J82 – mardi 29 juin – Scossicci / Foce del Conca

Réveillé à 5h30, je profite à nouveau du lever de soleil sur la mer et sur ma planche de salut avant de plier les gaules …

… et de quitter ce nouveau campement sous la pinède. D’ailleurs, ce matin il y avait une légère rosée sur la tente. Cela faisait une éternité !

A peine le temps de m’échauffer que j’attaque déjà la bascule au-dessus du promontoire. Ça grimpe sec à travers la campagne des Marches. J’ai même l’impression de me retrouver dans le Gers avec ces douces collines couvertes de plantation de tournesol et de blés et ces villages perchés.

Je rejoins des axes plus empruntés en arrivant sur Ancona où la circulation matinale s’intensifie. Plutôt que de suivre mon GPS qui me fait rejoindre la mer au nord, je décide de me diriger vers le Centro. Mauvaise idée ! Je me retrouve à circuler sur des grands axes routiers, monter, descendre des collines et emprunter de longs tunnels. Tout cela pour un centre vraiment pas folichon. Je redescends vers le port. Nombre de ces bateaux longeaient les côtes hier soir et draguaient je ne sais quel poisson ?

Puis je retrouve la SS16 qui, à nouveau, longe l’autoroute au loin, la voie ferrée et le front de mer. Je traverse des villages et des stations balnéaires sans charme. Vers 9h00, je m’arrête à Marina di Montemarciano boire mon café. Juste après, je prends à droite pour rejoindre une route qui longe d’immenses plages de graviers ou de sable.

La chaleur est toujours présente. Heureusement qu’il y a un peu d’air sinon ce serait limite suffocant. Je roule déjà depuis un bon moment. En traversant Mondolfo, je passe devant une cafétéria. Ce sont deux grands mères (frangines ?) qui tiennent la boutique. Il y a le choix parmi plats cuisinés et salades. Les habitués sont nombreux ce qui est toujours bon signe. Je me commande une belle portion de morue avec des pommes de terre et des tomates panées. J’ai une faim de loup et je me régale !

Puis, comme d’hab’, je me trouve un coin ombragé sur un banc et roupille un bon moment. A mon réveil, le soleil tape toujours aussi fort. Le vent souffle et vient du sud. Il me pousse mais m’assèche aussi. Je continue à boire toutes les 15 minutes et à m’asperger la tête dès que je trouve un robinet. J’arrive à Cesano, superbe station balnéaire, toujours en suivant un réseau cyclable parfois discontinu. Mais je ne me plains pas vu le passif de réseau cyclable …

D’ailleurs, voici encore un bel exemple d’urbanisation tactique où une promenade de bord de mer avec 2 voies automobiles a été transformé en une belle piste cyclable bi-directionnelle, un large trottoir, une voie de livraison et le reste a été équipé en terrasses pour les cafés et restaus. C’est quand même beaucoup plus agréable de se balader dans ces conditions que dans le bordel avec les bagnoles !!!

A ce sujet, je remarque qu’en remontant dans le nord, le réseau cyclable est bien développé. Il y a donc beaucoup plus de cyclistes. Et, je ne sais pas si je dois faire l’amalgame ou pas, mais il y a également beaucoup moins de déchets en bord de route. Dans le sud, le « système voiture » est roi. En remontant, le « système alternatif » prend le dessus. Tant mieux ! Par contre, en sortant de Cesano, la piste cyclable s’arrête au bord d’une magnifique plage de sable blanc. Il me faut reprendre la SS16 pour sauter ce nouveau promontoire.

Je finis la journée comme je l’ai commencée : avec une belle grimpette pour basculer dans la baie de Gabicce Mare. Une fois arrivé complètement trempé entre l’effort et la chaleur humide, je récupère avec ma gelato. Puis je trouve un emplacement dans un grand parc en bord de mer et le long de la rivière Conca. J’en profite pour faire un plouf avant de me taper ma bibine et d’installer mon bivouac.

Je voulais dédicacer cette journée et souhaiter un très bon anniversaire à Martine. Le 29 juin de l’an dernier, après l’avoir croisée avec son mari Christian qui randonnaient à la pointe des Espagnols en face la rade de Brest, j’avais passé la soirée et la nuitée chez eux lorsque j’étais passé dans le Cotentin.

Et pour terminer en beauté cette journée, je viens de poubelliser une de mes deux tenues de cyclistes : mon maillot collector du Stade qui est vraiment arrivé en bout de vie et mon cuissard Castelli usé aussi jusqu’à la corde. Même mes chaussures commencent à se désagréger. La droite d’ailleurs commence à partir en fumée. Il va être temps que je pense à rentrer … ça lâche de tous les côtés !!!

Résumé : 110kms, 6h30, 16,9km/h, temps très chaud, bivouac

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