J8 – mercredi 7 décembre – Semarapura

Le réveil a été à nouveau difficile ce matin. En effet, j’ai veillé jusqu’à 1h30 du mat’ devant le match Maroc-Espagne qui s’est fini aux pénos. Avec les 7 heures de décalage, c’est chaud patate. Je décolle donc avant 10h en direction de l’est vers la ville de Semarapura. Je me suis fait un circuit avec des sites à visiter autour de cette ville. La météo semble clémente. Avant d’attaquer cette longue journée, je m’arrête dans la première station-service afin de refaire le plein (2€ !). Il y a foule en ce mercredi matin.

Je quitte la côte pour grimper dans la montagne jusqu’au site de Taman Nusa. Lorsque j’arrive sur zone, l’endroit me paraît quelque peu abandonné. Je vais jusqu’au guichet, attends quelques minutées avant qu’une jeune femme arrive. Elle me présente un catalogue avec les photos de ce musée en plein air présentant des répliques de maisons typiques de diverses tribus indonésiennes, avec art et artisanat. Las, le Covid est passé par là et les activités ne sont plus proposées. De plus, le prix est super cher bien que divisé par 2 (15€). Sans activité, cela ne me branche pas trop. Je remercie cette jolie réceptionniste et repars.

Je me dirige ensuite vers les chutes de Aan secret dans la montagne. Après avoir laissé mon scooter sur un mini-parking devant une maison, une femme me hèle pour me proposer un bâton. Je l’accepte vu que je n’ai pas embarqué mes bâtons de rando. Bien m’en a pris ! Je traverse d’abord des champs cultivés avant d’arriver à un escalier creusé dans la pierre qui descends jusqu’à une gorge très étroite. Je croise un couple qui a l’air de bien galérer. On se salue d’un « Hello ». Je crois reconnaître des compatriotes. J’apprendrais, en remplissant le « Livre d’Or », que ce sont des québécois. Le monde est petit.

J’ai bien fait de prendre le bâton, pas pour me faire battre, mais pour tâter le terrain et garder mon équilibre … J’ai l’impression de revivre le balisage du Raid Aventure avec l’ami Riri il y a quelques années. L’organisateur, Philippe LE CORRE, avait déniché un fossé boueux où on s’enfonçait jusqu’au buste. Bonjour la galère … Après avoir bien pataugé, j’arrive enfin au pied de cette chute perdue dans cette forêt luxuriante.

Je réserve ma douche pour ce soir et m’en retourne sur mes pas glissants. Puis remonte les escaliers, laisse un pourboire à ma fournisseuse de bâton et repars vers ma prochaine visite sur le site de Semapura. En redescendant, je m’arrête admirer le paysage avec une mer en toile de fond et deux paysannes à chapeau rond.

La circulation devient plus dense à l’approche de cette ville. Je redouble de prudence. Arrivé devant cette ancienne cité royale, une des plus prestigieuses de Bali, je stationne mon scooter et visite les monuments qui datent de la dynastie Gelgel. D’abord le palais Taman Kertha Gosa et ses magnifiques peintures au plafond.

Puis l’imposant monument Puputan Klungkung dans lequel est retracé l’histoire des premières guerres indonésiennes. Pour la petite histoire, en allant visiter ce monument, je suis accosté par ces 2 jeunes hommes dont celui au maillot bleu me demande d’être pris en photo avec son ami au maillot vert; et, ce, après m’avoir demandé d’où je venais. Je ne saurais pas le pourquoi de cette demande. En contrepartie, je leur demande à mon tour de leur tirer le portrait.

Comme il est l’heure de déjeuner, je m’aventure du côté de l’immense marché où je trouve une gargote pour me restaurer de tofus accompagnés de riz évidemment. En sortant, je tombe sur cette calèche dont le cocher pique un bon roupillon.

Après avoir acquitté un droit de passage (1.000IDR) pour traverser le marché à scooter, je sors de la ville et me dirige à nouveau vers la montagne où j’ai repéré un superbe point de vue en haut d’une crête. Auparavant, je fais le tour (à gauche malheureux !) de ce rond-point qui a quand même plus de gueule que beaucoup de nos rond-points hexagonaux …

Je quitte les axes principaux pour emprunter de petites routes à travers champs et forêts. Heureusement que mon GPS a encore de la batterie vu que cela devient déjà compliqué de suivre ma trace dans ce dédale.

A force de tournicoter, je finis par abandonner mon idée et redescends vers la mer. Avant cela, je me pose sur une terrasse en bambou pour siester devant le lac Danau Yeh Malet envahi par la végétation en cette période de mousson.

Je redescends ensuite vers la mer où j’ai coché un endroit qui m’a l’air fort sympathique. Effectivement, après avoir acquitté à nouveau un droit de rentrer et de stationner mon scooter, je descends par un cheminement piéton vers la magnifique baie de sable blanc (pantai bias tugel). Je n’ai plus qu’à enfiler mon maillot de bain et aller faire un bon plouf avant de boire le délicieux et rafraîchissant jus d’une noix de coco.

La fin d’après-midi approche. Il me faut remonter à mon scooter, prendre la route côtière à 2 * 2 voies très empruntées et retourner dans mes pénates après une bonne heure de route et avant que la nuit n’arrive. Je retrouve le fiston puis dînons après avoir commandé des repas à livrer. Que c’est agréable de ne pas avoir à faire de courses, ni à préparer à manger.

Une réflexion sur “J8 – mercredi 7 décembre – Semarapura

  1. Vélo ou scooter, tu nous fais tjrs rêver avec ces beaux récits de voyage, Gael ! Quant au repérage du raid ABS Aventure que tu mentionnes, je me rappelle effectivement très bien de ce fossé cloaqueux dans lequel nous avons dû passer – et qui sentait plus les égouts je pense que les Gorges boueuses où tu as randonné- !
    Bonne suite d’aventures. Riri

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