J49 – lundi 30 mai – Thessaloniki / Psakoudia

Ce matin, c’est grasse mat’ ! Je m’éveille vers 7h30. J’avais heureusement coupé la clim’ et le frigo pour dormir comme un bienheureux. Je me prépare et pars pour le Consulat de France. J’arrive un peu en avance. J’ai le temps de prendre un expresso. A 9h05, je suis devant l’entrée. Je pose mon vélo et le vigile me demande de patienter.

Un jeune est déjà là. Je commence à discuter avec lui. Il est aussi en voyage à vélo mais s’est fait voler le sien à Alexandroupoli, à la frontière entre la Grèce et la Turquie. Il m’explique qu’il est tahitien, ancien militaire, actuellement au chômage et que cela fait 5 mois qu’il est parti de Bordeaux où il vit dans une famille d’accueil. Il s’est également volé son téléphone portable. Il ne lui reste plus que 200€ sur lui. Bonjour la galère ! Le Consulat devrait lui trouver une solution pour le rapatrier.

Je passe finalement avant lui vu que ma demande est beaucoup moins compliquée. A 9h30, j’ai finalisé les papiers pour la procuration. Je souhaite bonne chance à mon jeune compatriote et reprends ma route. Je pars au sud de Thessaloniki toujours en suivant la côte et en faisant le tour de la péninsule aux trois pattes. Avant cela, j’immortalise la sculpture aux parapluies.

Hier, j’étais arrivé par la zone industrielle. Aujourd’hui, je pars par la zone commerciale et aéroportuaire. C’est tout aussi fun ! En ce lundi matin, je roule le long d’une 2*3 voies pour quitter cette mégalopole. A Agia Triada, première station balnéaire après l’aéroport, je m’arrête boire mon café frappé et contempler l’immense baie de Thessaloniki.

Les grandes stations balnéaires aux belles plages de sable fin s’enchainent sur cette façade ouest jusqu’au Cape Epanomi. Ensuite, au sud, ce sera un peu plus compliqué. Je commence ma descente avec en toile de fond le Mont Olympe et les nuages accrochés à sa cime.

Dans une des stations balnéaires portant le nom de Nea qq chose, je m’arrête acheter de quoi me faire un pique-nique que je dévore en face la demeure des Dieux. Ensuite je me fais un bon siestou alors que le vent vient de la mer. Je ne me baignerai pas là mais un peu plus loin à l’abri d’une crique. Puis commence la navigation à vue, en tirant des bords pour rester au plus près de la mer, parfois sur de petites routes bitumées …

Parfois sur des chemins de terre …

Parfois sur des chemins empierrés voire ensablés …

Parfois en empruntant des passerelles improbables …

Mais l’important est d’avoir toujours la mer et la montagne comme décor. C’est beaucoup moins monotone que de traverser en direct, sur la route principale et dans la pampa en prime. De plus, lorsque je traverse les stations balnéaires, je vois de l’animation en terrasse, sur la plage, dans les commerces. Mais bon, l’heure avance, surtout que le départ a été tardif et il me faut commencer à chercher où dormir.

Arrivé à Kalives, je repère un ancien moulin à vent le long d’une plage. Je m’y arrête. Une grille en ferme l’accès. A l’intérieur un molosse attaché et couché sur un tas de canettes vides. Consternant ! Je continue et trouve une maison avec une terrasse ouverte sur la plage. Je m’y arrête. L’endroit parait correct. Je rappelle mon ami Gaugau et discute un moment alors que des familles viennent se baigner, qu’une voiture de police passe. Je ne le sens pas. Je repars après avoir repéré une crique à 8kms d’ici. C’est justement Gaugau qui me parlait de ces fameuses criques où bivouaquer. Je trouve mon bonheur. Je me pose. Enfile mon maillot de bain et plouf ! Je peux même me doucher à la sortie. Le problème est que l’endroit sembler occuper.

Alors que c’est au tour du fiston de m’appeler, un papy débarque en pickup. C’est le proprio. Il me demande d’aller me faire voir chez les grecs dans la crique juste derrière. Tout du moins, comme il ne parle que grec, c’est ce que je comprends. Je reprends mes affaires, remontent la pente, fais quelques dizaines de mètres et descends dans la crique suivante. Là, il n’y a personne. Je m’installe pour la nuit.

Résumé : 110kms, 6h25, 17,1km/h, beau, squat

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