 50cl à 5% et le soleil additionné fait qu’il me faut trouver un endroit où siester ! En longeant un champ, je ne peux pas rater toutes ces maisons en pierre. Je n’ai pu qu’à choisir laquelle veuille bien m’accueillir. Finalement, ce sera celle-ci. Par rapport à l’extérieur, il fait super bon. C’est ventilé par un fenestron. J’étends ma bâche et je sieste pendant une bonne heure.

Puis je reprends ma chaude route et parviens enfin à Bari en milieu d’après-midi après avoir suivi une belle piste cyclable depuis San Giorgio au sud. La distance entre Brindisi et Barri, en suivant les indications des distances sur les panneaux autoroutiers, doit être de 115 kms. Mais ce chiffre n’est pas toujours la même. Bizarre ?!?

A l’entrée de la ville, il y a une belle plage de sable très fréquentée. Par contre, le reste de la baie n’est composée que de blocs de pierre où la baignade est impossible. Je me balade à nouveau des les ruelles de la vieille ville fortifiée avant de m’arrêter déguster ma glace. Le charme opère toujours !

Avant de quitter la ville, je fais quelques provisions de bouche. La banlieue s’étend très loin. Je commence à fatiguer. Mais je ne trouve pas d’endroit où m’arrêter sereinement. Je sors à nouveau mes cartes et je repère un terrain vague entre des lotissements. Je vais y jeter un œil. Il me paraît compliqué de planter la tente sur cette friche. De plus, je suis en vue des résidences. Je m’avance jusqu’à la mer et remarque des plateformes de pierre à l’écart. Je m’y dirige. Ce sera parfait pour une nuit à la belle étoile. Je me pose et bois avec avidité la même bière (Ichnusa) que ce midi. Comme la bière corse (Pietra ?), elle a un léger goût de châtaigne. Bien fraîche, c’est un pur bonheur, d’autant plus devant le coucher de soleil sur la baie de Molfetta.

Résumé : 120kms, 6h45, 17,8km/h, temps très chaud, bivouac

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