La nuit porte conseil. Au réveil, c’est décidé, je pars de Pattaya. Je consulte mon site de voyage préféré (rome2rio) qui permet de donner toutes les possibilités de voyage entre 2 villes, en l’occurrence Pattaya et Chiang Mai. J’aurais la possibilité de prendre l’avion entre ces 2 villes voire une partie en train depuis Bangkok. Finalement, je privilégie le bus. J’ai le temps et aussi la volonté de ne pas trop augmenter mon empreinte carbone. Je déjeune puis vais toquer chez Dédé qui a prévu de se rendre à pied à Pattaya pour y faire ses courses mensuelles.

Vers 8h30, nous quittons notre résidence et nous dirigeons vers la ville tout en discutant. Je suis toujours autant frappé par le contraste entre ces grands hôtels, résidences, consortium, … modernes et ces anciennes maisons d’une autre époque.

Avant de quitter Dédé, nous nous arrêtons boire un dernier café. Lui continue son chemin à droite et moi à gauche. Merci Dédé pour ces beaux moments passés ensemble à évoquer nos souvenirs passés, nos chers disparus et aussi discuter de tout et de rien. Je reviens vers la grande plage de Pattaya. Au loin se trouve la fameuse colline et le piton rocheux qui ferme la baie. Dédé habite de l’autre côté.

Avant de retrouver la grande rue piétonne (Walking Street qui pourrait aussi se nommer Fucking Street vu que tous les bars à prostipute se trouvent dans ce quartier) où le bus m’avait déposé il y a quelques jours déjà.

J’arrive à l’endroit où se tiendra la fiesta du 1er de l’an. Une immense scène de concert est en cours d’installation. Beaucoup de scooters circulent également dans les rues et stationnent où ils peuvent. Dédé me conseillait de ne pas en louer un vu qu’il y avait énormément d’accidents causés par l’alcoolémie.

Je remonte la colline et rencontre à nouveau les artificiers qui finissent d’installer les batteries de pétards pour le feu d’artifice du 31/12.

Je rentre ensuite à mon studio. Il est bientôt midi. Je prends une douche, boucle mes valises, nettoie l’appart, dépose les clés devant la porte de Dédé puis commande un Grab. Las, ils sont tous occupés. Je pars alors à la recherche d’un taxi pour m’emmener à la station de bus nord en direction de Bangkok Mochit. Evidemment aucun taxi dans les parages contrairement aux autres jours. Je demande à un vigile où je peux en trouver un. Il hèle alors un particulier au volant de sa voiture. Le site Grab me proposait la course à 210B, lui m’en demande 250. Vendu. Je récupère mon sac à la résidence et c’est parti. Il n’a pas de portable et ne sais pas trop où se trouve la station de bus. Je lui indique avec mon GPS. C’est un comble ! J’arrive vers 13h15 à la gare de bus.
J’avance au guichet pour acheter mon billet mais le bus de 14h est complet. Je réserve donc celui de 16h. Cela va faire chaud-patate vu que la correspondance pour Chiang Mai est à 18h30 … s’il n’est pas non plus déjà complet vu cette période ô combien propice aux déplacements familiaux. En attendant, je sors de cette gare routière pour trouver une gargote où déjeuner. Je trouve mon bonheur et engouffre un plat de riz avec du poulet grillé et une soupe pour 60B (1,60€).

J’en profite aussi pour essayer de réserver le bus de ce soir de 18h30. Mais, en me connectant sur le site de la compagnie de bus indiquée par Rome2Rio, il m’est impossible de réserver vu que les menus déroulants des destinations sont en thaïlandais et que personne ne parle anglais dans la gargote. Je trouve un autre site (12go.asia) où je peux réserver un bus en classe VIP qui partira à 19h45 (donc avec un peu plus de marge) pour un voyage de nuit. Le prix est de 950B (25€) pour effectuer les 750 kms entre la capitale et le nord du pays. Puis je traverse la rue pour m’offrir un café-donuts, au même prix que mon déjeuner, dans le magasin Seven–11. Cette chaîne de commerce est présente partout et propose un large choix de produits. Comme son nom l’indique, ils sont ouverts de 7h du mat’ à 11h du soir.

Vers 15h30, je reviens vers la gare routière. Il n’y a qu’un seul quai d’embarquement où tous les bus se présentent. Un tableau électronique indique que le mien est le « 12-60 ». Il n’y plus qu’à attendre qu’il se présente. Une fois celui-ci arrivé, un contrôleur me pèse mon bagage avant de le mettre en soute. Je suis à un peu plus de 15kgs. Il doit être trop lourd et je dois rajouter 20B. A l’intérieur de mon superbe sac noir étanche prêté par mon amie Jessy se trouvent toutes mes affaires réparties dans mes 2 grandes sacoches arrière de vélo ainsi que ma sacoche avant dans laquelle j’ai fourré mes runnings. Ça tient mais c’est juste. Je trouve ma place n° 14 et attends le départ. Le bus est à nouveau complet. A 16h pétantes, le bus démarre et je laisse Pattaya derrière moi sans aucun regret, si ce n’est celui de quitter mon tonton et parrain Dédé. Je ne sais pas quand on se reverra …
Les embouteillages sont nombreux sur les rocades de Bangkok. J’arrive finalement à la gare routière nord à 18h20. Cela aurait été vraiment trop juste pour choper le bus de 18h30.

D’autant plus que c’est un vrai merdier ! Il y a un monde pas possible partout. Pratiquement aucune information en anglais. Et des terminaux de bus de tous les côtés. Heureusement que j’ai mon voucher qui me permet de demander mon chemin. Je finis par comprendre que je dois aller à un guichet retiré un billet. Mais quel guichet ? That is the question ! Il y a des comptoirs partout sur 2 niveaux. Des gars gueulent en thaïlandais dans des mégaphones. Et pas grand monde qui baragouine anglais. Je finis par trouver enfin le bon guichet et récupérer mon précieux billet papier qui m’indique que mon bus se trouve plateforme 14. Il est 19h25. J’ai encore le temps de m’acheter des brochettes avant de trouver la plateforme.

Arrivé plateforme 14 où de nombreuses personnes attendent, je demande quand même confirmation. Et je fais bien vu que mon bus à 2 étages se trouve le long d’un quai sans numéro ! Il y a juste un contrôleur qui tend une pancarte avec une inscription en thaï et l’heure 19h45. J’imagine que c’est Chiang Mai qui est écrit sur son panneau. Je tends mon billet papier. C’est OK. Je n’ai plus qu’à lui donner mon sac et trouver ma place en bas du bus.

J’hérite d’un siège confortable à bascule. Mon voisin est un jeune thaï qui fait mumuse sur son portable. Quant à moi, il me faut trouver un hébergement pour demain soir. Tout semble complet ! Le fiston a eu beaucoup de mal à se loger. Je finis par trouver une chambre chez l’habitant sur Airbnb. Je réserve en attendant la confirmation espérée. Il est 20h15. On devait attendre des retardataires. Le bus prend enfin la direction du nord.

Adieu Pattaya. Aurevoir Bangkok. Fin d’une longue journée de transhumance.