J64 – vendredi 9 juin – Scalea / Falerna

Excellente nuit dans mon grand lit pour moi tout seul. J’ai également pu recharger tous mes appareils vu que l’électricité était disponible dans mon squat. En effet, je ne peux pas sortir mon panneau solaire pour recharger ma batterie externe vu que le matin j’ai le soleil dans le pif et que l’après-midi je me prends l’orage ! A 7h30, je quitte ce camping et reprends ma route toujours vers le sud.

Je n’ai pas d’autre choix que de suivre la route SS18. Par rapport aux jours précédents, c’est beaucoup moins calme. Ça circule beaucoup. Je roule sur le côté en essayant de prendre la tangente dès que possible. La côte est escarpée et le relief pour le moins vallonné.

Les villages côtiers se suivent mais ils sont sans véritable attrait. Il me faut descendre, suivre de mauvaises routes avant de remonter sans avoir forcément pu trouver une promenade sympa. De plus, la ligne de chemin de fer longe la côte au plus près et, à chaque fois, il faut trouver les tunnels pour la traverser.

Je m’arrête boire mon café à Acquapessa et en profite pour répondre au message de mes deux suédoises qui arrivent sur Toulouse, après avoir longé le canal du Midi et avant de partir vers le Pays Basque. Puis je reprends ma route SS18. Vers 11h, la faim commençant à se faire sentir, je m’arrête dans un magasin de Fruits et Légumes pour y acheter une banane et quelques prunes. Pour 1€, le vendeur me refile une banane et des prunes en plus. Cool ! En fin de matinée, l’envie me prend d’aller faire un plouf lorsque je longe ces petites baies fort sympathiques.

Mais je ne peux pas laisser mon vélo, mes sacoches et mes papiers sans surveillance; ni traîner le vélo sur la plage d’ailleurs. Je continue mon chemin à la recherche de ma pizza quotidienne et trouve mon bonheur dans une panetteria à Fiumefreddo Bruzzo (j’adore !). Je vais déguster mon pique-nique à l’abri d’un palmier en bordure de plage.

Puis, après avoir pris des nouvelles de mon ami Loïc, je m’autorise un siestou, allongé sur mon banc à l’ombre et bercé par le bruit des vagues. Au bout d’une trentaine de minutes, le bruit d’une voiture me réveille et je repars rejoindre ma route SS18. Je pourrais vous raconter que je circule sur une petite route en contrebas de magnifiques villages perchés …

… mais la réalité est moins folichonne avec ce flot continu de véhicules pétaradants et puants. Heureusement, je pense à Fernande et j’ai ma petite bande pour jouir sereinement du spectacle. Et comme le chantait Brassens : « La bandaison papa. Ça n’se commande pas » !

Comme quoi, une photo peut cacher certaines choses ! Alors que j’arrive à Amantea, j’ai ma sacoche gauche qui se fait la malle. Heureusement, il n’y a personne derrière moi sinon mes réserves de bouffe et ma popote auraient été écrabouillés. Je m’arrête pour consolider la réparation de ma sacoche et fixer des serre-clips. Il faut dire que le porte-bagages avant à plier avec le choc d’hier et que l’ensemble est quelque peu brinquebalant. Pourvu que ça tienne …

Je repars. Peu avant la ville de Coreca et alors que j’allais emprunter un tunnel de près de 978 mètres exactement, un automobiliste au volant d’une Alfa-Roméo me klaxonne et se met à ma hauteur en me disant que le tunnel est interdit au vélo et qu’il faut que j’emprunte une route en contrebas. Vraiment cool les gens aussi ! Demi-tour donc et je passe par la route éboulée en contrebas. D’ailleurs, je n’ai plus d’éclairage depuis les gros orages d’il y a 3 jours. Décidément, je suis maffré avec l’électricité. Après ces émotions, je m’arrête déguster une glace Cioccolata Fondente e Melone à Campora San Giovanni. Les 2 serveurs sont à nouveau très sympa et essaie de me parler francese. Je repars pour la dernière ligne droite. Il me faut juste trouver un peu d’eau, ma Peroni et du chocolat … Et bien évidemment un endroit où dormir. Cela devrait le faire. En effet, c’est impressionnant le nombre d’hôtels, bars, résidences, maisons à louer ou à vendre sur cette côte calabraise. Ça sent vraiment le sapin par ici …

Je repère un phare perché sur la colline à la sortie de Falerna où je viens de faire mes emplettes. J’y grimpe par un super rai dard mais c’est un endroit militaire. Je n’ai plus qu’à redescendre. Pratiquement au pied se trouve un village de vacances et un bar quelque peu à l’abandon.. Je tape l’incruste. Ce sera parfait pour cette nuit. En prime, j’ai vu sur l’immense baie qui forme le début du « pied italien ».

Je n’ai plus qu’à planter mon bivouac et me voilà paré pour une nouvelle nuit à la belle étoile et à l’abri au cas où …

Résumé : 110kms, 6h00, 18,3km/h, temps chaud, squat

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