Journée off à Stavanger. Nuit agitée. Grasse mat’. P’tit déj’ gargantuesque (le vélo ça creuse !). Lavage-séchage du linge. Réparation de la chambre à air. Étude de la suite du voyage.
Finalement, je quitte ce B&B pour rejoindre la côte ouest afin de prendre le ferry à destination de Bergen à 7h demain matin. Puis je prendrai le train de Bergen à Oslo à 23h demain soir pour arriver à 6h mardi matin. J’aviserai ensuite si je traverse à vélo jusqu’à Stockholm ou si je rentre directement. La menace du COVID-19, la manivelle du pédalier qui me tracasse et des évènements extérieurs me poussent à écourter mon périple. L’air vieux et chaud de mon pays béni des Dieux m’attire irrésistiblement …

Après avoir rejoint Iker dans un café du centre, je le laisse aller préparer son vélo et, de mon côté, je pars me balader dans les vieilles rues aux maisons blanches, hormis la rue avec celles colorées, de ce joli port sous les éclaircies mais par un temps bien frisquet pour un début août. Les doudounes sont de sortie !


Je retourne ensuite boire un dernier café au B&B, discuter et remercier l’hôtesse pour leur charmant accueil, récupérer mon vélo puis charger le barda et prendre la direction de Tananger à allure pépère vu que je suis en « tenue de ville ». A peine sorti de Stavanger, je sens la manivelle qui est en train de se barrer à nouveau. Je m’arrête et démonte les 2 manivelles pour tout nettoyer. Il faut dire que de rouler dans le sable et sous la pluie n’arrangent pas les choses. Sans compter le poids du vélo et les grosses montées. Je remonte le mécanisme qui, à force, prend du jeu. Je pédale en écoutant les sensations du pied en ayant peur que la manivelle parte à nouveau. J’ai les mêmes sensations qu’après une blessure musculaire et que vous reprenez le sport en ayant l’impression d’être encore blessé. Je roule sur des œufs en somme et cela ne me plaît guère !

Après 20kms de piste cyclable longeant la route 509, j’arrive enfin à destination sous un ciel de plus en plus menaçant. Décidément … Je vais à l’accueil pour vérifier que tout est en ordre pour demain matin. Il est bientôt 17h et je n’ai toujours pas déjeuner, hormis un gâteau ce midi, depuis mon copieux repas du matin. Je me prépare un pique-nique tiré du sac lorsque je vois débarquer l’ami Iker. Il est arrivé depuis 2 heures déjà, s’est baladé et a repéré une baraque, juste en face de l’embarcadère de la FjordLine, qui devrait faire l’affaire pour moi ce soir.

Par contre, comme nous avons du temps avant son départ pour Hirstshals et son retour au Danemark après cette épisode compliqué norvégien, je lui propose de nettoyer sa chaîne et son dérailleur qui me faisait tellement peine lorsque je le suivais et entendais des craquements sinistres à chaque changement de vitesse. Effectivement, il y a du boulot. Tout est complètement encrassé ! Je ne distingue même plus les maillons de la chaîne. Pour celle-ci, un conseil, il vaut mieux éviter de la graisser avec de l’huile d’olive … même si c’est de la basque. Sacré Iker ! Nous sortons le vélo dehors et c’est parti pour une bonne heure de dégraissage. Évidemment, il se met à nouveau à pleuvoir et nous sommes obligés de rentrer à l’intérieur sur le sol dallé que je protège comme je peux pour finir le boulot. Je sors tester la mécanique. Ça passe beaucoup mieux sans les amas de graisse, sables et autres agglutinés sur les galets et la chaîne. Iker peut cette fois me quitter pour de bon avec un vélo en état de rouler correctement.
De mon côté, je rejoins la cabane repérée et m’installe pour la nuit. Par contre, à défaut de coucher de soleil, vu le ciel ô combien chargé, je me fais un bon feu et peux enfin dîner en admirant le paysage.

Par contre, je ne serai pas seul et j’ai un petit copain qui s’invite. Il aura droit à quelques miettes de pain en échange de me laisser pioncer tranquillou.

Je pars ensuite faire le tour de cet îlot puis me couche de bonne heure après ma nuit compliquée. Demain matin, il ne faudra pas rater le ferry …

Résumé : 20kms, 1h20, 15.0km/h, bivouac