J60- lundi 6 juin – San Sebastiano / Napoli

Réveillé vers 6h15, il ne pleut plus. Mes affaires sont sèches. La tente, à couvert des pins, a bien résisté aux trombes d’eau. Par contre, je trainasse un peu trouvant qu’il est un peu tôt pour me lever. Et évidemment, quand je me décide, il se remet à flotter. Je n’ai plus qu’à patienter en pliant mes affaires et attendant une accalmie. Puis je plie mes gaules toutes trempées et je reprends la route dans cette région de Campanie qui a débuté en franchissant la rivière Garigliano.

Je retourne dans la Cité Perdue à la recherche d’un coin sympa où déjeuner. C’est vraiment d’un glauque. Les immeubles sont vétustes. Les détritus encombrent les rues. Les âmes qui vivent ici errent en peine dans cet endroit sordide. Il y a quelques résidents apparemment. La plupart des commerces sont fermés.

Après avoir tournicoté un moment pour trouver un accès libre (tout est encore barricadé !) à la plage, je finis par trouver mon bonheur dans un café fermé en bordure de plage. Je me tape un p’tit déj’ royal : orange, thé noir, céréales et compote de mangue, tartines au fromage, miel puis Nutella. Alors que j’ai plié mes affaires et que je consulte ma carte, le proprio débarque.

C’est un homme de mon âge qui a dû abuser des apéros avec ses clients. Il me salue amicalement et me demande d’où je viens, où je vais, où j’ai dormi … Il m’offre un café alors que son fils arrive. Il m’explique en italo-anglais que la plupart des appartements et maisons appartiennent à des napolitains qui viennent le week-end et les vacances. Il n’y a que quelques retraités qui vivent ici. Par contre, en saison, c’est noir de monde. J’imagine trop bien ! Je les remercie et reprends ma route vers Napoli.

Il me faut reprendre la Via Domitiana qui se transforme en 2*2 voies. Je serre les fesses et sers à droite. De nombreuses stèles d’accidentés se trouvent sur le bord de cette route. De toute façon, je n’ai pas le choix. Des rivières perpendiculaires à la route et sans pont le long de la plage empêchent tout échappatoire. Je traverse Mondragone et m’y arrête pour y acheter la fameuse « Mozzarella di bufala di Mondragone ». Je la dégusterai une fois posée.

Après Scattoza, la route SS7 prend la tangente à gauche pour Naples. Je continue tout droit sur la SP303 en bord de mer. A un moment, cette route est coupée sans aucun panneau préalable et fait place à une piste cyclable à double sens. Que cela fait du bien de rouler en paix ! Je croise de nombreux blacks qui errent en peine vers je ne sais quel destin. D’ailleurs, de nombreux squats jalonnent cette portion de route.

Je finis par trouver un café où je m’arrête pour ma pause. J’en profite aussi pour réserver un AirB&B sur Napoli; les Warmshowers contactés n’ont soit pas répondu, soit pas dispo. Je n’ai vraiment pas de bol avec ce système. Je reprends ma route, cette fois sur une piste cyclable mais jonchée de sacs ordures et plantée de panneaux de signalisation.

J’ai donné RDV à 15h pour la chambre. Il ne faut pas que je traîne de trop. Je m’arrête à nouveau pour m’acheter à déjeuner puis essaie de trouver un endroit en bord de mer. Mais c’est impossible. Ce ne sont que des lidos qui se suivent les uns après les autres. Il y a un vigile à chaque entrée et, même en sortant mon plus beau sourire et mes meilleurs arguments, aucun ne veut prendre le risque de me laisser rentrer (à cause du patron !). Je finis enfin par dégoter un passage entre 2 plages privées. Je mets ma tente et mon sac de vélo à sécher sur la coque d’un bateau et je déjeune avec ma vue sur mer … Non mais !

J’arrive sur Napoli par Giugliano di Campana toujours en longeant la côte. Je m’arrête refaire le plein d’eau vu qu’il fait à nouveau très chaud (30°c à l’ombre) et en profite pour admirer ce temple romain.

Par contre, l’itinéraire me fait couper à travers la colline avec une belle montée puis descente pour enfin arriver sur la baie de Napoli. Au passage, je remarque un immense stade sur ma gauche. Je fais le détour pour zieuter le « Stadio Diego Armando Maradona » (ex San Paolo).

Puis m’arrête à nouveau sur la jetée pour immortaliser le Castel dell’Ovo un des principaux emblèmes de la ville.

A 15h pétantes, je suis devant l’entrée de mon AirB&B qui est une auberge de jeunesse située au 6é et 7é étage d’un immeuble au bord du port maritime et presqu’au pied du Castel Nuovo, immense forteresse défendant l’accès de la vieille ville.

Luca le gérant m’attend, me donne les consignes et les clés de mon dortoir qu’occupent également 2 jeunes argentines. Je vais enfin pouvoir prendre une bonne douche et laver mes affaires. Puis je pars à pied en excursion à travers la ville. Luca m’a donné un plan avec les sites incontournables à voir. Je grimpe jusqu’à Montesanto à travers ruelles et escaliers …

… pour admirer la vue sur la baie et le Vésuve au loin.

Je vous fais grâce des photos des places et monuments. Par contre, bien que la ville soit fidèle à mes attentes (sale, bruyante, vieillotte), je tombe sur le charme de ses rues, de ses habitants cosmopolites et de son agitation (quoique les scooters …).

Après avoir pris un Spritz en apéro dans le quartier étudiant, je dîne dans une pizzéria conseillée par Luca (Pizzeria Di Matteo dans le centre historique). La pizza que je commande a été primée en 2012. Elle est effectivement délicieuse.

Quant à mes voisins de table, ils ne m’ont pas trop dérangé !

Je n’ai plus qu’à rentrer et faire un gros dodo avant de repartir pour de nouvelles aventures demain …

Résumé : 85kms, 4h15, 20km/h, beau temps, chambre AirBnB

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