J45 – jeudi 26 mai – Nies / Glafyra

Réveillé de bonne heure par les aboiements des chiens du berger, je plie mon campement rapidement et décide de partir sans déjeuner. Une sacré côte m’attend afin de basculer dans la vallée. Au p’tit déjà, je me tape 4 bornes de montée à +8% pendant une trentaine de minutes. Sacré réveil musculaire. Je passe d’ailleurs la barre des 4.000kms depuis mon départ.

Je quitte la baie de Nies pour basculer dans la plaine. Arrivé à Sourpi, je m’arrête dans un market très bien achalandé pour y faire mes courses. Puis je m’arrête à la sortie du village pour déjeuner avant de reprendre la route EO1.

Je suis obligé de contourner l’aéroport de Volos et ne peux donc suivre le littoral. Ce n’est pas forcément le plus agréable. Arrivé à Nea Anchialos, je tombe sur un site archéologique. C’est aussi ce qui fait le charme de la Grèce. Je ne prends pas le temps, mais aussi pas le courage lorsqu’il faut partir dans la montagne, pour visiter tous ces sites hors les sentiers battus : Mycènes, Epidaure, Olympie, Delphes, … Je reviendrais plus tard en camion aménagé. Ce sera plus facile.

En milieu de matinée, je me fais ma pause matinale dans la superbe baie de Chrysi Akti Paragias (sic !). La jeune patronne pensant que je repartais direct me prépare le fameux pack qui finit sur le bord des routes : bouteille d’eau, gobelet en carton et emballage. Je me pose et discute avec la patronne et un jeune et charmant couple.

Je reprends ma route et arrive en vue de la grande ville portuaire de Volos. Je profite de ces derniers instants de quiétude pour immortaliser ce petit port bien abrité.

A ma grande surprise, j’entre dans cette ville par une belle piste cyclable bien que le revêtement en carrelage n’est pas forcément tip-top et les passages à raccordement zéro inexistants. Le plus embêtant réside dans ces barrières interrompant la continuité et obligeant à revenir des axes très empruntés. Et cela à deux reprises alors que je rentrais dans la zone universitaire. D’ailleurs, et je le fais remarquer à chaque fois, lorsqu’un réseau cyclable continu et sécurisé existe, il y a beaucoup plus de cyclistes. C’est le cas dans cette ville aussi universitaire. Je n’avais jamais vu autant de cyclistes qu’ici.

Il commence à faire faim. Je trouve un marchand de gyros pita et pars déjeuner sur la promenade qui longe le bord de mer. Alors que je déjeune tranquillement, deux étudiantes m’interrompent pour s’enquérir de ma provenance, destination, parcours, … Je leur explique avec mon superbe accent de Cambridge et j’en profite pour me faire tirer le portait du Bolos à Volos. La barbe pousse, les traits se tirent mais le sourire est toujours là. C’est le principal !

Je quitte Volos en direction du sud pour me diriger vers le camping Hellas de Kato Gatzea. Je dois y récupérer ma fameuse carte SIM que m’a expédiée mon amie Jessy. La circulation y est fort dense sur cette route EO34. Je comprendrais après pourquoi. J’arrive au camping, me présente et la gérante me demande si c’est bien le courrier de Jessy. C’est bien cela ! Il est arrivé. Je me pose à la terrasse du café de ce camping de standing alors qu’un gamin hurle sur la plage. Je bois le meilleur café frappé depuis que j’ai pris cette habitude. J’en fais le complément à la serveuse pendant qu’une vive altercation oppose la gérante et le père du gamin hurleur.

De mon côté, je change ma carte SIM, essaie de joindre le fiston pour qu’il me valide le code et étudie mes cartes. Je comprends pourquoi la circulation est dense dans les deux sens. Il n’est en effet pas possible de faire le tour de cette péninsule. La façade de la côte est est inaccessible. De plus, je ne peux pas couper plus au nord vu qu’il y a un massif montagneux à traverser (mont Agrioleukes à 1.500 mètres avec une station de ski à ses pieds). Il me faut donc remonter vers Volos puis piquer au nord vers le lac Karla.

Je finis ma journée comme je l’avais commencée. En grimpant une sacré côte pour sortir de cette ville portuaire qui dessert aussi les îles de Skiathos, Glossa, Skopelos et Alonissos. D’ailleurs, en ce Jeudi de l’Ascension, j’ai particulièrement bien participé à cette journée !

Melissatika

L’heure avance et je n’aurais pas le temps d’arriver au fameux lac. Il me faut trouver un endroit pour la nuit. Avant d’arriver au sommet à Glafyra, je repère un chemin qui part sur la droite et, au bout, une maisonnette. Je vais inspecter. Au vu des ruches à l’extérieur, il semble que c’est une maison d’apiculteur (pas con le mec !) à l’abandon. Ce sera parfait pour la nuit. Je fais du désherbage, du ménage et du confectionnage d’un banc avant de me poser pour la soirée.

Je vais à nouveau dormir à la belle étoile. J’ai sorti depuis quelques jours mon « sac à viande » (le couchage SNCF) tellement il fait chaud. Cependant, je garde à côté de moi mon duvet quand la fraîcheur matinale arrive. Mais que c’est agréable de s’endormir avec la tête dans les étoiles !

Résumé : 110kms, 6h45, 16,3km/h, chaud, squat

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