Après une nuit superbe dans un bon lit et sans un bruit, je quitte ma petite chambre douillette de cette grande bâtisse sans charme. A noter les panneaux solaires sur le toit. Ceci nous a particulièrement interpellé avec Pierre vu que beaucoup de maisons et de fermes sont couvertes de ces panneaux; nous avons aussi du retard dans ce domaine en France.

Je reprends la route plein est sous un ciel gris mais sans pluie et retrouve l’EV6 après avoir rejoint le Danube, fil conducteur et protecteur. La route empruntée jusqu’à Ulm n’est pas folichonne. Beaucoup de zigzag dans la plaine à travers les champs sans grand intérêt. Je fais tout de même une rencontre sympa dans un café de Ehingen où le patron, âgé de 68 ans, a vécu quelque temps en France et est désireux de parler français. Je fais étape à Ulm, très belle ville fortifiée avec son réseau de canaux et son centre historique au contraste saisissant.


Peu après Ulm, alors que le soleil perce enfin, la piste en cendrée emprunte la forêt et rejoint le Danube devenu beaucoup plus imposant. Les arbres se reflètent à nouveau à la surface du fleuve où s’ébattent de nombreux palmipèdes. Je chemine en suivant le fleuve sans aucune crainte de rater un panneau et de se paumer dans la cambrousse.
J’arrive à Dillingen où j’avais repéré un camping en bordure du Danube. Des bisontins (4 femmes et un homme) occupent déjà l’emplacement réservé aux cyclistes. Je profite d’un tuyau d’arrosage pour nettoyer à grandes eaux ma monture qui a bien souffert depuis le départ.

Après avoir fait un tour et bu une bonne bière en ville, je dîne et passe la soirée en bonne compagnie. J’ai également reçu des nouvelles de Pierre qui a pu trouver un écrou ( (50€ la réparation quand même !), prendre un train pour rattraper son retard et repartir sur son VTT. On se tiendra informé quant à notre avancement réciproque.

Résumé : 125kms – 6h30 – 19,2km/h – camping