J55 – lundi 23 janvier – Ban Than Kham / Saphli

Eveillé au lever du soleil, je traîne un peu et, comme souvent, me rendors. Un peu avant 8h, nous émergeons. Après une bonne douche froide pour se remettre les idées en place, nous quittons notre charmant bungalow.

Nous faisons un p’tit tour par la case p’tit déj’ (nescafé/mie de pain/confiture ananas) avant de passer par la vraie case. C’est plutôt copieux. Auparavant, nous avions rencontré un couple de danois, sortant de leur hôtel proche du notre, qui circulent à vélo en mode Gravel.

Puis nous repartons sur la Scenic route 3374, aussi appelée Royal Coast Road, qui nous fait couper la péninsule de Pan Thap Throng. Avant d’entamer cette route, je m’arrête au 7-11 du coin pour se réapprovisionner en eau fraiche et acheter une nouvelle carte SIM. La mienne, achetée il y a 30 jours, est arrivée à expiration. Je reste une quinzaine de minutes à attendre la facture de cette carte … qui ne viendra jamais. Je repars sans.

La route s’élève progressivement. Comme nous, la chaleur grimpe. Il fait déjà 30°c. Nous nous tapons des pentes à 5 à 6%. Nico tire la langue. Il a pris un sacré coup de chaud.

Nous croisons un side-car dans lequel 2 macaques sont en laisse. On se pose la question de savoir s’ils sont dressés pour aller ramasser les noix de coco au vu du nombre important de cocoteraies dans le secteur. Les temples sont moins nombreux que dans le nord du pays. De plus, dans un des bâtiments, une grande tour est érigée.

Nous continuons à en suer sur cette route interminable avec de sacrés coups de cul. Peu avant midi, nous trouvons un bar où j’achète des beignets pour essayer de recharger les batteries de Nico. Mais, contrairement à moi, il n’est pas trop sucré. Il est même plutôt sacrément cramé. Je me tape les 5/6è de la boîte. Ça tient pas la marée ces p’tits jeunes !

Allez, c’est reparti mon kiki. Avant un nouvel arrêt pour prendre en photo cette mosquée rose saumon en bord de route.

La route continue à tracer tout droit à travers de grandes plantations d’hévéas, l’arbre qui produit le latex. D’ailleurs, le latex est appelé « L’or blanc de Thaïlande » qui produit 30% de la production mondiale et fait vivre 1,5 millions de fermiers thaïs.

Le latex est récolté en saignant l’arbre de la cime vers le tronc.

Nous bifurquons vers la côte en empruntant la route 3201, toujours sur la Scenic Route. Il commence à faire sérieusement faim. Nous arrivons dans le village portuaire de Pak Khlong où nous trouvons une gargote dans le centre de ce village : soupe aux fruits de mer au menu. Je fais copain-copain avec un petit chat tigré.

Quant à Nico, parti en éclaireur, il fait copain-copine avec une charmante australienne de Melbourne. Elle parle parfaitement français sans accent après avoir fait ses études à Lyon. Elle est en vadrouille pendant 2 mois entre Malaisie, Thaïlande et Cambodge, sa guitare accrochée à la place de la sacoche arrière gauche. Le devoir nous appelant, nous nous quittons. Nous rejoignons le ponton nouvellement construit pour se taper un ananas (faute de nanas, on se contente d’ananas) …

… avant de se taper une bonne sieste. Ben oui, on se tape ce qu’on peut !

Vers 14h, nous quittons cette jolie baie …

… et retrouvons notre route 3201 en travaux sur de nombreux kilomètres. Nous pensons qu’elle est agrandie pour assurer la continuité de la bande cyclable. En effet, la circulation y est vraiment calme. A l’arrivée d’un camion-citerne arrosant la route pour éviter la poussière, Nico espère la douche rafraîchissante. Mais le chauffeur n’est pas compatissant et arrête l’arrosage à notre passage.

L’après-midi s’étire mollement. Nous continuons un moment sur cette longue ligne droite avant de retrouver enfin la mer. Enfin un bras de mer qui sert souvent de port d’attache aux pêcheurs.

Un peu plus loin, nous tombons à nouveau sur un élevage de crevettes, appelé crevetticulture ou pénéiculture. Hier, nous avions voulu en photographier un mais avions été jetés par 2 ouvrières qui pliaient les plastiques contenant la nourriture pour ces bestioles. Les élevages sont très nombreux sur cette côte. De petits moulins permettent d’oxygéner l’eau.

Vers 17h, nous arrivons enfin en vue de Saphli. Nous nous arrêtons à l’entrée de cette station balnéaire pour y retirer des pépètes, y boire un café gratuit et y faire un tour dans le marché local. Puis nous partons à la recherche d’un hébergement pour la nuit. Nous nous arrêtons dans le 1er hôtel rencontré mais les prix sont hors budget. Je profite quand même de ce bel endroit pour photographier ce qui résume assez bien la philosophie de mes périples. J’écris « je » car Nico ne boit pas de café mais, après ces quelques jours passés ensemble, je pense que nous partageons la même philosophie.

Un peu plus loin, le long de cette magnifique petite baie de Saphli, nous trouvons notre bonheur après avoir négocié le prix avec un vieux thaïlandais à la voix chevrotante.

Il ne nous reste plus qu’à nous installer, aller faire un plouf dans l’océan puis partir dîner dans une gargote proche de notre bungalow. Une table posée sur le trottoir en face la plage suffira à notre bonheur.

Puis nous finissons la soirée dans un bar afin de récupérer de la wi-fi et boire notre Chang quotidienne. Amen ! Au niveau consommation, nous avons tourné à 4 litres (d’eau pas de bière …) aux 100 kms. Par contre, le trio de jeunes femmes derrière nous éclusent sacrément. Elles sont grave déchirées.

Par contre, grande inconnue pour notre programme de demain. Nous aimerions aller sur l’île de Ko Pha Ngan, conseillée par le couple agathois rencontré hier soir, mais il semblerait qu’il n’y ait pas de ferry demain. On verra sur place. Et, comme je dis souvent : « Tout se fera ! ».

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