J69 – ÉPILOGUE

Déjà le 25 décembre !!! En cette renversante “69é journée” et ce Noël solitaire, je me décide enfin à écrire le dernier chapitre de ce voyage. Je m’étais donné jusqu’à la fin de l’année et le temps presse …

Je vous avais donc abandonné le mardi 4 août après 68 jours de périple entre Blagnac et Oslo pour un départ précipité et un retour en avion sur Marseille. Après avoir passé la nuit dans l’aéroport, mon chauffeur privé arrivait en milieu de matinée de ce mercredi 5 août pour charger armes et bagages et m’emmener dans sa ferme aux escargots du Haut-Var où il bossait en wwoofing.

Pour celles et ceux qui m’ont suivi tout au long de ce périple, vous aurez compris que ce chauffeur privé n‘est autre que Bénédicte, une des 2  « suédoises du sud » croisées le 3 juin au 6é jour de mon périple du côté de Châtelaillon en Charente-Maritime. Elle accompagnait sa cousine Julie pour l’initier au voyage à vélo de la Vendée jusqu’à Roscoff qu’elles finirent par atteindre après bien des péripéties et intempéries.

Depuis cette très courte rencontre, nous avons continué à échanger par message tout d’abord pour les guider sur mes traces et pour les suivre également dans leur périple, puis par audio de temps en temps et enfin en visio lorsque la Wi-fi le permettait. A chaque article, je m’amusais aussi à lui envoyer un petit clin d’oeil.

Une certaine complicité ainsi qu’une attirance mutuelle sont nées de ces échanges. L’inextinguible étincelle produite par cette rencontre m’a poussé à écourter mon périple et à écouter mon cœur. Bénédicte m’avait « entr’ouvert sa porte » et je m’y suis engouffré sur la pointe des pieds. La première journée fût ô combien délicate mais si riche en enseignement personnel. Nous avons passé des journées superbes ainsi qu’une magnifique soirée d’anniversaire dans ce coin du Haut-Var. Et quelques beaux moments aussi dans ses Hautes-Alpes que j’ai découvert. J’ai eu la chance extraordinaire de rencontrer une belle personne  (« Une belle personne est tout simplement bienveillante, respectueuse et consciente du bonheur d’être en vie. Elle aime la vie et ressent de la gratitude pour la nature, la beauté et pour les êtres humains qui participent à ce miracle quotidien ») et une sportive accomplie (plusieurs Diag et UTMB à son actif !). Lors de nos nombreuses discussions, elle m’a aussi fait comprendre que, malgré le chemin déjà parcouru, j’avais encore un bout de parcours à effectuer pour guérir l’enfant intérieur qui sommeille en chacun de nous. La porte entr’ouverte s’est malheureusement refermée. Mais je ne regrette en rien mon choix.

Cette rencontre inespérée aura été aussi un voyage intérieur et une découverte de mes possibles et de mes manques affectifs (merci Béné !). Au cours de ce périple, j’aurais également appris à faire preuve de résilience devant les aléas inhérents à ce type de voyage (hébergement, météo, nourriture, …). Mais aussi de persévérance et d’endurance !

En plus de Bénédicte, j’ai aussi eu la chance de faire d’autres très belles rencontres. Je ne les citerai pas toutes de peur d’en oublier. J’en ai également profité pour visiter la famille et aussi mes amis. D’ailleurs, une des difficultés majeures de cette itinérance est de ne pas s’attacher aux personnes rencontrées sur votre route. Sachant que vous devrez forcément les quitter et continuer votre chemin pour, souvent, ne plus jamais les revoir !

L’autre difficulté est aussi de souvent osciller entre la peur et la joie. Peur de ne pas trouver d’hébergement lorsqu’il tombe des trombes d’eau, de rester en rade au milieu de nulle part, d’être percuté par un automobiliste fada lorsque vous circulez sur des axes non cyclables … Joie de traverser des paysages grandioses, de bivouaquer dans des endroits magiques, de rencontrer de belles personnes, de déguster un bon repas …

(ou les deux !)

En ce qui concerne l’aspect matériel, je pense que, hormis mes problèmes de téléphonie, mon périple sur l’EV6 jusqu’à Budapest m’avait permis de bien préparer le matos. Je n’aurais qu’à reprendre mes listes pour le prochain périple.

A ce sujet, si la COVID-19 veut bien nous laisser un peu respiré, j’ai planifié un nouveau départ en avril 2021 pour sillonner le sud de l’Europe cette fois-ci.

Les étapes

Les DÉPENSes

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