J5 – mardi 2/6 – Palmyre(17)/St-Trojan-les-Bains(17)

Réveillé par les p’tit zozos vers 7h du mat’. Rituel habituel. Prêt à décoller à 9h00. Cependant, en me préparant, je réalise que nous sommes mardi et que c’est la reprise à l’Arche après ce long week-end de Pentecôte. Il est 8h30, Carmina a dû descendre aux serres avec une partie de l’équipe pour la récolte du semi-gros et du marché de mercredi alors que Guillaume est peut-être parti aux 15 Sols avec le reste de la Dream Team. L’atelier ESAT de Vincent et Mathilde doit s’activer alors que Anne et Benoît commencent à préparer le repas du midi. J’ai coupé depuis 5 jours déjà mais je dois avouer que toutes ces belles personnes, encadrants et handicapés (« personne en situation de handicap mental » pour les QQ-la-praline), me manquent. Depuis 5 mois maintenant, toute cette communauté est devenue ma seconde famille avec qui j’ai plaisir à partager, discuter, rigoler, s’engueuler parfois. Bon, trêve de nostalgie, il nous faut reprendre la route et remonter toujours plus au nord. Quoique …

Nous empruntons à nouveau la VélOdyssée et roulons hors circulation sur une belle piste cyclable en forêt. Nous avons décidé ce matin d’aller faire le tour de l’île d’Oléron. Après avoir traversé la Seudre, nous arrivons en vue de l’île, tout du moins la presqu’île puisqu’un pont la relie au continent.

Pont que nous empruntons avec vue superbe sur la baie avant d’arriver à Château-d’Oléron où nous trouvons un café d’ouvert et où nous pouvons enfin nous installer en terrasse et déguster ce café matinal servi à table par une charmante serveuse qui plus est. Cela faisait si longtemps (je parle du café servi, pas de la serveuse) … Visite ensuite de l’impressionnante forteresse Vauban et des anciennes maisons de pêcheur transformées en atelier d’art.

Puis nous partons par le côté est de l’île à travers les marais salants et les innombrables parcs d’ostréiculture.. Le temps passe et il commence à faire faim. Comme nous avons de déguster des huîtres (ce serait dommage d’avoir des envies de Cassoulet à Oléron !), Vincent a repéré un endroit à Fort-Royer qui a l’air sympa. Mais, avant de le trouver et d’y parvenir, il nous aura fallu jardiner un peu. Faut dire que cette baraque est bien planquée et qu’aucun panneau n’en indique l’accès vu que c’est situé dans la réserve naturelle de Moëze-Oléron.

Mais lorsque nous arrivons sur place, quel enchantement ! Accueilli par l’affable patron qui nous annonce que nous sommes ses premiers clients (nous aurons droit à l’apéro, un délicieux Pineau, offert), nous rentrons dans la cabane qui, de l’extérieur ne paie pas de mine, mais est très bien arrangée à l’intérieur. Il nous faut choisir entre les différentes spécialités d’huîtres nature, froide, chaude. Nous commandons également une terrine d’anchois au piment d’Espelette pour accompagner l’apéro. Puis arrivent nos huîtres froides, mais cuisinées, accompagnées d’un vin blanc d’Oléron : un délice ! Ensuite assiette de gambas. Puis huîtres à la framboise, chocolat et gâteau salé en dessert. Nous repartons enchantés quoique Vincent, qui tenait à m’inviter, ait trouvé l’addition iodée …

Au service officiait aussi la sœur ainsi que le fils du patron, handicapé mental (décidément après mes pensées matinales) et, au cuisine, le chef très sympa. Après ce délicieux repas, nous reprenons la route vers le nord et, toujours sous un chaud soleil printanier, arrivons enfin au phare de Chassiron qui marque la pointe nord de l’île. Après avoir admiré le paysage, nous redescendons côté ouest. Est-ce la fatigue, la chaleur, la mauvaise route ? Mais je ne trouve pas cette partie très attrayante sauf quelques images fugaces …

Les kilomètres défilent, l’heure avance. Il nous faut trouver un bivouac pour cette nuit. Après avoir rempli la vache à eau au dernier cimetière sur notre itinéraire, nous nous enfonçons dans la forêt domaniale de St-Trojan en empruntant « la piste de défense des forêts contre l’incendie ». C’est large, ça monte et ça descend. De nombreuses pistes partent de tous les côtés mais impossible de trouver un endroit sympa pour bivouaquer. A part un chevreuil et quelques promeneurs, c’est inhospitalier. Nous jardinons 45’ avant de trouver enfin un endroit où planter nos tentes. Ce n’est pas le pied mais ça ira. Il est déjà tard et il nous faut dîner; les huitres c’est bon mais ça ne nourrit pas son cycliste ! Et dire qu’en allant pisser en fin de soirée, j’aperçois à 200m d’où nous sommes, une superbe clairière tant recherchée. Dommage … Il est tant de faire dodo. Vincent reprendra sa route pour rentrer à Toulouse via la Dordogne et j’aurais pas mal de choses à finaliser …

Résumé : 110kms, 250D+, 5h45, 19.1km/h, bivouac

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