J28 – mardi 27 décembre – « toubib or not toubib ?» à Pattaya

Depuis ma visite chez le toubib balinais et ma prise intensive d’antibiotiques, l’otite aux deux oreilles a été, je pense, guérie. Cependant, j’ai une grosse perte d’audition (« c’est l’âge mon bon monsieur » me direz-vous) surtout du côté gauche accompagnée de fort bourdonnement. Déjà que je ne parle pas très fort, le fiston était obligé de tendre la sienne (d’oreille) pour me comprendre ! Hier soir, j’ai donc tenté en vain de prendre RDV chez un docteur suisse recommandé par Dédé. Ce matin, je pars donc à pied vers 8h20 pour me rendre à son cabinet situé à un peu plus 3 kms à l’est.

A 9h pétante, je suis devant le cabinet « Dr Olivier Clinic » du docteur Olivier Meyer. En tant que suisse francophone, il parle aussi allemand, anglais et balinais. Mais, en tant que toubib occidental, il est en congés du 24/12 au 02/01. Je trouve dans le secteur un autre cabinet qui ouvre à 9h30. J’en profite pour aller boire mon café matinal juste à côté en surveillant que personne n’arrive pour me piquer ma place. A 9h30, après avoir quitté mes sandalettes à l’extérieur, j’entre et explique mon problème à la secrétaire vu que le docteur n’est pas encore arrivé. Elle me dit qu’il ne traite pas ce symptôme et m’indique, sur un bout de papier, une autre clinique (Chanya Médical Clinic) sise à Jomtien, le « village » collé à notre quartier pattayaisque. « Toubib or not toubib ? » me dis-je en m’y dirigeant.

J’y arrive avant 10h. Deux clients occidentaux et bedonnants (c’est ouvert un pléonasme ici) attendant déjà. Je pense en avoir pour un moment à attendre. La secrétaire me demande alors ce qui m’amène. Je lui explique. Elle me prend la tension, la température et les pulsations, s’étonne de mon pouls qui bat lentement et me demande de patienter. Peu de temps après, une petite femme toute menue me demande, dans un anglais encore pire que le mien, de la suivre. Je pénètre alors dans le cabinet de la doctoresse en chef, forte femme aux cheveux teints en violet, assise sur un fauteuil pivotant. Elle m’ausculte les oreilles avec une caméra reliée au portable de la petite femme. Je découvre alors en direct live l’état de mes conduits auditifs. Et c’est pas joli-joli : complètement obstrués à gauche, partiellement à droite.

La petite femme me demande ensuite de la suivre dans une autre pièce plus grande où trois lits attendent les patients. Quant à moi je prends place sur un siège et la séance de balnéothérapie auriculaire peut commencer. Après m’avoir injecté un liquide pétillant (je ne pense pas que ce soit du champagne !), elle me fait patienter puis commence la séance de purge en m’introduisant de l’eau chaude avec pression. À plusieurs reprises, elle me montre, toute guillerette, sa petite gamelle contenant l’eau et les saloperies qui bouchent l’oreille. « No more ? » me demande-t-elle à plusieurs reprises. J’en sais rien moi !

Nous faisons 2 aller-retours chez la doctoresse pour constater qu’il faut encore pomper, comme disaient les Shadoks avec l’inimitable voix de Claude PIEPLU (« Je vous parle d’un temps. Que les moins de vingt ans. Ne peuvent pas connaître. »). Pompons alors ! La séance de pompage va durer une bonne demi-heure. Je ressors les conduits auditifs vidangés et la bourse délestée de 1.000 Bhats (27€ quand même ce qui est énorme ici) sans facture. Mais j’entends … Alleluia !

Il est 11h00. Je décide de rentrer en longeant la plage de Jomtien. Et, comme mes oreilles, c’est pas joli-joli. La plage de sable fin est toute riquiqui. Les thalassophiles sont soit agglutinés sur leur chaise longue à l’abri des parasols et des cocotiers à se faire masser (tout sauf leur kiki riquiqui !) …

… soit à se faire griller la panse au soleil !

Quel triste spectacle que toute cette viande avachie ! Si Poutine voyait l’état de ses compatriotes, fort nombreux dans les parages, il ne serait pas très content. Tous au goulag ou en Ukraine à servir de chair (molle et flasque) à canon … Je rentre à midi pour déjeuner avec Dédé après avoir constaté aussi la triste dégradation de l’habitat local. « C’était quand même mieux avant ! ».

En milieu d’après-midi, après un bon repas, une bonne sieste et une bonne lecture, je repars en vadrouille pour aller visiter le Big Bouddha Temple qui se trouve au sommet de la colline surplombant notre quartier. Je m’y rends en faisant le tour par la côte. C’est beaucoup plus long mais j’ai du temps. Après avoir traversé un carrefour de la mort-qui-tue, j’arrive à destination.

L’ambiance est bien différente des temples hindouistes. Pas de sarong. Pas de prêtre. Pas d’encens. Mais le site est quand même impressionnant. Je salue Bouddha côté face …

… puis côté face (ou fesse si vous préférez !).

Je présente également mes respects à ces deux personnages fort patibulaires dont, hélas, la traduction de leur origine n’est pas assurée en anglais.

Puis j’admire le coucher de soleil de mon quartier d’hébergement avant d’y retourner d’un pas décidé.

En montant à ce temple, j’ai eu le fiston au téléphone. Il me prévient qu’il a décidé de monter s’installer à Chiang Mai au nord-ouest de la Thaïlande à 12h en bus de Bangkok ! Ce serait un endroit propice pour les digital nomad. Et, puis, comme moi, il n’est pas trop fana des grandes villes. Il part demain matin. J’espérais passer le réveillon du Nouvel An avec lui soit ici à Pattaya, soit à Bangkok. C’est raté. « To be or not to be (à Pattaya) ? ». Telle est la question. La nuit porte conseil paraît-il. J’aviserai demain pour savoir quelle sera la suite des aventures.

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