J31 – samedi 1er mai – Vila Real de Santo Antonio (POR) / La Palma del Condado (ESP)

8h00 pétante heure portugaise. Je quitte mon charmant hôtel avec chambre, toilette et douche pour 23€ ! L’heure de vérité approche. Pourrais-je traverser sans encombre ce foutu pont de l’A22 ?

8h30 h.p. Je suis à l’entrée de l’autoroute. Soit je me tape 130 bornes pour choper le pont au nord (en ce 1er mai, les ferries ne reprendront pas du service), soit je passe les 3 bornes pour relier Ajamonte. Il y a bien un panneau qui indique interdit aux vélos et aux charrettes mais comme je suis un mix entre les deux …

Le poste de contrôle et les chicanes ont été virés. Je roule à droite sur la bande d’arrêt d’urgence. A cette heure en ce jour férié, il n’y a pas grand monde. Arrivé devant le pont, mauvaise surprise : la 2*2 voies est réduite à 2 voies de circulation et le passage « piéton » sur le côté est fermé. Tant pis. J’y vais. Grosse plaque et banzaï !

10h00 heure espagnole (comme en France). Je suis à une terrasse à boire mon café espagnol. « Tout se fera ! ». Je vois de l’autre côté de la rivière S.R. de Santo Antonio. Adeus Algarve et le Portugal. Bonjour l’Espagne.

10h30. Je reprends la route direction plein est. Mon GPS me fait emprunter un chemin qui serpente à travers un Parc Naturel. Je traverse d’abord un immense marais bordé de cactus …

… puis c’est ensuite une immense plaine fruticole. Je m’y arrête pour y cueillir des fraises et des brugnons. Heureusement que ce ne sont pas des pêches dont je n’aime pas trop la texture.

A ce sujet, cela me rappelle mon enfance et ces fameux pantalons de Tergal que mes frangins et moi portions lors des grandes occasions. Cela me démangeait la peau … une horreur. La fratrie était habillée à l’identique : pantalon gris, chemise blanche et veste bleu marine. Quand on débarquait avec les 3 frangins, nous ne passions pas inaperçu. Par contre, pour jouer avec les autres gamins, ce n’était pas toujours simple. En plus, nous étions mignons tout plein à l’époque. Ma mère nous avait inscrit à un concours de photos dans un grand magasin angevin. Mon frère ainé Yves-Marie avait fini 1er et moi 4é. Les parents étaient trop fiers !

Je continue sur ce chemin en faisant gaffe de ne pas me vautrer lorsque je passe sur des passages sablonneux. Là, le moindre écart et, avec le poids des sacoches à l’avant, c’est gamelle assurée. J’envie d’ailleurs les nombreux VTTistes que je croise sur ce chemin. Trop facile ! Je comprends pourquoi ce chemin devenu rectiligne longe la route nationale. C’est en fait une ancienne voie ferrée réaménagée.

13h30. Je rentre dans la charmante bourgade de Cartaya aux petites rues étroites et aux maisons blanches. Je m’y arrête déguster un Kebab. Cela faisait longtemps. Il faut dire que la communauté maghrébine y est nombreuse, peut-être pour y travailler dans les champs.

14h00. Je retrouve mon chemin. Il fait 20°c à l’ombre mais, dès que le soleil se cache derrière les nuages, le vent apporte un peu de fraîcheur. Finalement, au bout de qq kms, je décide de prendre plutôt la N-431. Ce matin, c’était VTT; cet aprèm, ce sera cyclo. Il n’y a personne sur cette route. Le bitume rend bien. Le vent pousse dans le dos. La grosse plaque est de sortie. J’envoie du lourd ! Par contre, c’est d’une monotonie sans nom … Je traverse des oliveraies et des champs de blé. Je vois quelques haciendas. Les villages traversés sont tristounes. Et je retombe sur le Camino de Santiago. Et là, je dois dire que les pèlerins m’épatent vraiment. Se fader des heures de marche dans ces paysages : chapeau ! Après l’Algarve, le choc est rude.

17h00. Je m’arrête dans le village de San Juan del Puerto pour ma pause goûter. Je me pose dans un parc. Dans le champ de l’autre côté de la voie ferrée, un cheval noir est attaché à un pieu. Il est en plein soleil. Pas un seul arbre pour s’abriter. Sa longe ne doit pas excéder 5m. Il essaie d’atteindre de l’herbe fraîche. Mais, malgré ses efforts, il doit renoncer. Je le vois tourner. Sans espoir. Comment peut-on attacher des animaux ou les enfermer dans des cages ? L’Humain en devient parfois inhumain. J’arrive à Niebla et ses fortifications. Il y a un peu plus de vie. A une terrasse, des clients jouent du flamenco. Je m’y arrête boire une bière et profiter de l’ambiance et du cadre.

18h00. Je reprends la route. J’essaie de me rapprocher le plus possible de Séville. Il me faut contourner toute la baie. Je n’ai pas d’autre choix. Donc autant accumuler les kilomètres avant de revenir sur la côte. Et pourtant que la route est longue et monotone … Je me prépare pour la Route-66 aux USA !

Même les villages ne donnent pas trop envie de s’arrêter.

19h30. Je finis enfin par trouver un endroit où bivouaquer et cela n’a pas été simple. Tout est à nouveau clôturé dans la plaine. Je me suis donc dirigé vers les hauteurs et ai trouvé une oliveraie pour m’accueillir pour la nuit.

21h00. Les jours se suivent mais ne ressemblent vraiment pas. Au dodo avec mon bouquin.

Résumé : 115kms, 6h15, 18,4km/h, bivouac

2 réflexions sur “J31 – samedi 1er mai – Vila Real de Santo Antonio (POR) / La Palma del Condado (ESP)

  1. Felicidades.
    No he leído todavía.
    Me encuentro en Muzkiz.
    Cerca de Bilbao.
    Salí este mañana de Laredo.
    45 km.
    Mucho loma.
    Encuentre ya hotel.
    Llegué ya a la mediodía.
    Mire en WhatsApp.
    Saludos.

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