J34 – lundi 2 janvier – temples in Chiang Mai

Ce matin, ce sera mon premier footing de l’année. Impossible de me perdre : je n’ai qu’à longer le fossé. Vers 8h00, je pars donc faire le tour du pâté de maison. Il n’y a hélas que 2 côtés du carré qui sont engazonnés et praticables. Il faut quand même se méfier des racines d’arbres et des arroseurs. Comme j’ai la foulée plutôt rasante, je redouble de vigilance. Une fois un tour bouclé, je me refais une ligne, non de coke mais d’endorphine, aller-retour. Au total, cela fera un peu plus de 9 bornes. Ne me demandez pas le temps, je cours sans montre depuis belle lurette. Tout au feeling !

De retour à ma chambre, je me douche, déjeune frugalement et pars en direction du centre de la vieille ville pour visiter les deux plus beaux temples de Chiang Mai. Et je vais en prendre pleins les mirettes et les émotions toute la matinée ! Mais avant cela, je dois aller déposer mon linge sale dans la laundry la plus proche de mon domicile. Comme d’hab’, une fois arrivé devant l’objectif, je me retrouve devant une … bakery qui est située au beau milieu des universités d’infirmière et de médecine. Je demande à des étudiantes où se trouvent ce pressing. Il me faut rentrer à l’intérieur du bâtiment universitaire pour la trouver. C’est un peu le boxon mais cela fera l’affaire.

Une fois mon linge déposé, la date et l’heure du retour fixées en s’aidant de mon téléphone, la préposée ne parlant évidemment pas un mot d’anglais, je me rends à pieds vers les temples de la vieille ville. Auparavant je traverse cet immense complexe universitaire, où d’ailleurs les résidences étudiantes sont vraiment en piteux état, et je tombe sur un stand que je pense être de contrôle Covid. Il n’y pas vraiment foule et les portables des infirmières fonctionnent à bloc.

Arrivé au temple principal de Wat Phra Singh construit en 1345, je découvre de nombreuses chaussures sur l’escalier y menant. De plus, j’entends un mantra. Une cérémonie se tient à l’intérieur.

La salle est bondée. Tous ces bouddhistes sont reliés par une corde confectionnée à la main. Au-dessus de leur tête, des billets de banque insérés dans des « guirlandes » sont suspendues en guise d’offrande.

Ces cordes sont préparées par les moines, assis à gauche du temple, dont l’un psalmodie un mantra.

Les moines ne vivent que de charité. Le matin, ils partent quérir de la nourriture auprès des habitants bouddhistes. Dans les temples, les bouddhistes achètent des offrandes, comme les billets de banque ci-dessus, afin de subvenir aux besoins des moines. A l’entrée du temple, ce sont des fleurs qui sont achetées et offertes.

Le bouddhiste peut aussi acheter des pièces qui se trouvent dans un ramequin. Puis il verse une pièce dans chaque urne posée sur la table. J’adore l’atmosphère de ces lieux. Bien que n’étant pas pratiquant, j’aime m’asseoir en tailleur parmi les fidèles et écouter les moines psalmodier leurs mantras.

Ensuite, avant de sortir, je vais admirer un autre temple.

Je me dirige ensuite vers le plus grand temple de la ville nommé Wat Chedi Luang. C’est presque une ville dans la ville. Contrairement à tous les autres temples visités, celui-ci est payant pour les touristes (50B). Je visite d’abord le temple Wat Phan Tao construit en bois.

A l’intérieur, le recueil et la prière sont de circonstance.

L’entrée du second temple visité est formellement interdit aux femmes. Dans tous les autres temples, les femmes peuvent entrer hors leur cycle de menstruation.

L’intérieur de ce petit temple est particulièrement riche en fresques colorées.

Ensuite je fais le tour de l’immense temple en pierre. Ce temple principal culmine à 82 mètres de hauteur et présente un diamètre de base de 54 mètres. Sur un des côtés, il est orné de statues d’éléphant.

Après avoir ôté mes chaussures, je pénètre ensuite dans un autre petit temple dédié à Ajahn Mun Bhuridatta. Ce moine (1870-1949) est connu pour être le plus grand arhat (celui qui a atteint le dernier échelon de la sagesse et de l’éveil) de la Thaïlande moderne.

Dans un autre temple situé à coté, je retourne un bouddha couché lilliputien par rapport à celui de Bangkok.

Je sors de ce complexe impressionnant en immortalisant ce temple transformé en librairie bouddhiste mais, hélas, interdite au public.

Juste à la sortie, un vieil homme attend le client sur son antique pousse-pousse.

Quant à moi, je me dirige vers un parc repéré en courant ce matin situé à un angle du carré. Il y a d’ailleurs un cheminement goudronné avec un marquage des hectomètres au sol. Je trouve un banc libre sous l’ombrage d’un vieil arbre où je peux siester. Puis je rejoins, toujours à moto-scooter, mes deux bodyguards. Nous nous retrouvons en début d’après-midi devant un loueur de scooter. Le fiston négocie les prix pour 3 locations. J’hérite à nouveau d’un puissant scooter N-Max que je loue pour 8 jours moyennant la somme de 2500B (67€). Je devrais le récupérer demain à 19h00. Nous partons ensuite déjeuner dans un quartier récent. Je prends un plat en regardant les photos sans trop savoir ce que c’est. C’est bon. Il semblerait que ce soit du porc bouilli.

Puis je rentre à pied à ma chambre avant de partir à la recherche d’un bistrot où j’aimerais me poser pour écrire ces lignes en buvant une bière Chang bien fraîche. Mais, dans ce quartier, même les hôtels chics ne servent pas de bière. Je trouve un bar à cocktail où la bière est vendue 140B. C’est un peu exagéré. Après m’être renseigné auprès d’un serveur girly-boy, je quitte ce bel endroit alors que Desireless attaque la chanson Voyage-voyage que j’évoquais il y a quelques jours. Incroyable !

Je trouve enfin mon bonheur dans un café-restaurant nommé Cafe Anatolia tenu évidemment par des turcs. Je discute en anglais avec le gérant où lui évoquant mon dernier voyage à vélo et mon coup de foudre pour son pays. Je le sens touché par mes mots sincères. J’aurais même droit à une bière offerte alors que je rédige ces lignes en écoutant de la musique turque. Incroyable !

Je rentre légèrement pompette dans ma chambre avant d’entamer la lecture de mes quotidiens préférés. Encore une bien belle et longue journée de zenitude …

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