J71 – vendredi 16 juin – Villapiana Scalo / Metaponto

L’horloge biologique est réglée comme une montre suisse. Réveillé au lever du soleil, je ne traîne pas et, après le rituel habituel, à 6h45 je suis déjà en route pour profiter de la fraîcheur matinale toute relative. En passant devant une pharmacie, il fait déjà 21°c à 7h du mat’.

Comme hier, je démarre par une route (la SP253) qui longe la SS106. La circulation y est beaucoup moins dense surtout à cette heure-ci. De plus, le paysage est beaucoup plus sympa qu’hier. La côte est plus découpée et vallonnée. Je longe maintenant des plages de galets.

Castello Federiciano

Et puis surprise sur prise. Après avoir passé ce château dans la commune de Marina di Roseto, la route SS106 – E90 se transforme en autoroute … interdite aux vélos bien sûr. Je me retrouve seul à circuler sur une petite route qui longe l’autoroute. Que du bonheur !!!

Je ne croise que quelques engins agricoles. De plus, je traverse des zones fruticoles où je peux cueillir des abricots bien juteux ainsi que des oranges. Vers 10h, je m’arrête dans un café de village où les vieux jouent aux cartes. Déjà que les italiens parlent forts mais alors là, c’est le summum ! Par contre, après avoir passé Nova Siri Scalo, je suis dans l’obligation de rentrer dans les terres afin de passer la Fiume Sinni. En suivant la côte, il n’y a pas de pont. En suivant la voie de chemin de fer, c’est impossible. En empruntant la SS106-E90, c’est mortel ! J’emprunte une route qui me fait grimper sur une colline en direction de La Rotondella Due. La Rotondella est un superbe village perché mais à une dizaine de kms de l’autre village et ça a l’air de grimper sec.

Je profite de traverser ce coin pour faire le plein de brugnons. Les figues ne devraient pas tarder à donner également. Quel régal ! Puis je redescends pour retrouver la route SS106. À Policoro, je sors à nouveau mes lunettes et ma carte pour m’éviter de repartir dans la pampa comme me l’indique mon GPS. Je déniche un chemin qui devrait emprunter un vieux pont pour traverser l’Agri (Vecchio ponte sull’Agri). Bien joué, ça passe sans problème.

Je m’étais dit que je pourrais éventuellement franchir à pied mais dans ce n’était même pas envisageable. La plupart des torrents sont à sec mais ce n’est pas le cas pour les rivières, malgré les pompages effectués dedans pour irriguer toutes les cultures.

Je m’arrête à Scanzano Jonico où je trouve une panetteria sise sous un porche dans une zone d’immeubles pour y acheter mon repas du midi (pizza pomodori, calzone a carne, croissant con Nutella, birra Raffo « Dal 1919 – La birra dei due mari » pour 5€ seulement). Je repars mais pas pour longtemps. Entre le copieux déjeuner et la chaleur caniculaire, je n’ai qu’une (grosse) envie : siester ! Je trouve mon bonheur en empruntant une route traversant les champs fruticoles. Sur ma droite, j’aperçois une maison de paysans, récemment abandonnée me semble-t’il, avec la porte d’entrée ouverte. Je rentre, inspecte les lieux, sors ma bâche et roupille dans une des chambres aérées pendant une bonne heure.

Puis je reprends ma route « secondaire » sous le cagnard. Par contre, il me faut à nouveau traverser une rivière : Fiume Basento. Et, bien que regarde ma carte GPS dans tous les sens, je dois me rendre à l’évidence qu’il faille à nouveau monter dans les terres pour aller jusqu’à Tinchi à une dizaine de kms au nord. Puis prendre à droite et choper le pont qui traverse cette rivière avant de passer sus le village perché de Bernalda et redescendre par la 2*2 voies SS407.

Sur cette route, alors que le soleil tape vraiment fort, mon iPhone pète un câble. Les menus défilent dans tous les sens. Je ne peux même plus l’éteindre ! Je pense qu’il a pris un sérieux coup de soleil sur la tronche. Je le remets au frais dans ma sacoche en espérant que ce n’est pas trop sérieux. De mon côté, je peux me tremper la tête et la casquette dès que je trouve une fontaine. Je vais être fin prêt pour refaire l’Ariégeoise sous la canicule comme l’an dernier. Finalement, j’arrive à redescendre jusqu’à Megapunto où je m’arrête faire des courses. Puis je trouve un parc avant d’arriver sur la côte et ses lidos. J’inspecte les lieux. Parfait pour cette soirée.

J’ai oublié de signaler que j’étais à nouveau dans la région Basilicate depuis ce matin. Cette région occupe le centre du bas de la botte italienne. Demain, j’entrerais enfin dans la région des Pouilles.

Résumé : 125kms, 7h00, 19,1km/h, 7.073kms, temps très chaud, bivouac

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