J52 – vendredi 20 janvier – Bang Tabun / Hua Hin

Avec la fameuse inertie de groupe, ça trainasse un peu ce matin. Nous nous retrouvons pour déjeuner dans une gargote près de notre cabanon. Ce matin, ce sera un plat thaïlandais commandé par Iain. C’est l’effervescence ce matin dans la boutique d’à côté en prévision des préparatifs du nouvel an chinois ce week-end. Je profite de l’attente pour immortaliser Haka2 avant notre départ.

Il est presque 9h30 lorsque nous prenons la route. Ça va chauffer ! L’équipe hétéroclite est en route. Nous traversons le pont qui enjambe le fleuve surplombant le Golfe de Thaïlande qui se trouve, je pense, dans l’Océan Pacifique nord.

Rapidement, nous retrouvons notre bande cyclable. Par endroit, elle est difficilement praticable à cause d’un mauvais revêtement granuleux. Mais sinon, c’est beaucoup plus secure. Au sujet des cyclistes, je viens d’apprendre que l’appel de Tisséo quant à l’annulation du PDU (Plan de Déplacement Urbain de l’agglo toulousaine) a été définitivement rejeté par la Cour Adminstrative. Ce Projet Mobilités 2020-2030 avait été rejeté en 2021 (droit de l’environnement non respecté) suite à la requête déposée par notre association 2P2R auprès du Tribunal Administratif. Une belle victoire pour l’asso, et aussi pour Guillaume CROUAUX très investi dans ce dossier, comme quoi on ne peut raconter et faire n’importe quoi avec l’argent public !

La circulation y est très calme. Le paysage est composé de marais salants à l’infini. La recette pour constituer ce plat destiné aux Bouddhas géants est la suivante. Tout d’abord, il faut étaler et bien lisser la pâte.

Ensuite il faut poser une grande bâche étanche de réglisse dessus. Puis vous versez de l’eau salée en faisant bien attention que ça ne déborde pas ! Ensuite vous laissez reposer un long moment au soleil. Une fois que l’eau s’est bien évaporée, vous faites de petits tas de sel avec un râteau.

Puis vous faites appel à une main d’œuvre costaude, résistante et certainement bon marché (peut-être payée au kilo ramassé) pour évacuer ces petits tas de sel.

Vous remarquerez que cette main d’œuvre constituée d’hommes et de femmes est équipé sommairement et que la sueur de ce rude labeur doit certainement ajouter un plus au goût de ce plat.

Une fois tout cela terminé, vous pouvez servir cette belle galette salée aux Bouddhas géants. A ce sujet, nous faisons une pause en milieu de matinée pour visiter ce temple-bateau assez incroyable.

L’intérieur est relativement sobre. Cependant, dans les trois personnages qui se trouvent au-dessous du Bouddha, se trouve un personnage noir. Ce que je n’avais encore jamais vu dans les nombreux temples déjà visités.

Les grandes fresques sur les deux murs opposés sont toujours en lien avec la mer nourricière. Ici un Bouddha allongé sur une barque …

… Là, un bateau. Par la fenêtre, c’est bien le toit d’un autre temple que j’ai tenté de mettre en avant et, non pas, une peinture.

Iain, notre guide thaïlandais, m’explique la signification de cette « boîte à offrande ». Chaque urne correspond à une journée de la semaine. Ces journées sont séparées par des bougies représentant la nuit. A chaque jour de la semaine correspond une position du Bouddha. En fonction de votre jour de naissance, vous devez verser votre offrande dans l’urne correspondante. Ne me demandez surtout pas pourquoi il y a 8 urnes et une autre à droite !

Nous reprenons notre route et nous rapprochons de la mer. De temps en temps, un bras de mer s’enfonce dans les terres et sert de port aux bateaux de pêche.

D’ailleurs, il n’est pas rare de voir des poissons entiers ou découpés qui sèchent au soleil. Cela crée parfois des formes géométriques surprenantes.

En fin de matinée, nous croisons un autre voyageur à vélo qui est également néo-zélandais. C’est un baroudeur au long cours. Il a déjà traversé les Amériques de l’Alaska jusqu’à Ushuaïa. Sans parler de ses périples en France (qu’il parle très bien aussi), en Europe et en Asie. On échange d’ailleurs sur le rugby, le Stade Toulousain et la Coupe de Monde à venir. Sacré personnage …

Quand deux néo-zélandais se rencontrent …

Arrivé à l’entrée de Hat Chao Samran, nous découvrons enfin la mer et ses plages de sable blanc. Et sans touriste !

A la sortie de cette petite station balnéaire et alors que nous allons reprendre la route principale, je repère un endroit en bord de plage qui m’a l’air fort sympathique. J’appelle le reste de la ta troupe. Nous nous posons pour déjeuner. L’endroit est idyllique. Des paillettes ombragent et posées en bord de plage n’attendent plus que nos augustes fessiers et nos robustes gosiers.

Tout d’abord, en apéro, nous attaquons par la traditionnelle noix de coco désaltérante (25THB).

Ensuite, Iain nous compose un festin de cyclistes affamés : « sardines frits, salade de crudités, omelette aux huîtres, soupe de poissons au curry (Tom Yai Kung) ». Et tout cela pour la modique somme de 320THB pour 4 soit 2,20€ par personne. D’ailleurs, quand la serveuse a apporté la note, je pensais que c’était par personne.

Vous ne me croyez pas ? Voici la preuve en image. Par contre, il fallait régler les sardines en sus à un autre restaurateur (50THB).

Après ce festin de roi, les jeunes anglophones décident de partir direct. Quant aux vieux francophones, ils préfèrent rester siester accompagné par le bruit des vaguelettes. Vers 14h, nous repartons toujours plein sud vers Cha-Am sous un soleil de plomb qui tape les 30°c. Nous arrivons dans une grande station balnéaire avec son immense plage ombragée et bordée par des transats la plupart vides. Seuls quelques touristes occidentaux font bronzette.

Quant à Nico et moi, nous nous arrêtons déguster un ananas et un morceau de pastèque bien frais. Un dacquois vient taper la causette. C’est aussi un cyclo-touriste qui a pas mal bourlingué. Là, il a juste sorti son kitesurf. Après cette longue pause, nous reprenons une route monotone qui longe la Black Mountain sur notre droite.

De plus, je rencontre déjà un problème mécanique avec Haka2 : impossible de changer les plateaux ! Certainement, la gaine qui est usée. Je verrais cela plus tard. Pour l’instant, j’essaie de suivre Nico en moulinant sur la petite plaque. Le palpitant s’accélère. Il va être temps d’arriver à bon port …

Vers 17h30, nous entrons enfin dans Hua Hin. Nous nous posons à l’ombre pour recherche un hôtel où se poser. Il n’y plus qu’à suivre le GPS qui nous dépose devant le Chaba Place. J’ai réservé une chambre pour deux avec, cette fois, des lits séparés. Après une douche fort agréable, il est temps d’aller trinquer puis diner. Cela tombe bien, un marché couvert se tient en face de l’hôtel.

Santé !

Nous partons ensuite vers le temple illuminé et juché sur les hauteurs pour une petite marche digestive avant de rentrer dans nos pénates.

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