Ce matin, c’est grasse mat’ jusqu’à 7h30 après une courte nuit en compagnie de moustiques. Cet endroit est construit sur d’anciens marécages. De plus, un bassin d’eau croupi se trouve juste sous notre fenêtre. Nous quittons cet endroit sans aucun regret.

Nous longeons ensuite l’immense baie de Prachuap Khiri Khan. A main droite, la mangrove s’étend à perte de vue. Elle n’a pas encore été mangée par l’Homme.

A main gauche, l’océan à l’infini. Il n’a pas encore été complètement pollué par l’Homme. Les pêcheurs du dimanche sont déjà la canne à la main.

Quant au duo de grisonnants, ils s’arrêtent dans la première gargote venue. Ce matin, la grasse mat’ est générale ! Nous choisissons une soupe à la coco après avoir gouté dans 4 ou 5 marmites sous le feu. Avec, nous mangeons des nouilles au riz accompagnées de légumes et de papayes hachées menu. C’est succulent. D’ailleurs Nico se régalent tellement qu’il ne me calcule même plus !

Une fois ce petit-déjeuner avalé, nous reprenons la route. Nous sommes obligés de contourner la base militaire qui longe la côte. Nous tombons à nouveau sur ces énormes bâtiments sans ouverture déjà aperçus avant-hier. Ces bâtisses sont exclusivement réservées aux salanganes, une variété de martinets, dont les nids sont connus sous l’appellation de « nids d’hirondelles », qui y nichent et se reproduisent toute l’année. Sa salive qui sert à confectionner soupes, desserts, …est très recherchée et hors de prix. En plus, le guano est utilisé comme engrais naturel.

Par contre, pour éviter la route principale, nous zigzaguons sur de petites routes en coupant de temps en temps la voie ferrée. Celle-ci est en travaux à de nombreux endroits pour accueillir de nouveaux trains plus performants certainement. De nouvelles gares, toutes sur le même modèle, sortent de terre également. De plus, des toboggans en U sont construits pour éviter de traverser la voie.

Après le bétonnage, nous retrouvons notre petite route … bétonnée à travers la nature et les immenses plantations de noix de coco. Ici, la nature est luxuriante. Tout est vert. Des vaches bien grasses paissent paisiblement à l’ombre des cocotiers. On voit même des normandes qui doivent souffrir de la chaleur et de la déshydratation en ces contrées.

Alors que mon GPS nous renvoie sur la route principale, nous voulons revenir vers la mer en coupant à travers le Hat Wanakorn National Park. Mais les gardes ne nous permettent pas d’entrer. Nous devons continuer sur la route n°4. Nous retrouvons alors deux allemandes costaudes, perchées sur des vélos Fahrad, qui, précédemment, nous avaient avertis de la coupure d’un tronçon. Puis nous bifurquons à nouveau vers la mer avant de trouver enfin un endroit pour boire un café frappé pour moi et Coca pour Nico en l’honneur de la reproduction du bar.

D’ailleurs, la jeune fille parlant un peu anglais, elle m’explique que c’est son oncle qui a peint cette fresque en s’inspirant d’un modèle rétro. Nous repartons après cette pause bien venue. Nous retrouvons enfin une route qui longe le bord de mer sans interruption. Nous arrivons à Bang Noi. Des maisons sur pilotis abritent des pêcheurs côtiers. Des canards font bronzette sur leur îlot.

Il est 12h30 à Thap Sakae. Il est l’heure de casser la croûte. Enfin pas tout à fait. Ici le pain est inconnu au bataillon. Nous hésitons entre une gargote aux belles chaises en bois avec une seule table occupée par des occidentaux ou une aux tables plus rustiques occupées par des thaïs. Evidemment, nous choisissons la 2ème. Une femme thaï parlant anglais nous aide dans notre commande. Cela sera soupe avec nouilles et fruits de mer.

En repartant, j’aperçois les couleurs du Stade Toulousain qui ont été hissées et, ce, même en cette contrée éloignée. Comme quoi, il n’y a pas que Mbappé qui est connu ici ! J’ai une pensée pour mes potes de la section Cyclisme qui vont se les geler grave en ce dimanche hivernal. Ici, ce n’est vraiment pas le cas …

Un peu plus loin sur la digue, ce sont des encornets qui sèchent au soleil; comme les farang également blancs et gras.

Pour l’anecdote, nous sommes dans l’endroit de la péninsule thaïlandaise la plus étroite. La frontière birmane qui se trouve sur la crête des montagnes n’est qu’à une dizaine de kms de la côte thaï. En milieu d’après-midi, nous rentrons dans l’immense baie de Bo Thonglang. Un Bouddha géant veille sur cette baie.

Nous continuons notre petit bonhomme de chemin en longeant au plus près la côte. De nombreux thaïlandais profitent de ce dimanche ensoleillé, comme tous les autres jours de la semaine, pour venir pique-niquer en famille et faire trempette. Quant à moi, je pédale en suivant la bande cyclable bleue.

Après avoir coupé à travers le promontoire qui ferme cette baie pour rejoindre l’hôtel réservé un peu plus tôt lors de notre pause « ananas », nous longeons un parking où de nombreuses voitures et scooters stationnent. Il s’agit d’une arène pour les combats de coq. Nous nous y arrêtons. La scène est impressionnante tant par la cruauté de ce combat que le bruit et la fureur des spectateurs et des parieurs.

Nous trouvons facilement notre nouvel hébergement. Il s’agit d’un bungalow très propre, très confortable, avec 2 lits séparés, situés à une centaine de mètres de la mer. D’ailleurs, nous allons faire un plouf avant que la nuit ne tombe.

Une fois la douche prise, nous filons dans le restaurant le plus près qui se trouve être en front de mer. La première gorgée de bière est toujours aussi bonne après ces presque 100kms effectués dans la journée sans une forte chaleur. Le repas quelconque. La chanteuse charmante et son organe vocal impressionnant. J’en reste d’ailleurs baba quand elle interprète le tube des Strawberry.

Il est temps de rentrer se coucher. La journée a encore été longue, chaude et chargée.
Bravo Gaël et l’écriture pour ce blog qui nous permet de voyager dans ces contrées inconnues
Et bises à Nico