Running matinal avant d’attaquer ma journée à scooter. J’ai repéré quelques temples à l’extérieur de la ville. Avec le scooter, ce sera beaucoup plus facile pour y accéder. Et puis, je n’ai pas non plus envie de m’aventurer trop loin pour une 1ère. Il faut que je me réhabitue à la conduite de l’engin et surtout à la conduite à gauche comme à Bali. Vers 9h30, je pars en direction du premier temple. Je n’ai pas fait 2 kms que je me fais arrêter à un contrôle de police qui bloque la route longeant le fossé de la vieille ville. Cela commence bien !

D’autant plus que j’ai laissé mon permis de conduire dans ma chambre. Le policeman ne veut rien entendre, ni comprendre. Comme la plupart des autres scooters sans licence de conduite thai, j’ai droit à mon amende de 500THB (13,50€). Je dois aller la régler à la Police de la Circulation. Je ne vais pas finasser pour une dizaine d’euros comme certains touristes motorisés avec le risque de me retrouver bloqué à la frontière. Je me dirige donc au poste de police à l’opposé d’où je voulais aller.

Je prends mon ticket au guichet et attends mon tour. Je m’acquitte de mon amende en cash (pas de CB !), signe un papier rédigé en thaï et repars. Je peux circuler pendant 3 jours avec ce papier. Après, ce sera au petit bonheur la chance.

Comme je suis dans le quartier des marchés couverts, je profite de cette occasion pour aller faire un tour à celui de Warorot Market. C’est assez impressionnant. Ce marché se tient sur 3 étages. On y trouve de tout : alimentation, vêtements, bijoux, droguerie … dans un sacré capharnaüm.

Une nouvelle fois, je remarque que les autochtones sont tous masqués comme dans les temples. Ce qui n’est pas le cas, hélas, de tous les farang (mot utilisé pour désigner les étrangers blancs, dérivé du mot farangset pour français). Quant à moi, je le porte par respect pour nos hôtes.




Ce n’est pas le tout. J’ai un programme strict à respecter avec mon voyagiste préféré. Je reprends mon scooter et me dirige vers la montagne pour aller visiter le temple de Wat Suan Dok et sa célèbre pagode, actuellement en réfection, qui trône majestueusement devant des mausolées blancs.

Ce site se trouve dans une université au nom à rallonge absolument imprononçable et intransmissible. Je vous invite à faire une recherche Google pour vérifier mes écrits. Le temple principal est immense. Il n’est qu’à voir par rapport à la taille des 2 personnes en bas à gauche. Et c’est toujours aussi chargé en décoration.

Puis je me dirige ensuite toujours plus à l’ouest pour aller visiter le vieux temple de Wat Umong (temple des tunnels) sis au pied de la montagne qui domine Chiang Mai.

La superficie de ce temple est important. Et quel bonheur de pouvoir y circuler au milieu de la nature ! Cela fait un moment que je bouffe de la ville et les grands espaces commençaient à me manquer après mes périples balinais au pied des volcans.

Ce temple vieux de 700 ans est surtout célèbre par ces tunnels construits sous la montagne dans lesquels se trouvent des niches où chacun peut se recueillir en toute quiétude.

Je suis toujours autant surpris par l’originalité des dévotions faites par les bouddhistes. Ici, ce sont des centaines de statuettes regroupées dans cet octogone … beaucoup plus pacifiste que celui de l’UFC (Ultimate Fighting Championship et non pas « Que choisir » !).

Avant de me rendre dans le dernier temple de la journée sis en pleine montagne, je m’arrête reprendre des forces dans une gargote thaï. Je m’installe à une table en terrasse alors que deux jeunes hommes règlent leur addition. Les deux portent un tee-shirt bleu marine avec l’inscription POLICE au dos. En fait, je me trouve juste à côté de l’Ecole de Police. Décidément, c’est ma journée …

D’ailleurs, il ne doit pas y avoir beaucoup de touristes dans le coin vu qu’il n’y pas un seul menu traduit en anglais. Je choisis le même menu que la jeune femme de la table voisine. C’est plus simple. Et de plus c’est copieux, délicieux et peu onéreux (50THB). Puis je me bois un grand café froid, bien que commandé hot expresso, à la terrasse d’à côté. Ensuite je file vers le départ d’une randonnée pour monter à pied au temple Wat Pha Lat par le chemin des moines (monk en anglais à ne surtout pas confondre avec monkey – singe).

Quel bonheur de crapahuter dans la forêt même si je suis chaussé de mes sandalettes … de moine évidemment ! Après une belle montée, j’arrive devant un premier petit temple dans lequel un blanc bouddhiste médite. Je suis d’ailleurs surpris par le nombre d’occidentaux qui viennent s‘y recueillir.

De nombreux temples sont disséminés à flanc de colline le long d’un torrent. Le cadre est assez incroyable.

Et, de plus, il n’y a pas foule comme en ville. Il fait dire que la grimpette doit en refroidir plus d’un, même si une route le dessert par le haut.


Entre les frondaisons de cette immense forêt luxuriante, on aperçoit la ville de Chiang Mai érigée dans la vallée.

Et toujours ces offrandes au milieu de nulle part …

Il me faut abandonner ce bel endroit et redescendre seul, égaré dans la vallée infernale. Le héros s’appelle Bob Morane. A la recherche de l’Ombre Jaune. Désolé, je délire. On n’y est pas encore en Indochine (Cambodge, Laos, Vietnam) mais ça se rapproche … L’ami Nico devrait débarquer à Bangkok le 16 au matin. Quant à moi, je rentre à mon appart me changer avant d’aller boire une bière et rédiger ces lignes.

C’est le quartier de tous les bars à musique. A cette heure (18h30), c’est encore très calme. Seul un français au bras en écharpe accompagné de 2 thaïlandais me tienne compagnie. Avant que la foule en délire ne débarque, je m’éclipse et rentre dans ma grotte. Encore une journée ô combien remplie.