J23 – mercredi 4 mai – Igoumenitsa / Mytikas

Réveillé après 8h. J’ai dormi comme un bébé. Aucun bruit. Aucun chien qui aboie. Aucun orage. Aucun rayon de soleil inquisiteur. Je déjeune à la terrasse de mon appartement. J’en profite pour nettoyer mon destrier avant de reprendre la route. Il est plus de 9 heures quand je prends la route 3202 (E55) qui longe la côte. Je quitte la baie d’Igoumenista.

Alors que je quitte la baie, un bateau en provenance de Corfou y entre. J’aurais pu être dedans. En effet, c’était l’option 3 si je n’avais trouvé de magasin (ou de chaîne) ni à Sarandë, ni à Corfou; j’aurais alors pris le ferry pour me rendre direct à Igoumenitsa.

Je m’arrête à Plataria pour y boire mon café matinal. Je retrouve les prix « européens » avec l’expresso à 2€. J’hésite aussi entre 2 routes possibles. La route sur laquelle je suis et qui passe dans les terres ou une petite route qui suis la côte (3212+3405). Le problème est qu’il y a 400D+ en 35kms. Donc ça doit grimper sec. Et, avec mon 28 dents à l’arrière, c’est un peu juste. Je préfère la jouer raisonnable et pas « corps fou » ! Je repars sur ma route intérieure.

(Il est 11h, jeudi 5 mai à Lefkada. Je viens de faire une gaufrette et d’effacer l’article en cours de chargement à cause d’une wifi défaillante. Trop la flegme de saisir à nouveau le texte. Je joins les photos de la journée. 18h le 5 mai, finalement, je trouve le temps de rajouter le texte).

Je continue ma route en circulant sur la bande d’arrêt d’urgence et longeant les marais de Kalodiki.

Marais de Kalodiki

Je finis par retomber sur la mer ionienne et toujours ces criques dont je ne me lasse pas. Cependant, au vu de la pente pour y accéder, je ne regrette pas de ne pas avoir suivi la côte. Cela devait grimper sec.

J’arrive ensuite dans la baie d’Ammoudia où se jette le fleuve Acheron. Je m’arrête au-dessus de cette baie à Mesopotamo pour y déjeuner. Je trouve une boulangerie-pâtisserie où je m’installe en terrasse pour y déguster deux chaussons (confortables) : un fourré à la fêta, l’autre à la crème vanille.

Baie d’Ammoudia

Alors que la route auparavant était relativement douce, ce sont des successions de pentes interminables tout à gauche qui enchaînent sur des descentes minables (en terme de temps) tout à droite. Peu avant d’arriver à Kanali, je m’arrête à une bifurcation dans une station-service pour demander si je peux emprunter le tunnel d’Aktio. Le gérant acquiesce et m’assure qu’il n’y a aucun problème. La problématique est que, dans la négative, je serais obligé de faire le tour de 100kms de cette immense lagune jusqu’à Amfilochia. Ce qui m’éloigne considérablement de la mer. Je rappelle au passage que mon objectif est de faire le Tour d’Europe en suivant la côte au plus près … pas en coupant à travers champs à tout bout de champ ! Je poursuis ma route et arrive dans la baie de Mytikas.

Baie de Mytikas

Comme l’heure avance, je préfère essayer de trouver un bivouac dans le quartier plutôt que de filer sur Preveza. Je trouve un super marché dans cette station balnéaire encore morte pour y faire mes emplettes. Alors que j’avais aussi pris une pomme et une orange, le gérant me les offre. Trop sympa. Je lui demande également pour ce fameux tunnel. Il me dit qu’il n’y a aucun problème pour l’emprunter à vélo. On verra bien.

Je consulte mes cartes et repère un chemin côtier que j’emprunte. Je tombe sur un enclos ceint d’un grillage et d’un portail coulissant muni d’un cadenas. Je jette un œil. Le cadenas ne ferme que dalle. Je pousse le portail en disant : « Sésame ouvre-toi ! ». Et le portail s’ouvre. Je repère les lieux. C’est un petit dépôt de matériaux (briques, dalles, parpaings, …). Mais le top c’est que des arbres me protègent et du vent et des promeneurs. Ce sera parfait pour ce soir.

Bivouac à Mytikas

Après avoir dîné et bu copieusement, j’assiste au spectacle de la soirée : « Coucher de soleil sur les haut-fonds de Mytikas ». Puis lecture au chaud sous la tente.

Coucher de soleil

Résumé : 95kms, 5h10, 18,4km/h, beau, bivouac

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