Journée off à Split. La météo est annoncée pluvieuse à 100%. Finalement, ce ne sera pas si catastrophique que cela. Le matin, je me balade à pieds dans la vieille ville fortifiée. C’est un mélange d’architecture assez incroyable. J’en profite aussi pour me trouver une coiffeuse et me faire ratiboiser la tête à un prix modique (50KN).

Le midi, je me trouve un restau à l’écart de la zone touristique où quelques croates sont attablés. Je commande un plat traduit par « goulasch » accompagné de purée, de légumes et d’un 1/2l de bière. Quand la serveuse m’apporte les plats, je lui demande si ce n’est pas une erreur au vu de la quantité. Non, non, c’est bien pour moi tout seul. J’engloutis le tout. Le vélo, ça creuse ! Elle revient me débarrasser et, à son regard, je lis son étonnement à la vue des plats vides. Elle retourne en cuisine puis me demande si j’en veux d’autres. Je refuse poliment. Mais elle me rapporte une assiette avec des calamars frits et des frites. Avec cela, je vais pouvoir tenir plusieurs jours. Et le tout pour la modique somme de 80KN (environ 10€).

L’après-midi, après une sieste digestive allongé sur un banc, je récupère mon vélo pour aller me balader sur la côte et repérer les horaires et départs des ferries. Je tombe par hasard sur le tournoi de tennis ATP Challenger de Split sur terre battue. Et, fruit du hasard aussi, c’est un français Antoine Hoang, 26 ans, 225é mondial (98é mondial en 2019, qui est opposé à un jeune russe issu des qualifs (et oui, les russes continuent à jouer au tennis) Alexander Shevchenko, 21 ans, 294é mondial. Le russe l’emporte en 3 sets malgré mes encouragements et ceux de mes voisines croates mariées à des français. Trop de fautes directes du français.

Pour les non-initiés, les tournois ATP Challenger sont des tournois satellites réservés aux moins bons pros (je peux vous assurer que ça joue bien quand même !). Ensuite, il y a les ATP 250, ATP 500, ATP 1000 et les Grands Chelems avec des gains de plus en plus importants. Si j’ai raconté des conneries, que les tennismen me le signalent …

Alors que la météo se dégrade à nouveau, je rentre à l’hôtel pour nettoyer et réviser mon destrier. Ensuite, c’est opération « couture ». J’ai en effet déchiré le bas de mon pantalon de pluie dimanche. J’espère que ma réparation (qui m’a pris un sacré bout de temps) va tenir le choc lors de la prochaine averse.

Je termine ma soirée en refaisant le monde avec Christophe, 51 ans, instituteur à La Réunion qui a fait ses études à Angers et dont les parents sont de Laval. Il me décrit un milieu de l’enseignement bien sombre (niveau scolaire, absentéisme, démotivation) et des tensions de plus en fortes dans ce DOM. De plus, il a rencontré Adrien à Zadar. Décidément, que le monde est petit !

Résumé : 0 km, variable, auberge de jeunesse