Première nuit sous la tente. Le réveil est matinal mais je trainasse un peu. J’enlève mes boules Quiès (hier soir j’ai eu un concert de grenouilles et crapauds en lac majeur) et je suis bercé par les gazouillis des oiseaux. Je sors de la tente. La température est frisquette. Un vol d’oies sauvages survolent le bassin d’Arcachon et me passent au-dessus en me criant « Bon voyage Gaël ». C’est ce que j’ai cru comprendre bien que ne parlant pas très bien le langage oisif. Instant magique pour ce 1er réveil. Je plie les gaules et décide de reprendre la piste forestière puis de retrouver la piste cyclable avant de m’arrêter déjeuner.

Plutôt que de suivre la piste cyclable/route côtière en travaux et très fréquentée à cette heure d’embauche, j’emprunte le sentier littoral et trouve un banc au soleil parfait pour mon p’tit déj’. Je me pose puis sors mon sac contenant ma bouffe et mon réchaud. Moment de solitude. Je n’ai pas ma bouteille de gaz avec ma popote ! Complètement zappé. Il va falloir que je trouve un magasin pour en acheter une si je ne veux pas faire comme l’équipe jaune de Koh-Lanta (clin d’œil à mes pitchounes) et manger froid pendant quelques jours.

Il y a plus grave dans la vie. Je reprends le GR puis la piste cyclable et arrive à Arcachon. Je m’arrête prendre un café et une chocolatine (yes!) aux amandes à l’endroit même où je m’étais arrêté lors d’un précédent voyage à vélo de Blagnac à Gradignan par le Gers et les Landes et retour par le canal latéral en passant par Montauban chez mon p’tit frangin Manu … pendant les fêtes de fin d’année avec bivouac sous la tente. J’étais rentré bien enrhumé !!!

Avant de quitter le bassin, je poste une photo de soleil, sable et pin pour celles et ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir rejoindre leur résidence secondaire au Touquet-Paris-Plage ou ailleurs comme le conseillait fort judicieusement notre cher Président mercredi soir. Et oui, nous ne vivons vraiment pas dans le même monde …

Je continue ma route vers le sud et m’arrête à la dune du Pyla pour une nème grimpette mais le paysage est tellement grandiose de là-haut. Et puis cela va me dégourdir un peu les jambes; j’ai tendance à m’ankyloser en ce moment !


Je reprends la piste cyclable, m’arrête dans les quelques magasins de camping ouvert pour trouver ma bouteille de gaz mais je fais chou-blanc. En passant au Petit Nice, j’ai une grosse pensée pour mes potes blagnacais : Nico, Eric, Laurence, Jessy&Pascal, Lisa&Alex&? ainsi que pour les châtelains de l’authentique Petit Nice en Ariège !

Il est 13h et je commence à avoir les crocs. Une fois arrivé à Biscarosse Plage, je me pose pour déguster un tian de légumes acheté chez le traiteur du coin. Je déjeune au soleil en regardant les surfeurs. On se croirait presque en vacances !

Une fois le plein effectué et les batteries rechargées, je reprends la route non sans avoir branché mon Apple Music et choisi Maître Jacques pour m’accompagner. Spéciale dédicace de « Champagne » à mon grand frangin Yves-Marie et « Pars » à ma Coco éternelle. C’est vrai que ça file la patate. Je surprends même des piétons alors que j’accompagne quelques chansons (notamment Mona Lisa !) de ma douce voix mélodieuse de nouille jaune (cf articles sur ET2020).
Par contre, j’avais oublié que ça grimpait sec pour rejoindre Biscarosse Ville et contourner toute la zone militaire. Cela faisait longtemps que je n’avais pas mis tout à gauche (pour les néophytes du vélo, « tout à gauche » signifie que la chaîne est sur le petit plateau et le grand développement ce qui permet de monter aux arbres) sur mon destrier. Je trouve enfin mon bonheur, en l’occurrence ma bouteille de Gaz, au SuperU de Biscarosse Ville. Je vais pouvoir manger du Tipiak ce soir.
Je continue sur la piste plus monotone à l’intérieur des terres. Je progresse tranquillement entre forêts, mer et lacs. D’ailleurs j’arrive à celui de Mimizan avec ses puits de pétrole. Je m’octroie une pause 4h avec mon désormais traditionnel Schweppes Agrume. Le soleil cogne et c’est un régal de boire frais et sucré.

Je continue en me fixant l’objectif de m’arrêter lorsque j’aurais rejoint l’océan à Mimizan. C’est chose faite vers 17h30. Par contre, il est impossible de bivouaquer avec vue sur mer. J’ai emprunté une piste forestière puis un sentier piéton mais l’accès à la mer emprunte un escalier puis chemin sablonneux; le tout étant barricadé pour protéger la dune. Je m’arrête quand même un moment pour contempler ce spectacle toujours aussi magique.

Je me rabats donc sur une aire de pique-nique en contrebas. Je pourrais m’installer confortablement pour tapoter et manger. Mais auparavant il y a du nettoyage à faire. En effet, j’ai aussi roulé à travers le pollen et mon beau destrier est déjà bien sale. Il n’y pas que lui d’ailleurs.

Heureusement je vais pouvoir faire chauffer de l’eau pour me prendre une douche bien chaude; je veux dire un gant de toilette bien chaud ! Quoique ce n’est pas si évident que cela parce qu’il y a une voiture qui s’est arrêté non loin de mon campement improvisé et son gros porc de propriétaire a l’air bien intéressé par mes ablutions. Même au milieu de nulle part, on tombe sur des tarés. Avant qu’il ne décampe, je prends une photo de sa voiture au cas où … Bon il est 19h et il va être temps de déguster mon 1er Tipiak du voyage.
Résumé : 110kms, 6h10, 18km/h, bivouac