J41 – mercredi 8/7 – Ambleteuse(62) / Dunkerque(59)

Je dors comme un bébé dans mon petit lit douillet de l’Arche. Les assistants m’ont dit ne pas descendre avant 8h pour le p’tit déj’. Je feignasse au lit en regardant la pluie tomber. Et oui, il pleut à nouveau comme annoncé. Je prévois donc d’aller jusqu’à Dunkerque et de réserver un Airbnb pour 2 nuits puis de prendre le train et passer mon jeudi à Lille où je ne suis jamais allé. C’est l’occasion. Vers 8h15, les assistants émergent et ouvrent la salle alors que patientent déjà 2 pensionnaires qui doivent rejoindre leur ESAT. Chacun s’installe à sa place puis les autres pensionnaires arrivent tranquillement et déjeunent à cette grande table commune. Je monte ensuite ranger ma chambre et enfiler ma tenue de marin-pêcheur. Puis je prends congé de cette communauté en les remerciant encore de leur accueil.

Je descends ensuite sur la côte pour retrouver l’EV4 et prendre une photo de la baie avant de repartir. J’aperçois un cameraman, pense au tournage d’un film mais il n’y a pas assez de monde. En fait, il s’agit d’une équipe de journalistes : un jeune photographe qui a fait le tour du monde à vélo avec 64 pays visités sur un an, un preneur de son et le cameraman. Ils proposent de m’interviewer ce que je fais avec grand plaisir. Puis me disent que ce reportage passera au 13h de TF1. Effectivement cela ne durera que quelques secondes sur les minutes passées à discuter. Mais quelle incroyable coïncidence ! A partir de la 37é minute en téléchargeant le lien ci-après :

https://www.tf1.fr/tf1/jt-13h/vidéos/le-13-heures-du-8-juillet-2020-36763808.html

Je file sous une pluie fine et toujours vent dans le dos vers le phare de Cap Gris-Nez.

Je profite de la présence d’un papa et de son fiston anglais, à vélo et en short tous les deux, pour me faire tirer le portrait en tenue de marin-pêcheur.

Puis je m’arrête prendre mon petit café matinal et envoyer des SMS pour prévenir les potes et la famille de cet éventuel passage télévisé. Et je reprends une petite route sur l’EV4 à travers des cultures et paysages ô combien vallonnés.

Au bout d’un moment, je rebifurque sur la D940 pour aller admirer le phare de Cap Blanc-Nez, en haut à droite dans le brouillard, après une belle montée où je me serais crû dans l’ascension d’un col pyrénéen avec ses lacets et son arrivée dans la brume !

Puis je redescends vers Sangatte de triste mémoire avec ses camps d’émigrants qui ont été démantelés et arrive à Calais où quelques émigrants traînent aussi dans le parc où je déjeunerais.

En me baladant dans les rues, j’y apprends que le général De Gaulle (1890-1970) était originaire de Lille et que sa femme, Yvonne Vendroux (1900-1979), était calaisienne. Et que ce couple s’était uni en l’église Notre-Dame le 7 avril 1921. C’est sûr que c’est moins glamour que nos couples royaux suivants : Valéry Giscard d’Estaing & Lady Diana, Chirac & Dalida, Mitterrand & Anne Pingeot (à lire le livre « Lettres à Anne »), Sarkozy & Carla Bruni, Hollande & Julie Gayet et enfin Manu & Brigitte de Le Touquet-Paris-Plage. C’est évident que ces « couples glamour » ne marqueront pas autant l’Histoire que le grand Charles et Yvonne. Voilà pour la petite histoire. Je vais ensuite voir l’hôtel de ville et son célèbre beffroi …

… avant de déjeuner d’un copieux sandwich « fricatelle-maroilles-frite » dans le parc à côté. Je pense que, avec ce régime calorifique, je vais perdre moins de poids que l’an dernier lors de mon périple à Budapest !

Après ce petit en-cas, je reprends la route direction Dunkerque. Le ciel est toujours aussi plombé. J’ai branché mon GPS Maps.me vu que j’ai perdu la trace de l’EV4 dans Calais. Arrivé vers Gravelines, je rencontre un cyclo-touriste parisien roulant en sandales, comme le toujours jeune et vert Max, qui part faire le Tour de France. On chemine quelques kilomètres ensemble mais pas évident de discuter côte à côte dans la ciculation. De plus, il a l’air pressé de trouver son camping et de se poser. On se quitte en se souhaitant bonne route.

Le temps s’écoule doucement. Les paysages ne sont pas terribles. La météo non plus. Les kilomètres s’étirent. J’ai juste envie d’arriver dans ma chambre à Dunkerque, de prendre une bonne douche et d’aller boire une bière. Cela fait aussi parti du voyage d’avoir des temps faibles. Il faut l’accepter et faire avec. Je m’arrête juste à Loon-Plage prendre une photo qui rappellera bien des souvenirs aux anciens. Même les maisons sont tristounes.

Et pour compléter le tableau de l’après-midi, voici les paysages que je croisent en arrivant dans la périphérie …

… sans parler de la belle piste cyclable qui longe une 4 voies. Déprimant vous disais-je !

Je finis par arriver à Dunkerque et trouver mon Airbnb en plein centre-ville et juste à côté de la gare. Je suis chaleureusement accueilli par mon hôte Baligh, prof de salsa et sa sœur. L’appartement est grand et confortable et je pourrai utiliser la cuisine. Je vais pouvoir me poser tranquillou.

Résumé : 90kms, 4h45, 19.0km/h, hébergement

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