Ce matin, c’est réveil à 7h00 du mat’. Une douche rapide et je descends pour m’occuper de Haka2. Le bilan est vite fait : la gaine du câble du dérailleur avant a explosé. Je la démonte, la huile, repasse le câble. Mais la tension n’est pas assez forte. Je laisse tomber. Il faut changer gaine et câble. Je me prends un cappuccino sous sachet (pas le choix) en délaissant la table aux offrandes. Pourtant c’est bien tentant. Mais je ne suis pas (encore) un Bouddha !

Avant de plier les gaules, nous allons faire un tour au marché pour déjeuner. Ce matin, tout est fermé. Dans la rue principale, à part quelques pétarades en prévision du Nouvel An chinois, c’est calme. Seul un moine novice, pieds nus, rentre au temple après avoir terminé sa quête.

Nous partons chez le vélociste « LA Bike » qui ouvre à 8h. Le problème est que le mécano n’arrive lui qu’à 9h. Nous laissons les vélos et partons déjeuner d’une soupe-nouille près du marché. Retour à la boutique. Le mécano termine de monter la câblerie.

Une fois le taf terminé et réglé (une dizaine d’euros quand même, heureusement que je ne pratique pas ces tarifs à l’Arche dans mon atelier vélo), nous reprenons la route principale pour sortir de cette station balnéaire aux grands et moches complexes hôteliers pour touristes occidentaux. Heureusement après avoir parcouru quelques kilomètres, nous retrouvons la Scenic Route déjà empruntée hier. Cette route secondaire longe la côte et permet de circuler sur une bande cyclable. Mais le trafic n’est vraiment pas dense.

Nous longeons des mangroves peu à peu comblées pour laisser place à de grandes plantations d’ananas. D’ailleurs comment appelle-t-on une plantation d’ananas ? Réponse : Un night-club sénégalais. Pourquoi : « pa’ce que c’est plein da nanas ! ». Désolé, mais le soleil tape fort en cette fin de matinée. Et mon neurone est en surchauffe.

Après cette blagounette de fort mauvais goût et après avoir contourné le parc forestier de Pran Buri, nous rejoignons l’océan et la jolie baie de Park Nam Pran fermée par un promontoire rocheux.

De l’autre côté, les kitesurfeurs se régalent. Il faut dire que le vent souffle fort ce matin. Il vient du nord et nous pousse au cul. Nous avançons bon train.

Nico profite de cet espace sablonneux pour remercier ses nombreux admirateurs et surtout admiratrices qui lui ont souhaité son anniversaire. Et oui, en ce 21 janvier, il vient de souffler ses 51 bougies. Un petit jeune encore vert malgré sa calvitie précoce !

Nous continuons notre petit bonhomme de chemin sur cette belle route à travers de magnifiques paysages entre mer et montagne. Après avoir contourné la pointe et la forêt de Khao Kalok, nous arrivons dans la baie. Au loin, nous apercevons le National Park de Khao Sam Roi Yot que nous allons traverser.

Nous continuons notre descente plein sud en longeant l’océan. Arrivé dans la bourgade de Ban Hua Tan Thaeo, nous nous arrêtons déjeuner dans une gargote en front de mer. Je prends une salade de Horse Crab, en fait un crabe bleu servi cru, avec un accompagnement de riz. C’est ma foi délicieux.

Après cette longue matinée, il est temps de se poser et de siester dans des hamacs posés ça et là le long de la plage. Je roupille comme un bienheureux bercé par le bruit des vaguelettes.

Mais c’est pas le tout, il y encore de la route à tracer. Nous repartons. Dans la baie de Sam Roi Yot, nouvel arrêt pour admirer le paysage et prendre une photo avec la petite île de Ko Koh Ram en toile de fond.

Puis nous contournons l’inaccessible pointe rocheuse par l’intérieur des terres. Un temple bouddhiste a été érigé entre le pied d’une barre rocheuse et de marécages au milieu de nulle part. Toujours autant surprenant.

Nous traversons ensuite le National Park. Nico découvre ses premiers singes en liberté.

Quant à moi, je fais le rabatteur pour qu’il puisse prendre une photo au plus près. Mais je me fais agresser par un mâle qui protège sa femelle et son petit. Heureusement, mon vélo me sert de para-macaque.

En milieu d’après-midi, on se fait une pause bière dans un restau en bord de plage du côté de Ban Pho Riang. Il est temps aussi de regarder nos cartes et réserver une chambre pour ce soir. Vu l’heure pas trop avancée, le vent toujours portant et les jarrets encore alertes, nous décidons de pousser jusqu’à Ao Noi à une trentaine de kms au sud alors que nous avions prévu de nous arrêter pas très loin d’ici à Kui Buri.

Le seul petit problème est que l’on doit emprunter la route principale n° 4 pendant une dizaine de kms. Là, nous passons en mode commando et enchaînons les relais à vive allure, tête dans le guidon, sur ces 2*2 voies très empruntées. On doit tourner à pas loin de 30kms/h. Lorsque la route bifurque à gauche, nous soufflons un bon coup avant de reprendre un rythme plus tranquille. Nous traversons ensuite de nombreuses fermes de pisciculture avant d’arriver dans l’immense baie de Prachuap Khiri Khan.

Le jour tombe. Le spectacle offert par Dame Nature est à nouveau superbe. Nous nous arrêtons un moment discuter avec Nathalie et son mari, un couple de français amoureux de la Thaïlande. Ils font la saison au Cap d’Adge et s’échappent 2 mois pour profiter de la zénitude thaï.

Nous longeons la plage de cette baie en empruntant une belle cyclable. Des enfants profitent des derniers rayons de soleil pour s’amuser dans cet immense bac à sable.

Quant à nous, nous rejoignons notre hôtel, accueilli plutôt fraîchement par un chinois. L’hôtel, comme son réceptionniste, est pour le moins délabré. Avant de nous doucher, nous partons prendre notre premier bain de mer.

M’enfin ! Le bain de mer sera de courte durée. Au bout de quelques dizaines de mètres, le sable fait place à de la vase ! Nico se fait même gnaquer par un crabe. Il est temps d’aller casser la croûte. Ce soir, pour moi, ce sera une salade d’escargots de rivière (river snail) particulièrement spicy. Je continue de tester la délicieuse et variée cuisine thaï. Retour à l’hôtel tardif avant de prendre la plume. La nuit va être courte … À demain pour de nouvelles aventures après cette magnifique journée d’anniversaire Nicolastèque.