Réveillé à 7h du mat’ avec boule Quiès et sans réveil, j’ouvre les “volets” et surprise : du brouillard à couper au couteau … bbbrrrr … Enfin de replonger dans mon duvet bien chaud. Les bisontines bougent aussi à côté. Tant pis. Faut y aller. Je sors du duvet et enfile mon cuissard encore humide après nettoyage la veille. Il fait un froid de canard (7°C) et, avec l’humidité ambiante, c’est “chaud” ! Je me hâte de tout plier bien que la tente soit trempée, de déjeuner sous le auvent du camping et de filer laissant le club des 5 à leur p’tit’déj’. Pas facile de se réchauffer d’autant plus que je n’ai pas pris mes gants d’hiver.

Pause-cacafé dans un restaurant italien à l’entrée de la très pittoresque ville de Donauwörth.
Je repère un magasin Intersport et me renseigne pour trouver une doudoune Eider repérée dans l’Equipe. En effet, je suis parti juste avec ma veste de cyclo et je me rends compte qu’il me manque un vêtement bien chaud lorsque j’arrive le soir au bivouac. Je note cela dans mon calepin. Je sors du magasin sans avoir trouvé mon bonheur et, miracle, le voile brumeux s’est levé et le soleil a refait son apparition. Je tombe les couches (de vêtement … suis pas encore complètement sénile !) et reprends la route au plus près du Danube sans forcément suivre le tracé EV6. Un peu marre de faire des zigzags dans la campagne. A la sortie de la ville, je tombe sur l’usine Airbus Helicopters. Décidément, je n’en sors pas en ce moment …

Je m’arrête déjeuner au bord du Danube et en profite pour faire sécher ma tente et mon tapis de sol. Grand moment de plénitude et cet immense bonheur de “me sentir dans le paysage” comme l’avait évoqué un jour mon ami Vincent Gaugau lors de ses nombreux périples.

Je file sur Neuburg-an-der-Donau, jumelé à la ville de Sète chère à mon vieux-frère Vincent, où le centre-ville est bien plus désert que celui de la cité de Brassens.

J’en profite tout de même pour acheter un appétissant pâté aux prunes qui n’arrive quand même pas à la hauteur de notre spécialité angevine chère à (presque) toute la famille.

A la sortie de la ville, je me fais doubler par un VTTiste et décide d’essayer de le suivre. On passe le temps et rompt la monotonie comme on peut. Au bout d’un log moment, le salopiaud finit par descendre la pente de la digue le long du Danube pour prendre un chemin plus roulant en contrebas. J’arrive à Ingolstadt la ville d’Audi où le centre est très animé. Je m’égare un peu et retrouve mon chemin après l’avoir demandé à une cycliste au yeux magnifiques. Je reprends le bord du Danube sur l’EV6 et plante mon bivouac pas très de loin du village de Menning au km 2446,8 (distance de la mer Noire).
Toilette de chat à poil (moi pas le chat !) sur le bord du Danube. Dîner. Lecture. Dodo.
Résumé : 110kms – 6h00 – 18,3km/h – bivouac