Les anciens avaient leur cauchemar de Séville lors du Mondial 1982 en Espagne (France-RFA 3-3 ap, 4-5 pénos). Puis il y a eu France-Ialie lors du Mondial 2006 en Allemagne (1-1 ap, 3-5 pénos) sans oublier le France-Suisse lors de l’Euro 2020 (3-3 ap, 4-5 pénos). Les jeunots se souviendront de France-Argentine lors du Mondial 2022 au Qatar (toujours 3-3, 2-4 pénos). Il faut bien avouer qu’on passe limite contre l’Angleterre puis le Maroc et que, là, on ne joue pas pendant 70’ … La chatte à Dédé a beau être sympa, elle ne peut quand même pas tout faire ! Mais c’est vrai que, avec cette équipe de France, on passe vraiment par toutes les émotions de l’arc-en-ciel même s’il est interdit au Qatar. Tant pis. Il y a des choses beaucoup plus grave dans la vie …

Donc ce matin je reprends la route vers 9h30 en direction de la pointe extrême sud-ouest de Bali pour aller voir le temple Pura Luhur Uluwatu. Par contre, je n’ai pas le choix et je dois traverser Denpasar, la principale ville de Bali. C’est un bordel monstre. Imaginez toute la rocade toulousaine bloquée avec des milliers de scooters qui essaient de zigzaguer au milieu de ce bordel ambiant. Je finis par en sortir et arriver au temple d’Uluwatu en empruntant une belle route vallonnée. Je me pose prendre un café pour me remettre de mes émotions et regarder les présents faits aux Dieux hindous.

Ce temple, pas grandiose en lui-même, est surtout impressionnant par sa position sur un éperon rocheux tout au bout de cette péninsule. La vue est splendide autant de la face sud …

… que de la face nord.

Sur le cheminement qui fait le tour de ce temple, des singes se baladent en liberté. L’un d’eux a réussi à attraper les lunettes d’un visiteur et prends la pose …

… pendant que d’autres se cherchent des poux,

… ou casse la croûte !

A ce sujet, une immense statue représentant un combat d’un Dieu hindou avec des singes est également présent dans ce temple.

Ensuite je pars à l’intérieur du parc pour admirer l’imposante statue de Danghyang Nirartha, figure religieuse du Shivaïsme et voyageur hindou du XVIé siècle, orientée face à la mer.

Une fois ce temple visité, je reprends ma route en longeant la côte direction plein est. Je me dirige vers la pointe de Nusa Dua. Changement de décor radical. J’arrive dans la partie chic de Bali. D’ailleurs, au vu des panneaux, je pense que les représentants du sommet du G20 qui se tenait à Bali en novembre devaient être hébergés dans les somptueux palaces de ce secteur. Pour y rentrer, il faut passer par un chek-up policier. Puis acquitter la fameuse taxe pour se garer. Contrairement au reste du pays, ici, tout est soigneusement et minutieusement aménagé : pelouses anglaises, larges avenues sans circulation, palaces protégés, aucun chien errant, aucun commerce si ce n’est en bordure des plages privées, cours privés de surf dans de magnifiques lagons … Ça pue le fric ! Je ne m’y attarde pas trop d’autant plus que je ne peux pas me baigner.

Pour rentrer, je décide de prendre la route construite sur pilotis au beau milieu d’une immense lagune. Une piste « scooterable » permet de circuler en dehors de la circulation automobile. Par contre, il faut un badge de péage pour l’emprunter. Un balinais me prête le sien moyennant le paiement du passage (5.000IDR).

Alors que je n’ai toujours pas déjeuné, je finis par m’arrêter dans un restau local sympa dans le quartier de Sanur (sur la côte sud-est) d’où partent les navettes pour l’île de Lembogan. Le cuistot met du temps à me préparer mes morceaux de poulet frit et sa sauce aigre-douce mais c’est délicieux. Je l’accompagne de ma première bière balinaise. Sur le trottoir où est garé mon scooter, c’est également l’heure du casse-croûte.

Je rentre à l’hôtel après cette nouvelle longue journée à piloter mon nouveau destrier. J’ai quand même hâte de retrouver un mode de déplacement moins stressant (et polluant) et, surtout, dans un environnement beaucoup plus serein …