Magnifique nuit étoilée et pleine lune lorsque je me suis levé (à poil) vers minuit pour le pisse-tisane. Puis réveil avant 7h. La tente est trempée mais je ne dois pas traîner pour retrouver Pierre. A 8h tapante, je le rejoins avec grand plaisir et nous repartons pour une longue journée, Pierre devant retrouver sa compagne à Passau aux portes de l’Autriche.

Nous roulons de concert à travers champs et villages toujours aussi bien entretenus. Dommage que la piste souvent en stabilisé soit en contre-bas du Danube. Arrêt à Straubing pour une pause-café-kirschrollen bien sympa dans une backerei très classe.

Les nuages s’évaporent et le soleil refait son apparition. Les kms défilent plus vite à deux. D’ailleurs je remarque que Pierre se confie un peu plus. Je trouve un magasin de vélos où j’achète mes patins de frein. Nous nous arrêtons déjeuner devant une plage en bordure de Danube et prenons un café au prix salé (2,50€) sans parler de la bt de 0,33cl d’eau gazeuse au même prix.
Nous repartons à serpenter entre les boucles du Donau, les routes de campagne, la voie ferrée, l’autoroute et les villages. Nous empruntons également un bateau pour traverser le fleuve. Un peu de répit dans cette longue journée.

En fin d’après-midi, nous nous rapprochons de la jolie ville de Passau, terminus du Donau allemand, et je dois encore songer à trouver un hébergement. Le paysage change aux abords de l’Autriche et nous rentrons dans des vallons couverts de forêt. Nous approchons de la ville par une piste cyclable (comme d’habitude) longeant une route. Le flux auto devient intense. Toujours cette angoisse d’arriver en ville et de quitter le calme des campagnes. Nous arrivons au sud de la ville et il nous faut traverser une nouvelle fois le Danube mais en passant par le barrage Kachlet de Passau qui produit de l’électricité pour toute la ville. D’ailleurs, ces barrages hydrauliques sont forts nombreux tout le long du Danube et permettent d’alimenter proprement nombre de villes et villages.

Arrivé à Passau, je quitte une nouvelle et dernière fois Pierre avec qui j’aurais fait un bon bout de chemin. Sa compagne le rejoindra à voiture depuis Sancerre ce soir. Il est déjà tard et je ne visiterai la ville que demain avant de repartir.

De mon côté, j’ai repéré un camping à la sortie de la ville. A un feu, je demande en anglais à un jeune de m’indiquer le chemin et il me dit de le suivre. Heureusement, parce que, sans lui, ce n’aurait pas été évident de trouver ce petit camping planqué derrière le club d’aviron où se rendait ce jeune.

Rasage, douche chaude et demi au restau du camping tenu par des allemands d’origine italienne où, après réflexion, je me tape une délicieuse assiette de pâtes bolognaises cuisinées par la mama. Repas pris en compagnie de 2 couples français à la retraite, très sympas, en vadrouille à vélo des sources du Danube à Vienne. En discutant, il me parle d’une jeune brunette très pêchue qui roule aussi vers Budapest mais est un jour devant moi. Je le note au cas où … Il est 21h00 et l’heure de rejoindre mon duvet adoré bien chaud.
Résumé : 135kms – 7h30 – 18km/h – camping