J6 – lundi 5 décembre – circuit des Temples

Finalement, nous ne sommes pas sortis pour voir le match. Les éclairs et orages apparus en fin de soirée nous en ont dissuadé. C’est donc devant un écran de PC portable que nous avons pu suivre à 23h la difficile victoire des bleus face aux valeureux polonais. Ce matin, je me suis planifié un circuit pour aller visiter les plus prestigieux temples du secteur.

Avant 10h00, je décolle en direction du nord. Le ciel est bleu. La température toujours aussi agréable. Cela ne va pas durer hélas … Dans un des premiers villages traversés, je m’arrête contempler Patung Bayi, l’imposante statue du bébé qui pleure. Il a dû ingurgiter de belles portions de Blédina le p’tit pépère !

La circulation est à nouveau particulièrement dense. C’est un flot continu de scooters, freinés dans leurs progressions frénétiques par voitures et camions, qui essaient de se frayer un passage à gauche ou à droite des autres véhicules. Quel bordel !

J’arrive quand même au temple de Goya Gajah (la Grotte de l’Eléphant), situé à l’ouest du village de Beduluh. Ce temple, bâti vers le Xè siècle, reflète le mélange parfait entre les cultures hindouiste et bouddhiste. A l’arrivée sur l’immense parking, je suis invité par une commerçante à me stationner devant son magasin. Elle en profite pour me vendre un sarong obligatoire pour entrer dans un temple (mais prêté à l’entrée !).

L’éléphant dans les vapeurs d’encens
Le parc
Les bassins

Je repars toujours en direction du nord jusqu’au village de Tampaksiring où se trouve la source sacrée Tirta Empul et un ensemble de temples. En grimpant dans les montagnes pour rejoindre cet endroit, le ciel s’est méchamment assombri. Alors que je pose mon scooter, l’orage éclate. Ce sont des trombes d’eau qui s’abattent sur ce site. Des vendeuses à la sauvette de parapluie font fortune. Quant à moi, j’enfile mon ciré jaune et pénètre dans ce temple, chaussé de mes sandales et vêtu de mon sarong.

Le fiston m’avait prévenu que c’était du brut. Je confirme. En quelques minutes, je suis trempé, mon camelbag et mes affaires à l’intérieur également. Cela n’a pas l’air de perturber les prêtres (?) dans le temple principal …

… ni les pèlerins venus procédés au rite de la purification.

Les dieux hindous lâchent les vannes. Je m’abrite sous un des temples en attendant que ça se calme. J’en profite pour faire l’état des lieux : mes roupies restantes sont trempées, ma batterie du portable est à sec. Étrange contraste pour une situation quelque peu embarrassante. Quand le déluge s’est calmé, je repère un ATM pour y retirer de l’argent sec. Mais, à part, un écran noir qui apparaît lors de la transaction, rien ne sort. Je récupère ma carte après quelques longues secondes d’attente et repars plein est à travers les montagnes. En traversant un village, je laisse le passage à une longue procession, les hommes devant, les femmes derrière.

Les paysages sont magnifiques, les personnes croisées toujours souriantes et courtoises, les paysannes dans les champs toujours aussi courageuses.

J’arrive au temple de Pura Kehen, sanctuaire en terrasse du XIIIè construit à flanc de colline dans de la pierre volcanique. Je suis le seul touriste dans ce bel endroit.

Avant de le visiter, je laisse mon portable à charger au poste du gardien. Puis après la visite, je vais boire un café indonésien (avec beaucoup de marc) et discutailler avec des autochtones qui attendent le touriste. Je récupère mon portable chargé (pensais-je), demande à un couple de me prendre en photo et retourne à mon scooter. Je l’insère dans son emplacement pour me guider au retour. Mais rien. Il est toujours à sec ! Sans GPS, cela va être compliqué d’en rentrer à mon hôtel.

Je décide de descendre jusqu’à la prochaine ville et d’aviser. Avec toutes les visites (50DM à chaque fois), l’achat du sarong, une gargote ce midi où j’ai pris le seul plat proposé : satay ayam (brochettes de poulet avec sauce onctueuse à la cacahuète et son riz), il ne me reste que 8.000IDR mouillées en poche soit l’équivalent de 0,50€. Je repère donc un distributeur ATM où je vais retenter ma chance. Je gare mon scooter du côté gauche de la route, prends la clé de contact et de fermeture du coffre sous le siège, sors mon camelbag, range la clé dans la poche extérieure (d’habitude je la mets dans ma poche mais c’est trempé), traverse difficilement la route et essaie à nouveau mais sans succès de retirer du liquide (c’est l’après-midi liquide !), retraverse la route, range mon camelbag sous le siège et appuie sur le siège arrière pour le fermer. Gloups !!! Trop tard … En fermant le coffre, je viens de me rendre compte de ma petite connerie.

En résumé : plus d’argent, plus de papier d’identité, plus de CB, plus de portable, plus de clé !

Le distributeur se trouve juste devant l’entrée de la police locale. Je n’ai pas trop le choix vu la situation. Je trouve un policier qui baragouine comme moi anglais, lui explique le problème. On sort avec un de ses collègues qui essaient tant bien que mal de soulever le siège sur le côté. Évidemment, il se remet à saucer. D’ailleurs je remarque que, à chaque fois qu’il m’arrive une galère, il pleut ! On rentre donc à couvert et mon policeman va chercher un collègue taillé comme le fiston (la majorité des indonésiens sont plutôt à classer dans la catégorie « gringalet »). Il s’arc-boute et parvient à soulever un peu plus le siège. J’y glisse la main à la recherche de cette foutue clé. YES … I GET IT !!! Je récupère mon sac, en profite pour faire recharger mon iPhone grâce à un policier appleïsé (c’est le câble acheté en Albanie qui n’a pas supporté la baignade), remercie infiniment mes sympathiques policiers, ré-enfourche mon scooter et rentre lessivé, éreinté, exténué chez Freddies Villas Ubud. Quelle journée mes aïeux ! Mais « TOUT SE FERA ! ».

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