J47 – dimanche 15 janvier – les oubliés du dimanche

Réveillé comme d’hab’ vers 7h30, je m’extirpe sans bruit de mon box. Je prends un thé à l’accueil en discutant avec le gérant qui a l’air intéressé par mon futur trip à vélo. Puis je pars déjeuner dans un restau thaï. Ce matin, ce sera œufs/saucisses accompagnées d’un café … au lait sucré et glacé ! Pas tout à fait ce que j’avais commandé mais bon. Ensuite je me rends au Lumpini Park pour y bouquiner au calme. Je suis en train de dévorer ce livre de Valérie PERRIN prêté par mon ami Jessy. Elle m’avait aussi offert « Les oubliés du dimanche » (d’où le titre de ce post) de la même autrice que j’avais également « littérairement » englouti ! Un très bon bouquin sur la solitude dans ces mouroirs que sont les EHPAD …

Le soleil tape déjà. Les sportifs pratiquent chacun leur discipline. Je me trouve une terrasse ombragée dans une gargote pas encore ouverte. A part de gros corbeaux noirs qui croassent fort en se disputant des brindilles d’arbres et quelques pigeons, c’est plutôt calme.

Un homme d’une quarantaine d’années aux chicots abimés vient alors s’asseoir à ma table. Il entame la conversation, enfin, quelques mots d’anglais … J’essaie de comprendre d’où il est originaire en lui montrant une carte. Sans succès. Il me montre alors le drapeau de son pays. En faisant des recherches sur Google mon ami, je comprends qu’il est birman. Et aussi homosexuel à la recherche d’argent frais ! Sans façon. Je pense qu’il fait partie de tous ces pauvres hères qui dorment à même le sol dans ce parc et que j’ai aperçu hier matin en courant.

Je le plante là et pars à la recherche d’un autre endroit ombragé. Sur ma route, je croise à nouveau ces grands lézards aquatiques.

Je trouve mon bonheur à côté d’un copain beaucoup moins collant que le précédent. Celui-ci roupille tous crocs sortis. Je m’installe et reprends ma lecture. Je tombe sur ces lignes qui me parlent ô combien et que je partage complètement : « Après la fermeture des grilles, le temps est à moi. J’en suis l’unique propriétaire. C’est un luxe d’être propriétaire de son temps. Je pense que c’est un des plus grands luxes qu’un être humain puisse s’offrir ».

Vers midi, je trouve un restau thaï pour déjeuner avant de retourner siester puis finir mon bouquin. Je profite de cette journée pour recharger les accus. Demain, mon pote Nico devrait arriver à l’aéroport. Et ensuite, cela va s’enchaîner rapidement.

Le bilan de cette première partie de voyage est plutôt positif. J’ai adoré Bali, ses paysages fantastiques de volcans, rizières en terrasse et océans, ses temples hindouistes, les sourires permanents des balinais.es, la vie vraiment pas chère, mes balades à scooter. J’ai moins aimé ses embouteillages permanents dans les villes, sa cuisine pas vraiment variée et son climat moite.

J’ai également beaucoup aimé le nord de la Thaïlande entre Chiang Mai et Chiang Rai, ses temples bouddhistes colorés, ses Bouddha (debout, assis ou couché, d’émeraude, de jade ou d’or), ses montagnes aux villages de bout du monde, ses repas variés et pas chers. J’ai beaucoup moins apprécié Pattaya.

Après avoir dîné d’une soupe nouilles de riz et porc, je retourne bouquiner sur la terrasse. Alors que je suis tranquillou, deux gars débarquent sans me saluer. Ils coupent le ventilo sensé me protéger des moustiques, s’installent à la table, allument un pétard et se mettent à discuter bruyamment. Il y a vraiment des cons partout. Je plie les gaules et m’en retourne dans ma chambrée. 21h30. Nico m’appelle. Il est à l’aéroport Charles-de-Gaulle et va embarquer. Je nous souhaite une bonne nuit. A demain …

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