Après cette soirée bien arrosée, le réveil est un peu difficile. J’attends d’entendre du bruit en bas pour descendre et prendre mon dernier p’tit déj’ en bonne compagnie avant un long moment. Puis je finis de préparer et charger mes sacoches. Et Loïc et Cathy sortent leurs vélos pour m’accompagner un petit bout de chemin.

Loïc a sorti son vieux biclou tout rouillé que j’aimerais bien retaper. Et nous voilà partis. Nous parcourons à peine 2 kms que l’axe de la pédale casse net ! Nous faisons donc demi-jour et retour au point de départ. Je tracte Loïc qui me tient l’épaule comme on faisait au bon vieux temps avec les copains qui avaient des solex ou des mob’. Loïc en profite pour brancher sa nouvelle box Orange car il nous faut à nouveau regarder mon iPhone qui a perdu le profil et ne capte donc plus la 4G. C’est épuisant à force. Finalement après avoir chargé une nlle version d’Apple puis appelé la hotline Syma Mobile, nous arrivons enfin à le configurer. Il est bientôt 11h et c’est seul cette fois-ci et le cœur gros que je reprends la route direction Quiberon puis plein ouest.
Le temps est superbe et je rejoins sans problème la presqu’île sous un beau soleil radieux. J’avais déjà eu l’occasion de venir passer une semaine de vacances ici dans une petite maison qui appartenait aux beaux-parents de mon grand frangin Yves-Marie. J’achète de quoi me restaurer et déjeune au fort qui marque l’entrée de l’île.

C’est toujours aussi sauvage et c’est avec plaisir que j’effectue le tour de l’île par des pistes cyclables ou de petites routes d’abord par le côté nord puis retour par la côte sauvage coté sud. Je profite d’une pause-café à St-Pierre pour saluer Carnac au loin.

Après avoir touché un muret avec ma sacoche pour éviter ces satanés pieux au milieu des pistes pour en interdire l’accès aux éventuels abrutis à 2 ou 4 roues motorisées, je dois faire une escale technique afin de redresser et refixer l’attache de garde-boue avant. Puis je file vers la pointe du Conguel après être passé par Port-Haliguen en pleins travaux puis retrouve Quiberon où les consignes de plage dynamique ne sont pas forcément respectées …

Et je redescends par la côté sauvage toujours aussi belle. De plus, j’ai vent dans le dos et je roule bon train doublant même des cyclistes en goguette.

Je sors à regret de la presqu’île et longe par une belle piste la « Grande Plage » où les amoureux du vent et de la mer s’en donnent à cœur joie ainsi que les naturistes bien statiques et extatiques devant de tels paysages.

Puis j’arrive dans la jolie bourgade d’Etel où, en ce samedi ensoleillé, de nombreux badauds se baladent dans les petites rues commerçantes. Cependant, le ciel s’assombrit salement sur la mer et le vent ramène ces gros nuages menaçant. Il n’est que 17h et je voulais continuer ma route jusqu’aux portes de Lorient mais vu la menace et le discours des marins sur le port, je prends la décision de rejoindre au plus vite le camping municipal repéré à l’aller. Le temps de comprendre que les sanitaires et les mobil-homes sont encore fermés, les gros nuages noirs sont déjà là. Je me hâte de monter la tente, de prendre quelques affaires et de couvrir le vélo alors que l’orage éclate. Je pensais pouvoir m’abriter sous un auvent mais les petits mobil-homes en sont dépourvus. La fin d’après-midi va être longue. Je m’abrite sous mon toit incertain en attendant qu’une accalmie arrive pour dîner rapidement avant de repartir à l’abri.

La tempête fait à nouveau rage. Espérons que cette fois-ci je ne me retrouve pas encore le cul dans l’eau en pleine nuit. Je n’aurais pas d’endroit sec où m’abriter. Je range toutes mes affaires dans mon sac étanche au cas où et me souhaite une bonne nuit en prenant mon bouquin. Il est 21h30. La nuit risque d’être longue …
Résumé : 70kms, 4h, 17.3km/h, camping fermé