Préparatif habituel qui nous prenne 1h30 chaque matin. Donc départ à 9h00 de Blaye direction nord-ouest. Nous traversions les vignes des 1ères côtes de Blaye. Je comprends le nom de cette appellation en enchaînant les méchantes montées qui se succèdent. Par contre, je m’aperçois dans les descentes que mon compteur ne monte pas bien haut. Je pense que c’est la pile RS2032C de l’émetteur qui fatigue. J’en achèterai une dans le village suivant mais cela ne résoudra pas le bug. D’après Vincent, c’est un problème d’interférence avec ma dynamo et l’eWerk. Cela me convainc d’autant plus à relancer la consommation nationale et à investir dans un téléphone high-tech sur lequel je pourrai charger l’appli Geovélo.
Nous ne dérogeons pas à notre café de la matinée et, après avoir acheté la fameuse pile au tabac-presse et un bon pain de campagne et un sandwich jambon de pays-fromage à 2,50€ à la boulangerie du village de St-Ciers-sur-Gironde, nous papotons avec la patronne du café-restaurant notamment sur la meilleure façon de cuisiner l’anguille. Son conseil : il ne faut surtout pas la dépiauter pour garder le gras.
Nous reprenons la route à travers les 1ères vignes de Pineau et de Cognac vu que nous arrivons en Charente. Arrêt-buffet au charmant port de Mortagne-sur-Gironde où après avoir dévoré mon sandwich, Riri encore affamé après n’avoir mangé qu’une petite boite de thon, est allé acheter 2 tomates farcies avec du riz et une barquette de frites … le vélo, ça creuse ! Une fois tout cela englouti, nous libérons notre table ombragée à 2 couples avec une personne âgée. Un des hommes, ancien cycliste amateur, engage la conversation. Puis il nous offre un verre de Régionalis, un Pastis local inventé par un ami.

Repartir après pareille bombance n’est pas facile. D’autant plus que quelques kms plus loin, il nous faut grimper un mur annoncé à 18% et interdit aux camping-cars; un lieu-dit s’appelle d’ailleurs « Tire-cul ». Là, c’est tout à gauche et debout sur les pédales pour emmener le vélo, les sacoches et le bonhomme en haut ! Nous apercevons au loin la Gironde qui flemmarde avant de se jeter dans l’Océan.
Nous arrivons ensuite au superbe village de Talmont classé « village préféré des français en 2013 ». C’est vrai qu’il est magnifique avec cette église perchée sur son promontoire dominant la Gironde. Après cette halte vélo à la main (toujours délicat de laisser le vélo même attaché sans surveillance avec les sacoches), nous reprenons la route. Mais impossible d’attacher ma cale automatique droite. J’ai beau insister. Nada. Je klaxonne pour prévenir Vincent et m’arrête. Bien m’en a pris, une des vis de la cale était en train de se barrer. Je sors la trousse à pharmacie du vélo et resserre toutes les vis.

C’est reparti mon kiki. Nous trouvons la piste cyclable de l’EV1 (la VélOdyssée) qui nous mènera jusqu’à ROYAN et ses plages de sable blanc donnant sur l’Océan Atlantique. Enfin … Et que c’est bon de sentir ces odeurs iodées et de contempler cet immensité bleue-verte !!!

Nous traversons Royan puis ses communes limitrophes Vaux-sur-mer et St-Palais-sur-mer en suivant une très belle piste cyclable dont une partie a été prise sur une voie de circulation, comme quoi c’est possible ! L’heure tourne et il nous faut penser à trouver un endroit où bivouaquer. Beaucoup de monde sur les plages et dans les rues des communes traversées. Nous nous arrêtons à La Palmyre pour déguster une délicieuse glace à l’italienne « Citron-Framboise ». Trop bonne !
Au loin se dessine le phare de Cordouan qui marque l’entrée dans l’estuaire de la Gironde. Dans les terres se trouve Soulac-sur-mer dernière commune de la pointe du Médoc. J’y ai passé de beaux moments dans cet endroit cher à mon ex où y vivaient, une partie de l’année, ses grand-parents.
Pendant que je me remémore mon passé, Riri potasse ses cartes et pense qu’on pourra bivouaquer un peu plus au nord en suivant la piste cyclable. Seulement les réserves d’eau sont au plus bas et nous n’arrivons pas à trouver de robinet. Finalement, en passant devant le port de plaisance, je repère le portail d’un ponton ouvert, rentre et teste un robinet pour recharger les vaches à eau des bateaux. On refait le plein et c’est reparti. En suivant une piste en sable qui part de la piste cyclable, on déniche notre bonheur. Il n’y a plus qu’à installer le bivouac pour la nuit.

Après dîner, petite balade digestive sur la plage en contrebas en attendant mon 1er coucher de soleil sur la mer. Je pense et j’espère qu’il y en aura beaucoup d’autres …

Résumé : 110kms, 650D+, 5h30, 19.5km/h, bivouac
Salut Gaël, beau voyage en perspective. Y’a pas de cimetières dans ce coin pour refaire le plein d’eau?