Malgré la fatigue du voyage de la veille, je suis réveillé de bonne heure. Je ne tergiverse pas. Je me lève, enfile mon short, descends chausser mes runnings et pars courir une trentaine de minutes dans le parc repéré hier soir. Cela faisait 3 semaines que je n’avais pas couru et ça me manquait grave. Ce n’est pas Central Park mais ça y ressemble un peu.

Par contre, il faut faire gaffe où on met les pieds. Il y a aussi de petits lézards de plus d’un mètre de long qui se baladent.


Je rentre me doucher puis pars déjeuner dans un des nombreux café-restau tout proche qui se bagarre les emplacements avec les salons de massage. Je choisis une mangue fraîche avec du riz-tapioca. Cela changera de mes pancakes balinais.

Ensuite, j’enfile mes bottes de sept lieues et me voilà parti pour un circuit touristique des magasins de vélo du coin. Je marche toute la matinée pour ne trouver que 3 magasins ouverts : un qui vend du neuf, un qui ne fait que réparer et un qui vend de l’occase. Je suis attiré par un Cannondale auquel je demande de changer les pneus contre des Schwalbe d’un autre vélo, changer la chaine qui me parait fatiguée et installer un porte-bagages. Le patron, M. NOK, m’en propose 14.000BHT (1000 bhat = 27€) soit 380€. Cela me paraît cher d’autant plus qu’un TREK FX3 équipé Shimano Déore est vendu neuf à 31.000BHT (840€).

Je prends les coordonnées et rentre dare-dare pour déjeuner avec les jeunes dans un restau que le fiston a repéré : c’est le même que celui de ce matin ! Je déjeune de « gambas », avec une sauce curry-gingembre délicieuse, accompagnées de riz bien évidemment.
L’après-midi, nous prenons le métro pour nous diriger vers le temple bouddhiste de Wat Pho, mondialement connu pour héberger le grand Bouddha couché (46 mètres de long sur 15 mètres de haut) totalement recouvert de feuilles d’or. C’est la plus célèbre statue de Thaïlande.


La plante des pieds mesure 3 mètres de haut et 4,5m de long. Elle est incrustée de nacre représentant les 108 états de Bouddha. Au centre de chaque pied se trouve un cercle qui représente un chakra (point d’énergie.

De nombreux temples sont présents dans ce complexe de Wat Pho mais ils sont conçus sous forme géométrique. De plus, l’architecture colorée de ces bâtiments, la forme des toits, la présence de nombreux bonzaïs, tout cela confère à un ravissement de la rétine !



Alors que le soleil se couche et que le complexe ne va pas tarder à fermer ses portes, je suis attiré par le son guttural des mantras (« instrument de pensée ») psalmodiés presqu’à l’infini par les moines bouddhistes. Ces sons ont bercé mes journées d’hospitalisation lorsque le Crabe m’avait foutu le grappin dessus. Ils me permettaient de m’échapper par l’esprit avant que les infirmières ne viennent effectuer leurs soins. Plus tard, je les ai repris pour calmer le fiston lorsqu’il piquait ses crises ou n’arrivait pas à s’endormir. Et c’était très efficace. Il s’en souvient encore …
Après nous être déchaussé, nous pénétrons dans le temple d’où proviennent ces sons. Nous nous asseyons sans bruit et restons un long moment à écouter les moines priés; tous tournés vers l’autel où se tient Bouddha. Sur chaque mur sont peintes de magnifiques fresques.

Le temple ferme. Il est temps de rentrer. Nous nous dirigeons vers le fleuve. Cette fois-ci, c’est le son d’un orchestre symphonique qui nous attire dans un parc. Décidément … Un concert est donné dans le jardin d’un musée en l’honneur de Noël ! Il me semble que le jeune au micro, en tenue et bonnet rouge sur la droite, explique (en thaïlandais évidemment) aux spectateurs présents la genèse de Noël. Je crois entendre « Catholic », « Thank’s giving ». Par contre, il devrait se lancer dans une carrière politique vu la longueur de son discours. Nous partons avant que les interprètes et les spectateurs ne se soient endormi.

Puis nous nous rendons au bord du fleuve Chao Phraya qui serpente dans le centre historique de Bangkok. Des odeurs de friture provenant d’échoppes roulantes et d’égout se mêlent et s’entremêlent . Des appels pour nous emmener soit à scooter, soit à moto-taxi nous interpellent. Nous restons stoïque et nous dirigeons vers le métro.

Il nous faut acheter en espèces un jeton dont le prix dépend du nombre de stations parcourues (en l’occurrence 28BHT pour 6 stations). Il n’y a que 2 lignes de métro souterrain dénommé MRT (Mass Rapid Transit) : la bleue et la pourpre. Il existe aussi 2 lignes de métro aérien Skytrain sans oublier les lignes de ferries qui sillonnent le fleuve.
Pour en revenir au métro, une fois le jeton acheté, il faut le scanner en entrée puis le restituer dans une fente à la sortie pour activer les portes automatiques. J’ai l’impression de retrouver les jetons des auto-tamponneuses de ma jeunesse. De plus, il me faut parler de la propreté des stations et des rames. Par rapport aux métros que j’ai emprunté dans beaucoup de pays occidentaux, c’est le jour et la nuit ! Aucun tag, aucun graf, aucune dégradation, aucune odeur de pisse, aucun mendiant et tout le monde masqué !!! IMPRESSIONNANT …


Avant de rentrer à l’hôtel, je m’arrête acheter une carte SIM et quelques provisions de bouche pour la soirée. La journée a été à nouveau très longue. Il va falloir se reposer …