Réveillé par le soleil qui pointe le bout de ses rayons au-dessus des pins, je plie mes affaires, déjeune en attendant que le soleil sèche un peu la rosée matinale sur la tente et la bâche vélo puis quitte ma plateforme « Beaubourg ».

Je pars en direction de la ville de Selçuk pour m’arrêter juste avant sur le site archéologique d’Ephèse. A 8h pétante, je suis au guichet et un des premiers à entrer. Ce site est tout simplement grandiose. Un des plus beaux que j’ai jamais vu. Le théâtre est encore plus impressionnant que celui d’Epidaure me semble-t-il (dommage pour la grue …).

Je n’insère que quelques photos mais le site est immense. Je m’y balade pendant une bonne heure. Le seul problème sont ces chients et chats errants qui pissent et chient sur ces vestiges. Dommage …


Je quitte ce site alors que les premiers cars de touriste arrivent. Ils doivent débarquer de ces grands hôtels. Après, ils iront faire un tour dans les grosses boutiques de vente de vêtements de cuir ou de tapis turcs. Éventuellement un tour à cheval, c’est d’ailleurs le premier centre hippique que je vois. Quant à moi, je reviens sur mes pas pour reprendre la grande route D515 en direction de Kuçadasi . Après quelques kilomètres de montée, j’y arrive. C’est une ville portuaire et tentaculaire traversée par cette route 2*2 voies. Je ne descends pas vers la mer. Je m’arrête dans une grande patisserie pour mon çay quotidien et un gâteau chocolat. Mais sans wi-fi.
Je reprends la route. C’est à nouveau un enchaînement de grosses montées / descentes à 8% (là, ce sont les panneaux qui le disent). En fin de matinée, le ciel se couvre méchamment à nouveau. Je viens que quitter la province d’Aydin pour rentrer dans celle de Mugla.

Pourvu que ça ne pète pas comme hier … Je poursuis ma monotone route jusqu’à la sortie de la grande ville de Söke où je m’arrête déjeuner dans un p’tit restau qui ne paie pas mine. Je teste le Kiymali Pide, une sorte de pizza ovale (à ce sujet, j’aimerais bien savoir si le Stade s’est qualifié pour les demies finales du championnat) et aussi un yaourt liquide salé Ayran en boisson. Auparavant, le patron très sympa, mais ne parlant que turc hélas, m’a amené une assiette avec salade, tomates, concombres et oignons pour patienter. Et, bien sûr, un çay pour finir. Et tout cela pour la modique somme de 34TL soit 2€ !

Juste avant que je ne reparte, le livreur d’œufs débarquent avec son scooter et sa cargaison à ses pieds. Après la sortie de la ville sont implantées de grandes enseignes (Adidas, Benetton, …) en Outlet (ne me demandant pas ce que cela veut dire) qui attirent nombre de visiteurs en ce dimanche. Et aussi un Starbuck Coffee ! Je m’y arrête pour choper la wifi qui m’envoie un code par SMS … que je ne reçois pas vu que que mon opérateur ne couvre que l’Europe. J’ai prévu de m’acheter une carte SIM Vodafone pour régler ce problème. On arrive à se débrouiller sans portable mais c’est quand même un peu pénible ! Par contre, pour un simple expresso et un gâteau, je m’en tire pour autant que mon déjeuner et, de plus, les serveuses ne sont même pas agréables. J’ai vraiment horreur de ces chaînes à la con. Cela m’apprendra.
Après Söke, le patron du restau me l’avait mimé, c’est tout plat jusqu’à la bifurcation pour la direction de Didim en bord de mer cul-de-sac ou poursuivre sur la D525 vers Bodrum. Je poursuis donc sur une grande plaine balayée par le vent que j’ai cette fois-ci de 3/4 dans le dos. Aucun intérêt. Avant de prendre à gauche, je m’arrête dans un büfe tenu par un jeune couple. J’y achète pain, eau, boite de conserve, paquet de gâteau et yaourt pour mon diner. Après c’est la pampa et je préfère anticiper. Par contre, cela grimpe à nouveau. Le patron du restau m’avait aussi prévenu. J’arrive en bordure de l’immense Lac Bafa.

Il n’y a rien excepté des vendeurs à l’étal qui proposent cerises, fraises et abricots. J’en achète pour manger des fruits au moins une fois par jour. Plus loin, sur un parking, deux food-trucks se sont installés avec emplacement privilégié sur le lac. Et un nouveau çay, deux fois plus cher qu’ailleurs, pour étudier mes cartes.

Je vais essayer de bivouaquer en bord de lac vu qu’il est bientôt 17h. Le premier accès mène à un restau avec plage privée. Plus loin, sur un chemin, je tombe sur un trio qui ne m’inspire pas confiance. Demi-tour. Je repars sur la grande route et arrive au village de Pinarcik où sont installés quelques restaurants attirant foule. J’en profite pour acheter ma bière fraîche Efes. Puis je prends une petite route à gauche qui se dirige vers le lac. Manque de bol, impossible d’y accéder. Finalement, je trouve une maisonnette abandonnée où je pourrais squatter tranquille. Fin de cette longue journée harassante.
Résumé : 110kms, 6h45, 16,3km/h, variable, squat
Tu as dû avoir de bons moments d’émotion en visitant ce site magnifique, seul avant l’arrivée des touristes.
A vol d’oiseau, je ne suis pas très loin, profitant aussi de cette belle région Turque en courant le long de la voie Lycienne. Mont Olympe, flammes de Chimère, aujourd’hui mont Moise… un terrain de jeu superbe mais exigeant pour cet ultra trail en étapes.
A bientôt bro, bonne route !