J49 – mardi 17 janvier – Chinatown in Bangkok

Comme chaque matin depuis un bon moment déjà, je me réveille à 7h30. Mon horloge biologique est calée. Ce qui n’est certainement pas encore le cas de celle de Nico. Je descends sans bruit prendre un thé en attendant son réveil. J’en profite pour feuilleter mes quotidiens. Et également étudier mes cartes pour sortir de Bangkok. Quant à ma sortie impérative de Thaïlande, elle est fixée au 4 février. Après discussion hier, nous pensons descendre plein sud vers la Malaisie en longeant la côté est soit 1.200kms environ à faire en 16 jours. Le profil est plat ce qui permettra de nous remettre en selle ! J’ai trouvé un train de banlieue qui nous permettra de sortir de cette mégalopole plus facilement. Le plus compliqué sera de se rendre à vélo du point bleu (notre auberge) à la station de départ (le coeur rose).

A 9h30, je monte réveiller Nico qui pionce comme un loir. Nous partons ensuite déjeuner dans le restau où j’allais avec les jeunes. Je reprends le classique « Américano/Mangue-riz tapioca arrosé de lait de coco ». Ensuite, nous enfourchons nos vélos pour nous rendre au Décathlon – Rama IV à 3kms de l’auberge. Et là, ça devient sportif !

Aucune piste cyclable n’est tracée sur ces grands boulevards urbains. On se serre les miches le plus à gauche de la chaussée. Nico se lance dans le merdier. Je le rejoins.

J’arrive à trouver des garde-boues que je fixerai comme je peux. Ce sera toujours mieux que rien. J’achète également un casque suite aux chaudes recommandations de Nico et du gérant de l’hôtel qui circule aussi à vélo. Nous rentrons sain et sauf à l’hôtel avant de repartir déjeuner dans un restau que je n’avais pas encore essayé. L’attente est longue mais le plat (mijoté aux oignons, poivrons, poulets accompagné de riz évidemment) est délicieux. Retour à l’hôtel pour un siestou avant de partir en métro à Chinatown sis à 4 stations d’ici.

Les préparatifs pour le Nouvel An chinois les 22 & 23 janvier battent leur plein. Les rues sont bondées, quelques personnes costumées.

Nous pénétrons ensuite dans un immense marché couvert. C’est toujours autant le boxon avec ces stands mélangés sans aucune logique « occidentale », ces scooters qui circulent dans les minuscules allées, ces livreurs qui achalandent les magasins, ces odeurs de poissons qui flottent dans l’air.

Décoration
Marmiton
Champignon
Poisson
Insecte con !

La plupart des bâtiments sont vétustes. Le mouvement « Dernière Rénovation » qui milite pour la rénovation des passoires énergétiques aurait un sacré taf ici ! Même des plantes épiphytes poussent sur certains bâtiments qui se trouvent dans un état vraiment lamentable.

Et puis, nous tombons aussi sur d’antiques bâtiments en bois datant des colonies.

Cependant, malgré l’état pour le moins délabré de ce quartier, les trottoirs et les devantures restent propres. Comme d’ailleurs partout dans ce pays où la balayette ne se retrouve que rarement au chômage. Et puis, ce qui fait aussi le charme ce pays si contrasté, une école en parfait état surgit au milieu de ce délabrement.

Les écoliers sont bien sûr en uniforme.

Et, malgré que nous soyons dans le quartier chinois, un mantra, amplifié par un haut-parleur, retentit dans ce chaos architectural. Nous nous rapprochons et entrons dans le temple au nom imprononçable de Wat Chakrawatrachawat Woramahawihan (à vos souhaits !). Quelques moines prient. Je m’assoie et écoute le son lancinant de ce mantra. J’adore !

Puis nous nous dirigeons vers le fleuve Chao Phraya alors que le soleil se couche sur cette petite bourgade.

Le contraste entre les bâtiments des rives du fleuve de ce côté et de l’autre est à nouveau saisissant. Deux mondes qui se font face.

Nous prenons ensuite un bus fluvial pour nous rapprocher de notre résidence. Le moussaillon à gauche donne ses ordres au capitaine du bateau en sifflant : sifflet haché pour indiquer que des passagers montent, sifflet continu pour indiquer le départ. Il doit finir la journée épuisé ce siffleur marin !

Le trajet est assez court mais ô combien féérique avec tous ces gratte-ciels illuminés. Quant à la pollution lumineuse, et je ne parle même pas de l’atmosphérique, de la visuelle avec tous les panneaux publicitaires, je pense sincèrement que les thaîlandais ont d’autres préoccupations majeures, ne serait-ce que manger, à s’occuper.

Après avoir marché le long d’un canal dont les abords sont en travaux, nous reprenons le métro pour rentrer dans nos pénates. Auparavant, nous dînons, dans ma gargote nocturne et en plein air préférée, d’une bonne soupe. Une bonne bière fraiche Chang nous permet de finir la journée en beauté alors que chacun tapote sur son clavier pour la raconter en long, en large et en travers. Enfin, surtout pour moi …

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