Réveillé à 6h45 avant la sonnerie du clairon. Il a l’air de faire beau. Par contre, c’est bien humide. Je plie les gaules et repars pour une nouvelle journée, le moral au beau fixe. Il fait frais mais, dès que le soleil perce les nuages, cela devient agréable et je peux alors enlever jambière et veste. Aucune nouvelle de Pierre. Tant pis, je trace ma route à travers champs et culture de houblon.

En fin de matinée, j’arrive à l’abbaye de Weltenburg évoquée dans mon guide (“L’EuroVélo6” par M.Bonduelle aux éditions Ouest France). Après avoir visité l’abbaye ô combien chargée, je m’octroie une pause en terrasse et déguste un très bon et copieux gâteau maison (HäseKuchen) accompagné d’un exposé (7€ mais le cadre est superbe). Puis je monte dans le bateau pour descendre les fameuses gorges du Danube.

Arrivé à Kielheim, je tournicote dans cette belle ville, jonction du canal Rhin-Main-Danube (les 3 grands fleuves allemands) achevé en 1990 et qui permet de relier la mer du Nord à la mer Noire, à la recherche d’un magasin de vélos afin de m’acheter des patins de frein bien usés. Sans succès.


J’essaie de retrouver l’EV6 après m’être fourvoyé en longeant un bras du Danube et m’arrête finalement pour faire quelques courses chez Netto. Et oui, il faut bien manger et ma sacoche avant, prévue pour accueillir mes victuailles, n’est pas bien grande d’où l’obligation de se ravitailler tous les 3, 4 jours. Je trouve un banc en bord de Danube pour me poser, étendre ma tente et me restaurer; tout cela devant une péniche-grue, moteur allumé, qui vient décharger du sable sur l’autre berge en face de moi. Pas cool.
Les villes charmantes, notamment Regensburg, et les visites se succèdent tout au long de l’après-midi. Le fleuve est dorénavant parcouru par d’immenses péniches et d’incroyables immeubles flottants. Bonjour l’empreinte écologique …

Les pistes, elles, sont empruntées par des couples âgés à vélo électrique, cyclistes, promeneurs et joggeurs. Que ce réseau cyclable et piétonnier est impressionnant !
Je décide de poursuivre jusqu’à Wörth/Donau et merdouille grave (bonjour les orties allemandes) pour trouver un endroit où bivouaquer pas trop près du village et en bordure du Danube. Une fois installée, je ne suis quand même pas très tranquille vu tous les joggeurs, promeneurs et … couple illégitime qui se baladent sur le chemin en contrebas de la digue.

J’arrive à joindre Pierre qui dîne dans la pizzeria du village où je suis ! Nous décidons de nous retrouver demain matin au même endroit à 8h00 et de repartir ensemble. Le jour se couche déjà. Les moustiques attaquent. Au dodo !
Résumé : 105kms – 5h30 – 19,1km/h – bivouac