J47 – samedi 28 mai – Paleopyrgos / Megali Gefyra

Réveillé en même temps que l’astre solaire, je m’extirpe de ma chaise longue pour une nouvelle journée de vadrouille en toute liberté. Je range duvet et matelas gonflable (qui doit être légèrement percé), déjeune attablé, plie mes affaires et reprends ma route vers le nord. La soirée a été gâchée par une attaque en règle de moustiques. J’ai dû vite fait me planquer dans mon duvet et attendre que le soleil se couche et que le vent revienne avant de pouvoir bouquiner en paix.

En ce samedi 28 mai, je voulais dédicacer cette journée à mon oncle Jean-Maurice et à ma tante Thérèse qui fêtent, avec toute la famille et dans nos terres natales d’Anjou, leurs 50 ans de mariage (avec 2 années de retard à cause du Covid). Une paille ! Pour la petite histoire, je pense que JM&Thérèse ont été les premiers (voire les seconds après les parents de mon Vincent à Soulaire-et-Bourg) à installer des panneaux solaires sur leur ferme restaurée à Villemoisan en Anjou. Au sujet écologie, je me souviens également de René DUMONT, premier candidat à se présenter sous l’étiquette écologiste en 1974 (j’avais 13 ans !). Si vous avez l’occasion, (re)lisez ses livres ou écoutez les podcasts. Il avait déjà tout compris et tout anticipé à ce qui se passe actuellement. Terrifiant !!! Et j’ai aussi eu toute la famille hier soir en vidéo. C’était assez incroyable, moi sur ma plage paumée en Grèce et eux en Anjou. Et je confirme que c’est bien le Mont Olympe que je montrais hier soir. Grosses bises à toutes et tous.

Après être sorti des champs, je retrouve ma route en longeant la côte et traversant ses stations balnéaires. Sur ma gauche, je longe parallèlement la voie de chemin de fer et l’autoroute. Je roule à bonne allure entre mer et montagne.

Il y a juste un gros tape-cul pour contourner le Fort Platamonas avec une montée à 15%. Après cela repart sur le calme plat. Le sketch de la matinée est ce car de touriste qui s’est planté dans une méchante rigole après un stop. Je les laisse se démerder. Plutôt que de prendre des petites routes, le chauffeur n’avait qu’à prendre l’autoroute.

En milieu de matinée, je m’arrête dans un bar-restau en bord de mer dont le nom est psarokokkalo. J’adore. Je suis seul sur cette grande terrasse qui donne sur la mer. La patronne, une femme assez corpulente, austère au premier abord mais finalement très sympathique m’enseigne quelques expressions grecques pour ma commande matinale. Ensuite, elle prépare sa salle et attend la clientèle pour le service du midi. De mon côté, je n’attends plus personne et reprends donc la route.

Je profite à nouveau du spectacle de ce fameux mont Olympe où séjourne les Dieux Grecs. J’ai l’impression que les Dieux sont en colère et qu’ils fulminent.

Arrivé à Leptokarya, je prépare mon pique-nique que je vais manger à l’ombre dans un parc privé. Puis je m’allonge sur mon banc et je sieste. Je m’éloigne au maximum de cette immense plage où les plages privées s’enchaînent les unes après les autres. On se croirait en Italie avec les lidos. Il fait beau et chaud. C’est blindé de monde en ce samedi. J’arrive tout au bout de ces plages privées où la densité se raréfie. Je me pose, me baigne en laissant ce monsieur qui a l’air bien dubitatif. Et oui, l’eau, ça mouille ! Puis je vais me boire un expresso bien serré avant de repartir sous le cagnard.

Je me retrouve en ce début d’après-midi sur une grande route toute droite avec des marécages puis la mer sur ma droite et des champs sur ma gauche. Il ne manque plus que les vautours perchés sur les fils, comme dans les BD de Lucky-Luke, et ce serait complet !

Heureusement, Led Zepp’ m’accompagne pour rompre la monotonie de ce début d’après-midi. Mais bon, ça ne dure pas. J’ai forcé mon GPS à suivre la côte et à passer par Olympiaki Akti. Mal m’en a pris. Ça grimpe à nouveau terrible. Je finis par rejoindre la route principale EO1 parallèle à l’autoroute A1. Il y a un peu plus de circulation mais les pentes sont plus douces.

Arrivé dans le gros bourg d’Eginio, je m’arrête pour faire les courses du samedi. Le frigo est à nouveau vide. C’est à chaque fois le même sketch lorsque je me pose à la sortie du magasin pour virer tous les emballages et charger mes sacs Albal Zipper. Ces sacs me permettent de compartimenter facilement ma bouffe (céréales, gâteaux secs, fruits secs, chocolat, thé, café, infusion, miel, yaourts, pâtes, …) et d’éviter surtout le carnage si un contenant venait à percer ou s’échapper (cela m’est déjà arrivé avec du miel). Je bois une boisson fraîche sur la place ombragée du village et remarque un nid de cigognes avec 2 cigogneaux à l’intérieur.

17h approche. Je scrute également mes cartes pour repérer un endroit pour cette nuit. Je repère un cimetière dans le hameau suivant de Megali Gefyra. Je m’y rends. Un chemin en béton très pentu part à gauche de la route et monte au cimetière et … à sa magnifique chapelle. Bingo ! Ce sera à nouveau parfait pour cette nuit.

Je redescends au hameau acheter ma bière-récompense au café du coin et remonte au Paradis. De plus, il y a un robinet avec un tuyau. J’en profite pour nettoyer mes sacoches, mon destrier et aussi son fidèle compagnon. Une bonne douche à l’eau tiède. Une bonne bière bien fraîche accompagnée de noisettes. Un banc à l’ombre. Que demander de plus ? Une femme ? Justement elle arrive en voiture pour aller au petit cimetière. En repartant, elle me fait un petit signe de la main. Que du bonheur !

Plus tard, alors que je suis au téléphone avec mon ami Loïc, c’est un homme qui arrive à bord de son pick-up. Il me salue, ouvre l’église, débranche l’alarme, vaque à ses occupations et repart. Peut-être était-ce le pope qui venait préparer l’église pour demain ? Je profite d’avoir enfin du réseau pour réserver une chambre à Thessaloniki pour demain soir. En effet, j’ai fait une procuration pour voter pour les va-Nupes aux Législatives (j’aimerais trop une cohabitation Macron-Mélenchon !) et il me faut passer au Consulat de France pour la valider. Et le Consulat n’ouvre que lundi …

Résumé : 95kms, 5h20, 17,8km/h, chaud, squat

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