J37 – mercredi 18 mai – Epidhavros / Corinthe

Pour ma première nuit en camping depuis mon départ, elle fût bien merdique. Pourtant le camping était très calme. Je n’ai pas arrêté de tournicoter dans tous les sens sans arriver à dormir. Entre l’appel hier soir à mon amie Jessy qui m’a interrogé, les dernières infos du fiston et les problèmes récurrents de santé de ma fille, le cerveau a beaucoup (trop) fonctionné à mon goût.

C’est donc la tronçonneuse du voisin dans l’orangeraie contigüe au camping qui m’a éjecté du duvet vers 9h du mat’ alors que j’avais enfin trouvé le sommeil. J’enfile mon maillot de bain et pars faire un plouf dans la mer de Myrto pour me remettre les idées en place. Puis je plie les gaules, déjeune et quitte ce charmant camping. M’enfin, je trouve quand même que payer 12,50€ pour prendre une douche chaude (sans parler des 6€ pour laver le linge), c’est un peu exagéré avec juste ma tente et mon p’tit vélo ! Je sais que je suis de descendance sarthoise (un sou est un sou) mais quand même …

Après 25’ de grimpette pour sortir de la baie, je retrouve la route principale E010. Comme hier, ce sont de longs segments en montée (avec passages à 10%) puis descente et rebelote et dix de der pendant toute la route jusqu’à Corinthe.

De plus, je suis à l’intérieur des terres. C’est sec et aride. J’essaie de m’échapper mentalement dans les senteurs de pins maritimes. De temps en temps, la route longe la mer. Je profite rapidement du panorama.

Alors que la route passe au dessus d’une baie fort bien abritée, je découvre à nouveau une ferme aquacole comme il y en a beaucoup sur toutes ces côtes que j’ai parcourues. Sur la gauche de la photo, se trouve même une usine pour débiter le poisson.

Je continue à grimper en croisant de nombreux bus climatisés remplis de touristes (ou de bus remplis de touristes climatisés ?) partant vers Epidaure. J’y suis déjà allé deux fois lors de mon 1er voyage en Grèce à 15 ans puis vers 25 ans avec la mère de ma fille (nous y étions partis 7 semaines !). Et puis me taper 30 bornes en plus sans compter le dénivelé ne m’a pas spécialement branché ce matin. Je suis en haut du plateau lorsque je reçois quelques gouttes. Le ciel est bleu. Il fait encore très chaud. Bizarre. La route est même humide avant la bifurcation vers le village de Korfos en bord de mer.

Un peu plus loin je repère une taverniaTo Stoki’ en bord de route. Quelques pickups garés devant. Pas de bus. je m’arrête pour y déjeuner de cochon grillé avec ses frites maison. La serveuse ne parle que grec mais nous arrivons quand même à communiquer. Vers 14h30, je repars vers Corinthe qui se trouve au fond de la baie à gauche.

Par contre, de gros nuages noirs s’accumulent à nouveau sur les sommets derrière moi. Je ne traîne pas et entame enfin la descente vers Corinthe.

J’arrive en front de mer et traverse enfin des villages. Depuis mon départ, je n’en pas traversé un seul ! J’adore ce dégradé de couleurs entre les oliviers, la mer couleur émeraude, les montagnes noires et le ciel bleu .

Bon ce n’est pas le tout de rêvasser M. DUREAU. Il me faut rejoindre le Décathlon de Corinthe. Je m’arrête juste à la bifurcation avec l’isthme de Corinthe pour aller vers Athènes. Manque de bol, le Décathlon est à 14kms à l’opposé. De toute façon, je n’ai pas trop le choix. Je retrouve avec joie la circulation sur une route qui longe et l’autoroute et une voie ferrée.

Je finis par arriver à ce petit Décathlon vers 17h00. Je fais mes emplettes notamment mes fameuses bouteilles de gaz Décathlon spécifique au réchaud Décathlon. Ils ont bien des bouteilles Butagaz mais sans réchaud Butagaz. J’achète aussi une chaine 10 vitesses et 2 pneus Vitoria 700x35C. J’aurais aimé retrouver des Schwalbe Marathon Plus (aucune crevaison avec ma paire actuelle) mais je vais me contenter de ceux-là. On verra à l’usage. L’heure avance et il me faut trouver un bivouac pour la nuit. Je repère une petite route le long de la côte qui rejoint Corinthe. Je l’emprunte et trouve un coin pour la nuit. Je n’ai plus qu’à me poser et changer mes 2 pneus.

Alors que je suis en plein bricolage, trois vieux passent en marchant sur le chemin derrière moi. L’un m’adresse la parole en anglais pour me dire de ne pas rester là car, derrière moi il y a un marais et, le soir à la tombée du soleil, ça pullule de moustiques. Sympa mais je ne vais pas plier mes gaules pour aller je ne sais où … Je finis de remonter mes 2 pneus, dîne, admire les éclairs qui scintillent dans la montagne en face de moi (impossible de les prendre en photo) alors que les Dieux se déchaînent. Et avant que le soleil ne se couche, je rentre vite fait me calfeutrer dans mon igloo. Pour l’anecdote, si vous regardez bien la photo ci-dessous, vous verrez un couple de nageurs nocturnes.

Fin orageuse de cette courte journée en kilométrage mais longue en occupations diverses et variées.

Résumé : 65kms, 4h00, 16,3km/h, chaud, bivouac

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