J21 – mardi 20 décembre – volcan Batukaru

Pour ma dernière journée d’escapade, j’ai prévu d’aller vers le volcan Batukaru qui culmine à 2.276m, ma destination finale étant le temple Pura Luhur Batukaru.

Je décolle à nouveau vers 9h30 et pars plein ouest par la route principale parallèle à l’océan. Ça circule mais c’est beaucoup moins oppressant qu’hier. Le temps de trajet est estimé à 1h30. Je m’arrête de temps en temps prendre quelques photos.

Déesse à 4 mains d’offrande
Femme à 4 mains de plantation de riz

Après avoir quitté la route principale, je prends ma pause-café dans ces lieux « non touristiques » que j’affectionne particulièrement. La mamie momifiée, posée sur sa chaise, me fait penser à ma mère, 85 ans et dans un monde parallèle depuis une quinzaine d’années.

J’emprunte à présent une petite route de montagne qui grimpe à travers des rizières en terrasse. Le paysage est de toute beauté avec l’océan en toile de fond. Et, pompon sur la cerise, il fait toujours grand beau.

Par contre, alors que la route devient « Chemin bétonné à double-sens de circulation avec voie centrale engazonnée » (norme Toulouse Métropole), je me rends compte que j’ai raté une bifurcation dans un des nombreux hameaux traversés. Je suis donc parti dans une mauvaise vallée. Ce n’est pas grave. Je continue ma route pour voir jusqu’où elle va me mener. J’aperçois le haut du volcan devant moi alors que les nuages commencent à envahir son sommet.

La route grimpe maintenant à travers des plantations de café où poussent également bananiers et cocotiers.

La végétation devient de plus en plus dense et le chemin de plus en plus compliqué. Je décide de poser le scooter et de continuer à pieds jusqu’à un petit temple repéré sur ma carte.

J’y arrive après un peu de marche à travers cette végétation toujours aussi luxuriante. Je décide de faire demi-tour pour tenter de rejoindre l’autre vallée. Les dieux hindous ont beau être sympas avec moi, il ne faut quand même pas trop les provoquer …

Je redescends. Il commence à faire faim. Après avoir immortalisé cette maison en construction avec sa structure en bois massif, je m’arrête une cinquantaine de mètres plus loin sur la droite. Je tombe sur cette gargote perdue dans la montagne avec vue imprenable sur le volcan.

Au premier plan sur la gauche, je zappe complet le distributeur d’essence « Pertalite » alors qu’il ne me reste que deux barres (sur un total de 8 lorsque j’ai le réservoir plein). Ceci s’avère être une erreur …

Je commande le plat unique du jour (boulette de viandes et tofus avec son riz) puis prends un café balinais accompagné d’un gâteau (sous cellophane) pour la modique somme de 15.000 IDR (à peine 1€ le repas).

Je finis par retrouver la route en prenant la bonne bifurcation. Il me faut à nouveau grimper, mais par une meilleure route, dans la montagne. Alors que je m’approche de l’objectif, je devrais tourner sur ma gauche pour m’y diriger. Las ! Des traverses de bois empêchent l’accès à ce mauvais chemin. Je décide de poser le scooter et de finir à pieds. Mon GPS m’indique que le temple se trouve à environ 2 kms. Alors que j’emprunte ce mauvais chemin tortueux depuis un moment, je finis par comprendre le pourquoi de la fermeture de cette portion de route entre ces 2 vallées.

C’est un contingent militaire qui se charge de la construction d’une route en béton. Évidemment, il n’y a pas d’engin mécanique pour ces travaux de terrassement. C’est fait à l’huile de coude, à la hauteur de planchettes et à la mesure en bambou. Dommage de ne pas les avoir pris en photo à l’aller vu qu’ils seront partis lorsque je repasserai au retour. Après avoir bien crapahuté, je pense arriver au temple de Batukaru mais je me retrouve à celui de … Munkasari dans l avallée à côté un peu plus au sud-ouest. Ça, c’est fort de café balinais. Mon GPS a perdu la tête. Ou c’est moi qui est en surchauffe ?

Par contre, aucun touriste, aucun visiteur, aucun billet à acheter. J’enfile quand même mon sarong avant de pénétrer dans ce temple construit à flanc de montagne à 5 kms du sommet du volcan.

Après avoir grimpé plusieurs paliers sur lesquels sont érigés un ou plusieurs petits temples, j’arrive au palier supérieur où 3 « prêtres » tapent la causette. L’un deux me demande si je viens pour prier. « Heu non ! Juste pour visiter ». Il me demande alors fort poliment de bien vouloir sortir de ce « top of the temple ». Ce que je fais sans me faire prier !

Je n’ai plus qu’à rebrousser chemin et retrouver scooter. Durant ma balade retour, je double et croise de vieilles paysannes bien chargées.

Je finis par retrouver mon scooter qui m’attend sagement avec, comme d’hab’, le casque intégral posé sur le rétro. Aucune crainte des vols ici ! Je reprends ma route et me laisse guider par mon GPS Maps.me … qui m’envoie dans un cul-de-sac vu que le pont pour traverser un torrent n’existe plus ! Je n’ai plus qu’une barre d’essence. Je tournicote dans un dédale de mauvais chemins qui serpentent à travers cette montagne. Sur la photo, c’est encore goudronné mais bientôt je me retrouve sur des chemins empierrés !

En traversant un village, je me renseigne pour savoir où je pourrais trouver du benzine. Comme personne ne parle anglais, je me fie à leurs gestes et finis par dégoter une gargote où se vend de l’essence embouteillée au litre et versée avec entonnoir. Ouf de soulagement ! Je repasse à 2 barres et à 10 de tension. J’arrive à retrouver la route principale et sa fourmilière humaine. Alors que le soleil commence à décliner et que les nuages sont déjà partis se coucher, je m’arrête une dernière fois pour immortaliser ce superbe volcan Batukaru depuis les rizières de la plaine.

J’arrive au coucher du soleil après avoir récupéré mes affaires lavées et repassées. Quelle magnifique journée pour cette dernière journée d’escapade à travers Bali. Demain, ce sera la journée des préparatifs avant mon vol vers Bangkok jeudi matin.

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