J22 – mardi 3 mai – Gjashtë / Igoumenitsa (GR)

Après avoir dîné de quelques victuailles sur ma petite table, je ne traîne pas trop et me couche de bonne heure pour prendre connaissance des nouvelles (sport&actu) du week-end. Par contre, je suis légèrement barbouillé. Je finis par m’endormir mais pas pour très longtemps. Je me réveille et direction la cuvette des chiottes illico ! Je gerbe tout ce que j’ai mangé dans la journée. Je ne sais pas si c’est l’eau bue (qui n’est pas potable apparemment), un truc avarié ou un coup de froid. Voire la fatigue physique et mentale de ces derniers jours.

J’arrive quand même à dormir dans ce grand lit douillet. Ce matin, j’entends la pluie qui tombe drue. Décidément. Je reste sous la couette et j’étudie les différentes options. Les deux seuls magasins repérés sur Maps.me se trouvent à Corfou ou à Igoumenitsa. J’opte pour la 1ère option. Je me lève, déjeune très léger et descends pour essayer d’enlever le maillon cassé et de le remplacer par une attache-rapide. Peine perdue. Les proprios ont beau essayé de m’aider, je n’y arrive pas. Je finis par lâcher l’affaire. Je descendrais à la ville en mode trottinette. Je quitte à regret ce charmant vieux couple d’une grande gentillesse.

J’attends que la pluie cesse et me dirige vers la grande ville portuaire de Sarandë pour prendre un ferry vers Corfou. En poussant mon vélo, je croise un jeune qui s’enquiert de ma nationalité. Je commence à discuter avec lui et j’apprends qu’il y a un magasin de réparation de vélos en face l’hôpital, juste au-dessus du port ! Je m’y rends. C’est un petit garage pour vélos et mobylettes. Il y a quelques pièces détachées dont une chaîne 10 vitesses. C’est parfait. Le gars me la change en 2’ et me voilà reparti sur mon destrier. Quel bol ! De plus, le temps est couvert mais il ne pleut plus.

Vers midi, je reprends la route. Roule ma poule. C’est reparti mon kiki. Je prends la direction de la frontière en passant par une belle route à travers les vallées. J’évite cette fois-ci les cols !

Le temps est couvert. La température fraîchit. Les albanais doivent être en ville. A part quelques pâtres, voitures puantes et motos pétaradantes, il n’y a vraiment pas grand monde dans le secteur. Les noms des villages sont écrits en albanais évidemment mais, plus surprenant, en grec.

Je m’arrête dans une station-bar où je m’enfile un Coca. Le ventre gargouille toujours. Je ne mange rien. Je repars et ne peux que remarquer à nouveau le nombre de stèles pour les accidentés de la route.

Avant d’arriver à la frontière après le village perché de Konispol, je m’arrête dans une de ces petites boutiques que l’on trouve partout dans ce pays. Je me demande bien ce que les albanais mangent au vu du peu de choix proposé. Je dépense mes derniers fifrelins dans quelques denrées (boite de thon, gâteaux secs, pain). Je finis par arriver, après une longue montée assez roulante, jusqu’à la frontière. Par contre, j’ai prévu de changer aussi la K7 arrière en bout de vie, car avec la chaîne neuve, ça craque méchamment. Ce qui n’est pas bon signe du tout.

Kalimera Hellas !!! Je n’ai pas oublié mes mots magiques grecs. Il faut dire que j’y suis allé déjà 3 fois. J’adore ce pays. D’ailleurs, en y basculant, je me sens tout de suite mieux. Je ne sais pas comment l’expliquer mais c’est ainsi. J’ai l’intention de filer jusqu’à Igoumenista pour y trouver un magasin de vélos. Comme cela, mon destrier sera comme neuf. Je rejoins enfin la mer Ionienne et ma première plage sans un grec à se faire voir. Avec toujours l’île de Corfou au loin.

En fin d’après-midi, j’arrive enfin dans ce port d’Igoumenitsa. Même sensation de modernisme et de bien-être. Je trouve mon magasin indiqué par Maps.me. Mais il n’y a pas ma cassette. Le gérant regarde sur tous ces vélos pour éventuellement en récupérer une. Choux blanc. Il m’indique un autre magasin. Je m’y rends. Et là, il y a une seule cassette 10 vitesses mais en 11×28 (alors que je suis en 11×32 pour la montagne et que j’aurais même aimé passer en 11×34 !). Tant pis. Je la prends quand même au risque d’user prématurément ma chaîne. Ce gérant est aussi super sympa. Il me change la K7, me graisse les câbles et fait les réglages sans me prendre de MO. Je profite de sa wifi pour réserver une chambre vu qu’il est déjà plus de 19h00.

L’appartement se trouve en haut de la colline. Je sens la différence entre le 28 et le 32 dents. Je suis obligé de monter toute la pente en danseuse (debout sur les pédales). J’arrive à destination bien cramé. C’est super sympa et, en plus, cet hébergement est ouvert. La vue y est splendide sur la baie d’Igoumenitsa.

Je me tape une bonne douche bien chaude et en profite aussi pour laver mes fringues trempées. Puis je traverse la rue pour aller dans un café-restaurant juste en face, où d’ailleurs il n’y a pas foule, pour me taper mon premier Ouzo. Le patron me l’amène avec une petite assiette. Trop sympa. Ces premiers instants en Grèce démarrent très bien. En sortant, j’ai même droit en prime au coucher de soleil sur la baie.

Cela démarre très bien. Je n’ai plus qu’à passer une bonne nuit sans encombre. Et, demain, il fera grand beau !

Résumé : 70kms, 4h00, 17,5km/h, pluie/couvert, chambre

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