J52 – dimanche 30 mai – Genova / Ca’ di Vara

Ça y est ! C’est reparti. Il est 7h00 et je suis déjà réveillé. Pas de grasse mat’ en ce dimanche matin. D’ailleurs, heureusement que j’avais mis les boules Quiès, vu que ma chambre donnait directement sur le boulevard devant le port, sinon la nuit aurait été agitée. Je me prépare avec une petite boule au ventre quand même. En effet, après cette dernière semaine dans le contact et le confort, je vais écrire une nouvelle page du roman de ma vie. A 8h00, je suis déjà dans les starting-blocks direction le sud de l’Italie. Je quitte sans regret ma modeste auberge non pas espagnole mais italienne. Et oui, il va falloir que je me fasse à l’idée que les lits douillets, les douches bien chaudes, les bons repas assis à table, … c’est fini pour un petit moment. Mais, j’ai quand même hâte d’être à nouveau dans le paysage.

Pour l’anecdote, hier soir après ma virée en ville, j’ai pu regarder la finale de la Ligue des Champions. Les dirigeants du PSG sont vraiment très forts et très perspicaces ! Ils viennent de virer coup sur coup Unai Emery qui a remporté la Ligue Europa avec Villareal et c’est au tour de Thomas Tuchel, éjecté comme un malpropre la veille de Noël (très élégant !), de remporter la « Coupe aux grandes oreilles » après un superbe match de N’Golo Kanté. Et leur nouvel entraîneur argentin Pocchetino qui, au bout de 6 mois, a déjà des envies d’ailleurs. Quel regret que mes p’tits gars du SCO n’aient pas remporté la Coupe de France en 2017 contre cette bande de mercenaires … M’enfin …

Me voilà donc reparti de bon matin sur mon fidèle destrier en direction de la Tour de Gênes, à l’opposé de ma direction, mais c’est quand même un incontournable de cette ville.

Puis, avant d’attaquer le littoral, je me balade dans les rues désertes du centre historique. Je retrouve le charme architectural italien avec ses ruelles, ses places, ses façades aux peintures en trompe-l’œil, ses maisons aux couleurs vert-olive, ocre ou saumon. J’adore !

Je finis par sortir de la ville et attaquer à nouveau la route du littoral. Je me régale. De plus, en ce jour dominical, les sportifs du dimanche sont de sortie. Et les cyclistes italiens sont beaucoup plus expressifs que leurs collègues ibériques. Que d’encouragements et de « bravo », « grande » ! Cela fait du bien d’autant plus que, pour une reprise, je ne suis pas reparti sur du plat. Ce n’est qu’une succession de bosses. Mais le spectacle est tellement beau que je progresse sans peine.

Je dois couper à travers la péninsule de Portofino pour retrouver le bord de mer à Rapallo. Et là, ça pique un peu ! Je sens que les jambes n’ont plus tourné depuis une semaine. Mais j’arrive quand même à accrocher des cyclos plus âgés que moi et parvenir, sur la plaque du milieu, en haut du col où la vue sur la baie de Gênes est spendide.

Ensuite il n’y plus qu’à basculer de l’autre côté avant de m’arrêter à Rapallo prendre mon premier café italien. Puis je repars en suivant la route SS1 qui, je pense, va devenir ma grande copine dans les jours qui viennent. Je longe la côte et les stations balnéaires qui ont tout de même une autre gueule que celles d’après Barcelone. L’heure avance et il est déjà midi passé. Comme je ne pense pas que les commerces soient ouverts le dimanche après-midi comme en Espagne, je préfère m’arrêter dans une petite boulangerie acheter un pain, un yaourt bien frais et une part de pizza. Ce sera ma première depuis mon départ de Gradignan le 1er avril … excepté celle aux truffes (!) dégustée en apéro à la brasserie « Les trois garçons » de Draguignan avant-hier. Puis je m’arrête à Chiavari pour pique-niquer après avoir admiré une expo de Ferrari. Même si je ne suis pas un amateur de belles bagnoles, je dois avouer qu’elles ont quand même de la gueule.

Alors que les autochtones sont soit à la plage à faire bronzette, soit au restau à déjeuner, je repars avec un gros morceau qui m’attend. En effet, la route SS1 coupe à travers la montagne à partir de Riva Trigoso vu que ce n’est plus possible de suivre la côte trop escarpée. Ça grimpe sur des pentes à 5 ou 6% jusqu’au Passo del Bracco à 615 mètres d’altitude. Le spectacle est sur la route avec des hordes de motards et de scootards qui s’en donnent à cœur joie sur cette route virevoltante. D’ailleurs des contrôles radars automatiques sont installés pratiquement tous les kilomètres sans compter la présence des Carabinieri. Mais le spectacle est également sur ma droite. Je me régale à nouveau les yeux. Quel pied !

Et, ce, d’autant plus que même les motards m’encouragent et me font des signes du pouce. Du jamais vu !!! Je finis par arriver en haut du col après avoir doublé un cycliste qui poussait son vélo alors que la remorque du loueur l’attendait un peu plus haut et discuté (en anglais hélas) avec une femme sur son VTT électrique. Contrairement aux panneaux des cols pyrénéens, ce ne sont pas des autocollants de clubs cyclos mais bien de clubs motos qui garnissent celui-ci.

Après m’être arrêté dans un bar en bord de route pour mon traditionnel Schweppes Tonic (il ne faut pas perdre les bonnes habitudes !), je fais un stop dans la descente pour remplir mes bidons à une source dédiée à Gino Bartali (dit Gino le Pieux) et Fausto Coppi. Pour les jeunes, ce sont deux immenses cyclistes italiens. Le premier a notamment remporté 3 Giros et 2 Tours de France à dix ans d’intervalle avant et après la 2nde guerre mondiale (1938 & 1948). Le second a un palmarès encore plus impressionnant !

Arrivé dans la vallée, mon GPS me fait quitter la SS1 et bifurquer sur la SP566. J’emprunte un pont qui enjambe la rivière Fiume Vara. Comme j’ai déjà pas mal roulé pour cette reprise, je décide d’aller jeter un œil en bas. Je trouve un endroit pour poser ma tente. Ce n’est pas un superbe bivouac mais, pour une reprise, je m’en contenterais.

Résumé : 95kms, 5h30, 17,3km/h, beau temps, bivouac

3 réflexions sur “J52 – dimanche 30 mai – Genova / Ca’ di Vara

  1. GAEL L ARTICLE DE LA DEPECHE TE CONCERNANT JE LAI MIS SUR WHASTAP
    ARBORANT LE MAILLOT DU STADE BRAVO DOMAGE DE NE PAS AVOIR DIT UN MOT DU STC
    TU ES PARDONNE
    BONNE CONTINUATION
    BISE J LOUIS

  2. J’avais déjà des chemins en commun avec toi sur le Portugal et l’Espagne, mais je recommence en Italie. Nous aurons en commun jusqu’à LA Spezia car après j’avais pris la direction de Parme (et rencontré en montagne ma première neige).
    Je te souhaite du bon vent, de belles rencontres et meilleur temps (moins d’eau) qu’à ton départ précédent.
    Bon vent Gaêl !! régales toi et régales nous.
    amicalement
    Marcel

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