J37 – vendredi 7 mai – Malaga / Salobrena

La nuit a été agitée. Un salopiaud de moustique a réussi à s’immiscer sous ma tente. Impossible de le zigouiller. D’ailleurs cela me rappelle une citation du Dalaï Lama : « Si vous pensez que vous êtes trop petit pour changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique dans votre chambre ». Ce matin, le réveil matinal est brutal et brumeux. Après avoir plié ma tente, je vais déjeuner le long de la mer où un pêcheur essaie d’attraper des poissons … ou peut-être des étoiles ?

Je file sur Malaga en suivant fidèlement mon GPS vu qu’il me faut traverser une zone industrielle et, accessoirement, le Rio Guadalhorce. Arrivé en ville, je n’ai plus qu’à suivre la belle piste cyclable rouge qui serpente le long du front de mer. Je suis surpris d’y tomber sur le Centre Pompidou alors que le brouillard s’est dissipé.

Après être enfin sorti de cette immense station balnéaire (où je ne viendrais certainement pas passé mes vacances), je dois emprunter à nouveau l’ « autoroute » MA-24 / N-340 qui longe la côte. Mais je vais plutôt essayer de longer la plage. La brume est retombée. Les petites stations s’enchaînent mais c’est beaucoup moins oppressant et friqué qu’hier. Des hôtels 2* et des immeubles plus simples. Ça marche, ça joggue, ça court, ça roule, ça tchatche énormément ! Et plus aucun black (*) vendeur à la sauvette. Un autre monde. Je me balade tranquillement en suivant un cheminement en terre battue ou une vraie piste cyclable en dur. Que du bonheur !!!

Vers 10h00, je me pose dans un café en bord de mer. Il y a pas mal de monde en terrasse notamment la Policia et la Guardia Civile. Comme d’hab’, je rentre à l’intérieur à la recherche d’une prise pour recharger mon iPhone. Je pianote sur l’iPad. Le serveur passe. Une fois, deux fois, trois fois … et m’ignore royalement. Je l’appelle et il daigne enfin venir prendre ma commande. Par contre, no enchufe (pas de prise accessible). Il part. J’attends. Cela commence à me gaver grave. Même si je ne suis pas pressé. Je vais au bar et demande également pour la wifi. No wifi. Bon, allez je me casse. Ce ne sont pas les cafés sympas qui manquent. D’ailleurs, j’en trouve un quelques kilomètres plus loin … mais toujours pas de wifi. Vraiment un autre monde ! Par contre, la brume est toujours présente ce qui crée une ambiance singulière, le ciel et la mer se confondant.

En fin de matinée, le voile se lève enfin. La mer retrouve ses couleurs. Les paysages également. Je traverse toujours ces paisibles stations balnéaires en l’occurrence Torre del Mar.

Vers 13h00, j’arrive à El Morche. Je repère un magasin de vente à emporter où j’y commande un poulet au curry et son couscous pour 5€. Cela me fera 2 repas vu la quantité. Alors que je me dirige vers la plage pour y déjeuner tranquillou, j’avise un véhicule français immatriculé 31. Incroyable ! Il y a un jeune couple à bord que j’aborde à bâbord. La voiture est Haute-Garonnaise, lui de Jerez, elle antibaise. Heu, enfin, je veux dire d’Antibes quoi ! Après elle fait ce qu’elle veut de son corps. Bon, ok. J’ai boisé ma queue (comme on disait au billard). Ils vivent ici où la vie y est beaucoup moins chère qu’à Antibes. Tu m’étonnes. Je les laisse vaquer à leurs occupations et m’en vais déjeuner avec vue sur mer avant de reprendre ma route toujours aussi agréable.

Je m’arrête me balader dans la charmante ville de Nerja. C’est un dédale de ruelles où les restaurants jouent à touche-touche et sont tous blindés. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment les espagnols ont pu garder leurs bars et restaus ouverts. Et nous, non. Après je n’ai pas les chiffres concernant la mortalité entre nos 2 pays. Mais bon …

Par contre, en sortant de Nerja, les choses se compliquent. Finie la platitude du relief. Il va falloir passer sur la petite plaque. Mais, en contrepartie, les paysages deviennent somptueux. Ça se corse dans tous les sens du terme mais ça en vaut le coup d’œil ! Je vous laisse apprécier le paysage … Remarquez les tours perchées sur chaque promontoire. J’imagine que ce devait être des tours de guet pour prévenir lorsque les Maures approchaient des côtes. Ceci vers le XIIIé siècle me semble-t’il …

L’heure avance et il ne faudrait pas que je me fasse avoir comme hier soir. J’arrive à Salobrena où je fais quelques emplettes et m’arrête boire ma bière tant désirée. De plus, elle est accompagnée de jambon et de chips. Puis je pars à la recherche d’un bivouac en bord de mer … Que je finis par trouver sur un terrain de foot aménagé dans une zone maraîchère entre Salobrena et Modril. Ce sera parfait pour la nuit.

Par contre, alors que le bivouac est planté et que je m’apprête à dîner, une voiture arrive et se gare devant le baraquement. Quelques minutes après, un homme de ma génération vient me demander de déguerpir. Après négociation, j’arrive à le faire plier et je lui promets de déguerpir avant 8h demain matin. Ce sont les risques du métier …

Résumé : 110kms, 6h45, 16,3km/h, bivouac

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