J46 – vendredi 27 mai – Glafyra / Paleopyrgos

Réveillé avant que le soleil ne pointe le bout de son nez derrière la montagne. A 7h, je quitte ma maisonnette d’apiculteur et reprends ma route 4320 vers le nord.

Ça continue de grimper jusqu’à Glafyra qui se trouve à 400m d’altitude. Alors que je roule tranquille sur ma petite route, je suis attaqué à deux reprises par des meutes de chiens errants et, une autre fois, par des chiens de ferme en liberté. Autant dire que le palpitant monte vite. J’ai sorti mon U au cas où mais pour l’instant je n’ai pas encore eu à l’utiliser. En bande, c’est comme les humains, ils deviennent complètement tarés ! Je longe le village montagnard de Karasia avant de plonger vers la plaine.

Ensuite la route redescend jusqu’à l’immense lac artificiel Karla.

Je ne croise pas grand monde en ce vendredi matin. La route est pratiquement plate. J’avance bon train. Je rencontre seulement ma mascotte.

Arrivé à Kastri, après avoir mangé ma barre de céréales Power Pro au chocolat offerte par le gérant du market où j’ai fait mes courses hier soir (je le racontais dans l’article hier que j’ai à nouveau malencontreusement effacé), je m’arrête boire mon café frappé dans le café du village attaqué par les mouches. Les quelques clients aimeraient savoir d’où je suis, d’où je viens, où je vais. Je ne pense pas qu’ils voient beaucoup de cyclotouristes dans le coin. Difficile d’échanger quand personne ne parle anglais. Je leur montre sur mes cartes et aussi des photos de l’équipe de rugby de Toulouse.

Kastri

Puis je repars à travers cette riche vallée agricole où poussent oliviers, amandiers, noisetiers, poiriers, cerisiers, … D’ailleurs, j’en fais une sacré razzia. Ce sont mes premières de la saison. Un régal.

Après avoir passé Agia, il me reste une belle montée avant de redescendre enfin sur la mer. J’arrive à Agioskampos juste à l’heure de déjeuner. Je m’arrête dans une boulangerie pour me constituer mon pique-nique. Puis je file le long de cette immense plage de sable gris et de galets avant de trouver une cabane brinquebalante où m’abriter du soleil qui plombe sacrément.

Je pique-nique, sieste et me baigne seul sur cette immense plage. Le sable est brûlant. L’eau est tiède. Le bonheur est dans le voyage. Je reprends ma route, parfois éboulée, le long de cette plage où il n’y a vraiment pas grand monde. Pourtant, la saison se prépare dans les quelques petites stations balnéaires. Après Vélika, cela se complique.

La côte devient découpée. La route serpente de crique en crique. A une grosse montée succède une grosse descente. C’est rude mais je me régale. C’est beaucoup moins monotone que ce matin. De temps en temps, une belle surprise surgit au détour d’un virage. Ici, il s’agit d’un monastère perché dans la montagne et caché par la végétation.

J’arrive à Stomio où une longue plage refait son apparition. Je me pose dans un café en bordure de mer pour faire le point. Il y a un camping juste derrière. Je vais y jeter un œil mais c’est d’un glauque qui ne m’inspire rien. Je vais faire mes quelques emplettes habituelles (yaourt grec, pomme, tomates et bière Fix !) puis vais remplir mes gourdes. Je pars de Stomio vers le nord puis traverse une grande zone marécageuse. Après cette zone et un « quartier » nommé Alexandrini qui ne m’inspire rien non plus, j’ai repéré un chemin qui va vers la plage. Je l’emprunte, tombe sur un couple en train de faire crac-crac (désolé msieur-dame !), longe la plage et trouve une zone de cabanons. Un camion inoccupé fera parfaitement l’affaire pour cette nuit.

Je voulais dédier cette journée à l’ami Bastoche qui fête aujourd’hui ses 66 ans. Déjà !!! Je l’ai connu, en arrivant à Toulouse il y a de cela 30 ans, alors que je courais le midi avec sa femme Monique (Momo pour les intimes) qui m’a mis le pied à l’étrier en course à pied. Alors que Momo partait à Paris la semaine en formation, Alain restait seul avec ses deux enfants : François et Elise . Il avait entrepris de monter un étage supplémentaire à sa maison beauzelloise. Comme je n’avais rien à faire après le boulot, j’allais lui filer un coup de main. Sacré période ! Alain était aussi un excellent coureur d’une ténacité incroyable. Il avait d’ailleurs fini 10è d’une édition du fameux Marathon des Sables. Bonjour la perf’ ! Bon anniv’ Alain.

Résumé : 90kms, 5h45, 15,7km/h, chaud, squat

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