J77 – jeudi 24 juin – Santo Spirito / Manfredonia

Ce matin, je suis vraiment réveillé au lever du soleil, la toile de ma tente ne faisant plus office de « store ». Je plie rapidement mon campement avant de déjeuner assis sur une dalle.

Je profite du lever du soleil qui joue avec les nuages.

A 6h30, je suis déjà en action. Je croise des marcheurs, joggeurs et cyclistes matinaux qui profitent de la fraîcheur. Puis j’enchaîne la traversée de cités fortifiées en bord de mer. J’essaie de rester au plus près du front de mer pour profiter de la bise marine.

Et puis, en passant devant les ports, je profite aussi de l’activité matinale des pêcheurs qui rentrent au port et des habitués qui viennent y acheter leur poisson.

Entre 2 cités, souvent cyclables dans leur traversée, je profite des figuiers gavés de grosses figues rouges qui pendouillent telles de grosses coucougnettes. Elles sont exquises … les figues !

Je m’arrête à Barletta dans le café « Hakuna Matata » (pensée pour Cyprien de l’Arche !) tenu par 4 jeunes femmes hyper dynamiques. Et il le faut parce que c’est un passage continu d’habitué.es qui viennent boire leur café et manger un corneto (croissant) à la crème, chocolat ou pistache.

Puis je sors de ce café, remonte sur mon vélo et emprunte ces rues aux pavés noirs désunis. Ça vibre et ma sacoche avant gauche se fait à nouveau la malle maintenu par un seul serre-clips. Heureusement que je l’ai maintenue avec deux ! Je rafistole comme je peux et repars sous une chaleur suffocante. Je traverse des zones agricoles complètement cramées. Arrivé à Fiumara, je prends au plus près de la côte la route SP159. C’est une immense ligne droite avec, à gauche des marais salants et à droite une zone maraîchère où tout est à vendre (terrain, ferme, maison, …) puis, derrière une « diguette », la mer.

Le vent chaud balaie cette immensité plate. Je suis sur le petit plateau et mouline à 15km/h. Au bout de 30 minutes, l’eau de mes bidons, remplis à Fiumara, est déjà chaude. Au bout d’un temps qui m’a paru infini, j’arrive enfin à Zapponeta. Il est 12h30. Je roule déjà depuis presque 5h. J’achète ma Peroni et une focacia. Puis je trouve un point d’eau ô combien désiré.

Je me prends une douche, remplis mes bidons et suis abordé par 2 jeunes ados VTTistes équilibristes d’une quinzaine d’années : Karim d’origine marocaine (son papa parle français) et Pierlo (?) italien pure souche (sic !). Ils me dénichent un coin à l’ombre en bordure de plage et veulent tout savoir (surtout le Karim) sur mon voyage : le prix/poids/matériau du vélo, mon itinéraire, mes kms parcourus … incroyable ! Puis je les quitte et me trouve un nouveau coin à l’ombre pour siester, en l’occurrence, le Stadio Communale dont le terrain aurait besoin d’un bon arrosage !

Après un nouveau gros siestou, je repars toujours sous cette chaleur humide. J’aimerais trouver un coin de plage tranquille où me baigner. Je sors du village, retombe sur des zones maraîchères et déniche un chemin au milieu de l’une d’elles. J’ai la plage pour moi tout seul. Je laisse mon vélo derrière la dune, enlève ma tenue de cycliste toute moite et me jette à l’eau. Quel bonheur ! Je fais quelques longueurs entre 2 jetées dans une eau calme.

Au loin, à travers la brume de chaleur, on aperçoit la péninsule de Gargano où je me rends. Après m’être douché sommairement avec mon éponge, je reprends ma route jusqu’à Manfredonia. A l’entrée de cette grande cité portuaire, je visite la basilique de Siponto. Et devinez ce qui se passe à l’intérieur ? Et oui : un mariage !

Je fais le tour de ce site atypique avec l’ancienne basilique du IIé et XIIé siècle reconstituée par une sculpture en fer. Puis je vais déguster ma glace quotidienne en face de la Lega Navale Italiana où de multiples coupes garnissent la vitrine. La charmante vendeuse me conseille de prendre, avec ma boule de Cioccolato fondente, une boule de Cilieglia Ferrovia e Vino Rosso : une véritable tuerie !

C’est pas le tout mais l’heure passe et il me faut à nouveau penser à trouver un bivouac. Je quitte donc cette grande ville et repère des chemins en partant vers l’Est qui devraient me permettre de trouver mon bonheur. Après quelques kilomètres sur ces fameux chemins, j’accède effectivement en bord de falaise après avoir traversé une oliveraie. C’est Royal de Luxe ! Je dîne presque les pieds dans le vide sur un aplomb d’une trentaine de mètres avec les cigales qui chantent dans les pins méditerranéens. Je dédie d’ailleurs ce bivouac à mon frangin Manu et à Carmina. En regardant le centre de la photo, je pense qu’ils comprendront !

Autre sujet qui n’a absolument rien à voir. Je vous invite à consulter le commentaire de Joël, président de l’ABAVE (Association Blagnac A Vivre Environnement) et à signer la pétition. Encore un nouvel exemple de la politique d’Ecologie Responsable et Raisonnée de notre bon maire et de sa clique. Mais, comme le symbole de ces petits cailloux posés délicatement et harmonieusement au bord de la falaise : RESTONS ZEN !

Résumé : 115kms, 7h10, 16km/h, temps très chaud, bivouac

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